Le 9 novembre 1919, la commune de Saint-Pierre-d'Oléron décide d'ériger un monument au milieu du square au centre du bourg.
Un projet de monument non réalisé par E. Philippe, entrepreneur à Chéray, et Alcide Ybard, entrepreneur à Marennes, est adopté le 29 février 1920 : il se composait d'une pyramide en pierre blanche de Sainte-Même à laquelle est adossée la statue d'un soldat mourant, à implanter devant la mairie. Le devis de 10500 francs était complété par un devis de 3200 francs pour des plaques à apposer dans la salle du conseil. La commune vote un budget de 3000 francs pour compléter le montant de la souscription. Le contrat est signé le 15 mars 1920, pour une érection dans la cour de la mairie.
Au mois de septembre 1920, un débat s'engage sur l'emplacement du monument : le comité du monument aurait souhaité qu'il soit érigé sur une petite place située devant l'école, mais des réunions un peu tumultueuses de jeunes gens se font le dimanche sur ladite place. Le conseil municipal choisi finalement " le terrain de Renaud-Charrier ".
Le devis est modifié le 10 décembre 1920 et porté à 11.500 fr. Un contrat est passé le 15 juin 1920 avec Alcide Ybard, sculpteur à Marennes. Le 21 juillet 1921, le devis primitif est à nouveau modifié et complémenté par Philippe et porté à 15481 francs, signé Philippe. Le 8 mars 1922, un nouveau contrat est signé entre E. Philippe et Lestang, maire, pour un montant de 17026 francs prévoyant la livraison du monument avant la fin du 1er trimestre.
Le projet est abandonné quelques jours plus tard.
Le 28 mars 1922, le conseil municipal vote pour le projet de la maison Gaudier-Rembaux, à Aulnoye dans le Nord, avec une allégorie de la République du sculpteur Ernest Damé dont elle diffusait le modèle. Des subventions sont demandées à l’État et au département. Le nouveau devis du 10 avril s'élève à 28500 francs, comprenant les matériaux, le transport, la statue de la victoire, la pose, les inscriptions et les imprévus. La souscription a recueilli 25190,40 francs 40 centimes. Le conseil général accorde une subvention de 1000 francs (20 juin 1922). Le projet est approuvé par décret du 16 juin 1922. En juillet, le calcul de la subvention par l’État, calculée en fonction de la population, du nombre de victimes et d'éléments fiscaux, est discutée (309,60 francs selon le calcul de l’État, 3705 francs selon le calcul de la commune). Le 26 juillet 1922, le nouveau projet est définitvement approuvé et un marché passé avec la société Gaudier-Rembaux.
Le 7 octobre 1922, la commune engage des poursuites judiciaires contre l'ancien trésorier pour vol de fonds communaux, qui a conduit à l'abandon du premier projet.
Parallèlement, un devis (16 novembre 1921) puis un marché (10 juillet 1922) sont approuvés avec Antoine Prieur, horticulteur à Saint-Pierre, pour la création d'un square place de la mairie. L'emplacement de ce square fait à nouveau l'objet de discussions au cours du deuxième semestre de 1922 et tout au long de 1923 (voir documents d'archives ci-dessous).
Le 30 juillet 1923, le devis estimatif des travaux d'aménagement d'un square sur la place Denfert Rochereau autour du monument aux morts est retenu pour un total 10731,39 francs et un nouveau crédit de 3000 francs est voté le 26 août 1923.
Le 20 novembre 1923, un marché est passé entre le maire de Saint-Pierre et Hippolyte Baudriau, entrepreneur à Saint-Pierre, pour l'aménagement de la place Denfert-Rochereau en square, sur les plans de Léon Lavoine, architecte à Rochefort.
Le 5 janvier 1927, la commune délivre le certificat d’achèvement des travaux.
Chercheur, service Patrimoine et Inventaire