Dossier d’œuvre architecture IA17051043 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Vallée de la Charente
Quai du Bois d'Amour et des Frères, actuellement Quai de l'Yser
Copyright
  • (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Charente - cantons du département 17
  • Commune Saintes
  • Dénominations
    quai
  • Appellations
    Quai du Bois-d'Amour, Quai des Frères, Quai de l'Yser
  • Parties constituantes non étudiées
    cale

Sur la rive gauche, le quai, dénommé actuellement de l'Yser, est constitué de l'ancien quai du Bois-d'Amour et de celui des Frères. Cet aménagement correspond à la volonté d'établir un nouveau port à l'aval de la ville et du pont dont le radier forme un obstacle important à la navigation ; un devis de 1809 mentionne le prolongement d'un quai existant "depuis l'ancien port des Frères jusqu'au Bois d'Amour, où sera établi par la suite un nouveau port". Ce nouveau quai est rapidement appelé quai des Frères. Sa construction et l'empierrement de la chaussée à l'arrière ont été réclamés par les négociants pour faciliter l'embarquement et le débarquement des marchandises. La mention "port de commerce" apparaît à l'arrière du quai sur un plan de la rivière Charente dans la traversée de Saintes, daté de 1844. Ce quai sert également de chemin de halage.

Une partie du quai est aménagée entre 1816 et 1832, celle appelée Bois-d'Amour étant mise en service en 1827. Une cale d'abordage, dite Coutanseaux sur un plan de 1856, y a été aménagée avant 1833. A sa suite, vers l'aval, le quai des Frères est construit de 1832 à 1837 sur 300 mètres de long. En même temps, une chaussée le longeant est aménagée en empierrement. Une file de bornes en pierre reliées entre elles par des chaînes en fer pour sécuriser la bordure du quai est installée en 1836.

Le quai est exhaussé de 0,80 mètre et complété par deux cales à deux rampes en 1857, par l'entrepreneur saintais Claude Bellet, adjudicataire des travaux. Le plan de 1856 présente une autre cale, à l'aval de celles dont la construction est projetée, dénommée "cale du Peuplier" et antérieure à 1833.

En aval du quai, la berge est un simple talus jusqu'au port la Rousselle. Une cale y est construite vers 1870-1880 face à la rue Traversière-Saint-Vivien, vraisemblablement pour la maison Rouyer-Guillet, dont les chais se trouvent à proximité.

A la fin du 19e siècle, plusieurs maisons de négoce possèdent des chais aux abords du quai, dont celle de Coutanseaux aîné et Cie fondée en 1767, celle de Frédéric Mestreau et Cie rue du Port-des-Frères, et celle de Rouyer-Guillet et Cie qui occupe deux îlots de part et d'autre de la rue de Laroche. Des dragages du lit du fleuve sont prévus en 1900 vis à vis du quai, pour assurer une passe de 30 mètres de large et ainsi faciliter le déchargement et le chargement des bateaux ainsi que le croisement de ceux qui circulent.

En 1936, le parapets en pierre de la partie auprès du pont Palissy est démoli et un trottoir en encorbellement est construit pour élargir le quai, qui ne fait plus partie du domaine fluvial depuis 1929. Les cales à deux rampes de 1857 sont supprimées vers 1960 de façon à élargir le quai. En même temps, la cale du Peuplier à deux rampes est modifiée et seule sa rampe aval subsiste de nos jours.

Ce quai se situe sur la rive gauche, au nord du pont Palissy et au sud du port la Rousselle. Il est constitué d'un mur de soutènement en pierre de taille surmonté d'un parapet. Il présente trois cales de type abreuvoir, parallèles au fleuve ; celle de l'amont, appelée autrefois Coutanseaux, a sa rampe pavée orientée vers l'aval. Celle, dite du Peuplier, possède sa rampe enherbée orientée vers l'amont. La cale Rouyer-Guillet, orientée vers l'aval et moins longue que les deux autres, conserve les traces des voies Decauville qui servaient au chargement et au déchargement des tonneaux et des caisses.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
Image non consultable
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Documents d'archives

  • 1809, 10 mai : devis de l'ingénieur Labretonnière pour la continuation du quai de Saintes, sur la rive gauche de la Charente, depuis la chaussée du port des Frères jusqu'au Bois-d'Amour.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 4568
  • 1900, 27 mars : rapport de l'ingénieur Robin relatif aux dragages de la Charente.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 4568
  • 1857, 11 février : procès-verbal d'adjudication des travaux d'amélioration du quai des Frères à Saintes à Claude Bellet.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 6526
  • 1836, 19 avril : devis des ouvrages à faire pour l'établissement d'une file de bornes en pierre.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 9632
  • 1854, 26 juin : Avant-projet de perfectionnement de la navigation sur la rivière Charente, mémoire dressé par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 12448

Documents figurés

  • Exhaussement et amélioration du quai des Frères à Saintes ; plan général par l'ingénieur ordinaire Guillemain, le 29 février 1856.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 6526

Annexes

  • Extrait du devis des ouvrages à faire pour le prolongement du quai di des Frères, par l'ingénieur Chalumeau, le 1er décembre 1831. AD Charente-Maritime, S 4568.
Date d'enquête 2019 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel