Dossier d’œuvre architecture IA17051047 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, Vallée de la Charente
Quai Bassompierre
Copyright
  • (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vallée de la Charente - cantons du département 17
  • Commune Saintes
  • Dénominations
    quai
  • Appellations
    Quai Bassompierre
  • Parties constituantes non étudiées
    cale

Le quai Bassompierre est créé au cours du 19e siècle. A cet endroit, la rive droite du fleuve s'était creusée au fil du temps, isolant l'arc de triomphe marquant l'entrée du pont antique. Trois anciens ports y existaient, le port des Bateaux, le port Chapitre et le port du Pilori. Au moment de la destruction de l'ancien pont, la rive est rétablie et le lit du fleuve réduit d'une quinzaine de mètres, grâce à un vaste terre-plein formé par les déblais des dragages alors opérés.

Les travaux débutent en 1843, et sont considérés comme accessoires à la construction du pont suspendu. Le quai est aussi destiné à servir au chemin de halage et un mur de soutènement, fondé sur pieux, est bâti en moellon avec pierre de taille en parement, sur 320 mètres de longueur. Les pierres de démolition du vieux pont constituent une partie des matériaux utilisés. Deux cales sont aménagées, l'une à l'aval du pont suspendu et l'autre en bordure de ce qui correspond de nos jours à la place Bassompierre. Cette place est aménagée à la suite d'une ordonnance édictée par Louis-Philippe en 1846 ; la porte monumentale du pont romain y est remontée. Un abattoir municipal y est construit vers 1840 sur l'emplacement d'une ancienne faïencerie.

Le quai est surhaussé dans les années 1850, puis les deux cales sont reconstruites en 1882 par l'entreprise Marchat et Bonniot, adjudicataire des travaux. Deux ans auparavant, une passerelle en bois prenait appui sur le quai pour rejoindre la rive gauche, face à la rue Saint-Pierre.

En 1900, des dragages dans le lit du fleuve face à ce quai sont réclamés pour assurer une passe d'une vingtaine de mètres, afin que deux bateaux puissent s'y croiser facilement. Le quai est reconstruit sur une longueur de 151 mètres (à l'amont du pont Palissy) vers 1910, par les entrepreneurs saintais Marlaud, en même temps que la cale d'abordage dite Collon ou de l'Arc de Triomphe.

La cale située à l'aval du pont est supprimée au moment des travaux réalisés pour diminuer les risques de crue, après les inondations de 1982. La partie aval du quai correspondant au chemin de halage est démolie et reconstruite en recul de façon à améliorer le débit de l'eau au passage du pont.

Dans les années 2010, 92 mètres de pontons sont venus prolonger le quai et offrir des amarres aux plaisanciers à l'amont de la passerelle. Le quai est également utilisé comme halte pour des croisières fluviales et pour la plaisance grâce à un ponton situé à l'amont du pont.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle, 1er quart 20e siècle

Le quai Bassompierre, orienté nord-sud, s'étend de la passerelle à l'amont jusqu'à une quarantaine de mètres à l'aval du pont Palissy. Il constitue le côté ouest de la place Bassompierrre.

A l'aval du pont, il est constitué d'un mur de soutènement au parement en pierre de taille présentant un léger fruit. De simples pierres et des bornes en ciment en protègent l'accès.

Sous le pont, la partie refaite vers 1986 est en béton et fait suite à un perré en moellon soigneusement appareillé, devant lequel se trouve un ponton flottant dévolu à la plaisance. A l'amont, avec un décrochage vers le fleuve, un massif construit avec de gros blocs de pierre de taille, de plus de 160 mètres de longueur, présente deux cales d'embarquement pavées orientées vers l'amont, l'une en son centre et l'autre à son extrémité sud. La première ne déborde pas du massif, la deuxième suit la rive vers l'ouest. A partir de la cale centrale et vers le sud, une plate-forme métallique d'une vingtaine de mètres de long sert de passerelle d'embarquement aux bateaux de croisières fluviales. Deux échelles de sauvetage métalliques, placées dans des enclaves pratiquées dans le parement du mur de quai, permettent l'accès au fleuve depuis le massif.

Des bollards ou bornes d'amarrage en fonte sont fixés sur le quai et sur la cale centrale.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • calcaire moellon
  • Escaliers
    • échelle en charpente métallique
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • 1881, 18 octobre : rapport relatif à la reconstruction de la cale située à l'aval du pont en pierre de Saintes.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 1170
  • 1900, 29 mars : rapport de l'ingénieur civil Robin relatif aux dragages de la rivière Charente.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 4568
  • 1912, 25 juin : rapport de l'ingénieur Robin relatif à la reconstruction du mur de soutènement du quai Bassompierre.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : 27 S 261
  • 1854, 26 juin : Avant-projet de perfectionnement de la navigation sur la rivière Charente, mémoire dressé par l'ingénieur en chef des ponts et chaussées.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : S 12448

Documents figurés

  • Plan du mur de quai et de la cale à reconstruire, par Robin, le 27 janvier 1902.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : 27 S 261
  • Plan des lieux ; place Bassompierre, par le conducteur principal des ponts et chaussées Robin, le 20 février 1904.

    Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle : 27 S 261
Date d'enquête 2019 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Articulation des dossiers
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