L'usine de la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA) est créée en 1957 suite à la découverte d'un gisement de gaz naturel, très riche en soufre, près de Pau, à Lacq.
Les bâtiments administratifs sont implantés au nord-ouest d'une plate-forme de 250 hectares, le long de la nationale 117 et de la voie ferrée. Au sud se développent les installations techniques. Plus précisément, sont créés une station service dont subsiste l'auvent, un pavillon d'exposition temporaire aujourd'hui disparu, des bureaux appelés "Lacq Exploitation", un bâtiment pour la direction générale et des laboratoires, une cantine et un centre médico-social. La centrale d'énergie dite "centrale Utilités", le château d'eau, les tours de réfrigération et le bassin de rétention s'implantent au milieu de l'usine. Les divers ateliers et les quatre salles de contrôles se répartissent au sein des unités techniques.
Ces différents édifices sont dus à trois architectes : Jean-Benjamin Maneval, en tant qu'architecte-urbaniste de la zone de Lacq, qui va coordonner les travaux, Pierre Dufau qui s'associe à son frère André, ingénieur, pour les bâtiments administratifs, et Jacques de Brauer pour les installations techniques. Maneval pilotera par ailleurs l'édification de la ville nouvelle de Mourenx afin d'y loger la majorité de la main-d’œuvre de l'usine, tandis que Pierre Dufau se concentrera sur un lotissement d'ingénieurs à Lagor.
Entre 1957 et 1980, le bassin de Lacq est considéré comme le "Texas béarnais". 20 millions de m3 de gaz sont traités par jour en 1961, 33 millions en 1980 à l'apogée. Méthane, propane, butane, carburants liquides et soufre sont les principaux produits de l'usine. A partir des années 1980, l'épuisement du gisement de gaz commence à se faire ressentir et en 2012, seulement 3 millions de m3 de gaz étaient traités par jour.
Au gré des changements de raison sociale, l'usine appartient successivement à la Société nationale Elf Aquitaine Production (SNEAP) à partir de 1976, puis à Elf Aquitaine Exploration Production France (EAEPF) à partir de 1996 puis à Total Fina Elf à partir de 2000 et enfin à Total à partir de 2003. Dès lors, ce sera la filiale Total exploration production France (TEPF) qui exploitera le site. Par ailleurs, à partir de l'année 2000, le périmètre de la plate-forme de Lacq qui jusque là correspondait au périmètre de l'usine Elf, devient une plate-forme multi-exploitants nommée "Induslacq". L'espace incombant alors à TEPF est resserré autour de la zone dite "Traitement des hydrocarbures" sur laquelle travaillent, en 2012, 80 personnes.
A partir de la fin de l'année 2013, ce schéma de fonctionnement est amené à évoluer au profit d'une nouvelle organisation visant à extraire le gaz uniquement pour des traitements thiochimiques (chimie du soufre) ultérieurs.
DPLG, prix de Rome