Le patronage Saint Seurin, répandu à l’époque mérovingienne à quelques paroisses autour de Bordeaux, plaiderait pour une occupation ancienne et un lieu de culte entre les 5e et 8e siècles. D’après l’abbé Baurein, deux titres, en 1411 et 1458, mentionnent cette paroisse et un pouillé de 1648 évoque l’église qui serait une subordonnée de celle de Saint-Martin de Cadourne, dépendant comme cette dernière du prieuré Saint-Vivien de Saintes.
Aucune trace de l’époque médiévale n’est conservée dans le bourg. Les cartes du 18e siècle indiquent la présence de plusieurs constructions autour de l’église : certains bâtiments construits en moellon et présentant des baies en arc segmentaire peuvent être datés de cette époque.
Les bâtiments sont principalement construits ou reconstruits au 19e siècle. L’église de Saint-Seurin est considérée comme chef lieu de la commune en 1822 au détriment de celle de Saint-Martin de Cadourne. William Franck évoque dans son Traité sur les vins du Médoc, en 1845, "un bourg considérable". Le plan cadastral de 1831 représente effectivement un bâti développé autour de l'église, organisé en îlots composés de maisons, de chais et de jardins.
L'église est agrandie, exhaussée et augmentée d'un clocher en 1848 ; le cimetière est transféré à l'ouest du village vers 1850 ; la mairie et l'école sont installées en 1863 et la cure est bâtie la même année.
La prospérité viticole de la commune conduit à un développement considérable du village dans la seconde moitié du 19e siècle. Le domaine de Grandis, reconstruit vers 1860, est situé au nord de l'église. Plusieurs crus artisans sont mentionnés dans les éditions successives de l'ouvrage de Cocks et Féret, correspondant aux nombreux chais qui ont été relevés sur le terrain.
Le relevé des augmentations/diminutions des matrices cadastrales indique plusieurs constructions de maisons et de bâtiments de dépendance entre 1855 et 1890. Des maisons à la façade soignée sont bâties, comme celle dit du domaine du Pavillon, à l’angle de deux rues. D’autres logis sont édifiés en dehors des limites du bourg ancien, principalement le long de la voie principale de communication qui traverse la commune.
Comme en témoignent des cartes postales de la première moitié du 20e siècle, le village était composé de rues commerçantes (certaines maisons ont conservé leurs anciennes vitrines en rez-de-chaussée), de cafés et d’une poste.
La cave coopérative La Paroisse est créée dans les années 1930 et installée au sud-ouest du village.
Le bâti du village a été profondément transformé ces dernières années : l'inventaire a révélé notamment la disparition des petits chais ou cuviers qui témoignaient d'une viticulture familiale.