Ces verrières portent - cas unique dans les Landes - la signature conjointe d'Amédée Bergès (1830-1911) et de son fils Jean-Frédéric (né en 1863), verriers associés à Toulouse. Aucune date ne figure sur les deux œuvres, qui sont antérieures à 1911 et peut-être postérieures à 1906 : l'inventaire réalisé en mars de cette année-là suite à la loi de Séparation ne les mentionne pas, alors que les verrières à personnages sont généralement signalées dans ces inventaires (par exemple à l'église voisine de Rion, sous le n° 77).
Le carton du Saint Jean l'Évangéliste avait été déjà utilisé par Bergès père en 1889 à Saint-Antoine-de-Ficalba (Lot-et-Garonne, réf. IM47002591). Celui du Saint Pierre est certainement inspiré d'une composition de l'école nazaréenne allemande, qui a aussi servi de modèle à un autre verrier toulousain, Louis-Victor Gesta, par exemple à Montsoué-Boulin en 1871.
Le peintre-verrier Jean-Pierre Amédée Bergès (Toulouse, 22 février 1830 - Toulouse, 5 juillet 1911) fut actif à Toulouse (7 chemin des Récollets, puis 138 place Saint-Michel, enfin 7, boulevard des Récollets) à partir de 1857. Fils du marchand Géraud Bergès (rue de l'Echarpe à Toulouse) et d'Anne Duclos, il épousa à Toulouse, le 14 octobre 1858, Louise Anna Vitaux (Toulouse, 26 août 1835 - Toulouse, 11 avril 1865), fille de l'ébéniste Louis Joseph Vitaux (1803-1888) et de Françoise Duval (1813-1865, fille d'un menuisier-ébéniste). Il en eut deux enfants : Anne Françoise Pauline Julie (1859-1915), en 1878 épouse de Damien Thomas Modeste Cazamian, chef d'escadron ; et Jean-Frédéric (né à Toulouse le 27 avril 1863), marié à Paris Ve, le 25 janvier 1888, à Thérèse Jeanne Germaine Sena (1865-1944).s Jean-Frédéric, d'abord associé à son père, prolongea l’activité de la maison jusqu'en 1921.