D'après la matrice cadastrale, en 1932, Julien Conan, tenancier d'une pension bourgeoise à Bourg-sur-Gironde, fit construire une villa en face de la chapelle Sainte-Madeleine. D'après la presse locale, "La Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque", entre juin 1933 et septembre 1934, le propriétaire y avait ouvert l'hôtel Irrintzina. Il offrait la possibilité de prendre son repas sur la terrasse ou dans un jardin avec vue sur l'océan ou les Pyrénées. Avant la Seconde Guerre mondiale, la maison fut rachetée par Anne Bony de Lavergne domiciliée à Toulouse. La maison fut alors nommée "Argia" qui se traduit en basque par "lumière/lumineuse". D'après le registre des dommages de guerre, la maison fut occupée par l'armée allemande. D'après les vues aériennes, le fronton de pelote basque, accolé à la façade ouest de la maison, fut élevé entre 1947 et 1952.
Par son emprise parcellaire englobant une partie de la falaise, sa situation en front de mer et l'ambition du programme architectural, la villa Argia est l'une des plus importantes de l'entre-deux-guerres à Bidart. Aucune source ne permet toutefois à ce jour d'attribuer sa conception à un maître d’œuvre. L'utilisation de la brique traitée en épis pour le mur du niveau de comble de la façade principale pourrait faire penser aux réalisations de l'architecte dacquois Albert Pomade.
Chargée d'inventaire du patrimoine bâti à la mairie de Bidart.