Ce décor, exécuté par le peintre et dessinateur bordelais Léon Millet (1851-1929) - après la fin de son association avec Jean-Louis Augier (1825-1893) -, est documenté par un dessin aquarellé, signé et daté 1899, retrouvé par Jean-Bernard Faivre dans le fonds d'atelier conservé aux Archives municipales de Bordeaux. Le registre de la paroisse, prolixe sur les travaux réalisés dans l'église jusqu'au départ du curé Louis Desbordes en 1884, est malheureusement dépourvu de toute mention de cette nature pour la période 1884-1919. On ignore par conséquent les circonstances dans lesquelles furent créées ces peintures ornementales. Une note au crayon sur le dessin de Millet donne toutefois une précision sur la date d'exécution : "commandé l'échafaudage pour le 9 août 1899".
A l'occasion de travaux de modernisation du décor intérieur sous le curé Jean Mauvoisin (pose de nouvelles verrières, achat d'un chemin de croix, etc.), elles furent recouvertes d'un enduit par le peintre Mouchel de Rion-des-Landes en 1965-1966. Des sondages effectués en 2014 par Rosalie Godin sur le mur et la voûte du sanctuaire ont révélé la présence sous-jacente du décor de 1899, apparemment intact. Les détails mis au jour à différents endroits sont conformes au projet conservé : il fut donc exécuté ne varietur, à l'unique exception du médaillon de la voûte, qui figure le monogramme christique IHS au lieu du monogramme de saint Jacques (patron de la paroisse) entre deux coquilles prévu initialement.
Entre 1877 et 1903, l’atelier Augier et Millet, spécialisé dans le décor des édifices religieux, produit un nombre important de projets pour les églises de Bordeaux et de la Gironde, ainsi que des Landes voisines. Les Archives municipales conservent près de 300 planches nées de la collaboration entre Jean-Louis Augier (1825-1893), peintre, décorateur et archéologue, et Léon Millet (1851-1929), dessinateur.