A. C. Fontaine-le-Comte. Mairie.

Notre abbatiale retrouve ses stalles. Bulletin municipal. Juin 1991, n° 17, p. 10.

« Cinq stalles du 18e siècle de l'abbaye de Fontaine-le-Comte avaient sombré dans l'oubli au fond de la sacristie de Vouneuil-sous-Biard depuis près d'un siècle. Selon les archives, en 1874, les stalles ont été cédées pour la somme de 280 F à l'époque au conseil de fabrique de la paroisse de Vouneuil, leur retour au pays est effectif depuis 1989 grâce aux démarches de quleques passionnés de Fontaine-le-Comte, à la volonté des deux municipalités, aux accords passés entre Messieurs les Maires. C'est aini que l'abbé Dubrulle, prêtre à Vouneuil-sous-Biard, s'est vu accorder par le conseil municipal de Fontaine-le-Comte, un crédit de 5 600 F pour l'achat d'une paire de fauteuils destinés aux cérémonies de mariage. Ces stalles entreposées actuellement dans les sous-sols du complexe polyvalent, nécessitent d'importants travaux de rénovation proposés par les Bâtiments de France (...) ».

A. C. Fontaine-le-Comte. Mairie.

Patrimoine. Travaux d´assainissement de l´Abbatiale. Les sept vitraux du choeur. Les stalles de l´Abbatiale de Fontaine-le-Comte. Bulletin municipal. Décembre 1993, n° 20, p. 8 et 9.

« (...) Initialement posées dans l'abside de l'église, cet ensemble de stalles avait un agencement circulaire. En 1874, des transformations importantes du choeur sont envisagées, et celles-ci conduisent à une modification radicale de cet ensemble :

- Séparation en trois parties de cinq éléments, dont deux sont installés de part et d'autre du choeur ;

- Vente du troisième élément à l'église de Vouneuil-sous-Biard.

Bien évidemment pour installer deux parties de part et d'autre de la nef, suivant un agencement rectiligne, des transformations préjudiciables ont dû être pratiquées.

Après leur reconstitution, il apparaît que dans leur structure horizontale, les stalles ont un agencement symétrique par rapport à la stalle centrale, déterminant trois groupes :

1) La stalle centrale ;

2) Quatre stalles dont les chapiteaux sont remplacés par des colonnes ;

3) Douze stalles au chapiteau ionique.

C'est lors du démontage des stalles présentes de part et d'autre du choeur de l'Abbatiale que je pouvais réellement me rendre compte de l'étendue des dégradations. Celles-ci sont de deux ordres.

En premier lieu, naturelles.

En effet, les parties basses des stalles présentes dans l'Abbatiale avaient subi des dégâts dus à l'action conjuguée de la mérule et de la petite vrillette, principalement pour celles installées sur la côté sud. La conservation de ces parties a été pratiquée de telle sorte que l'on puisse réutiliser les éléments importants comme les panneaux sculptés ou courbes. Les parties porteuses comme les sabots, les sommiers, les derrières des consoles ou les montants des banquettes d'appuis ont eux été refaits dans un bois ancien de récupération.

En second lieu, humaine.

Pour diviser en trois dix-sept stalles, deux ensembles de panneaux vont disparaître. Les conserver aurait imposé la réalisation de deux consoles, deux pilastres, chapiteaux, etc. Il était évidemment plus simple de supprimer deux ensembles de panneaux. Mais là le problème se pose de savoir lesquels ont disparu. En effet, nous avons dix-sept stalles, dont :

- une centrale,

- deux fois deux, dont les chapiteaux sont remplacés par des consoles semblables, mais plus petites que celles de la stalle centrale,

- deux fois cinq réparties de part et d'autre du groupe central (...) ».