AD Gironde SP 316 : Syndicats des marais, 1838-1890.
1838 : Le pont de Talais est détruit par les eaux.
1840 : Reconstruction du pont de Talais.
1852-1853 : travaux d'amélioration de l'embouchure du chenal de Talais.
1858 : Translation d'une écluse et construction d'un port.
1858 : Reconstruction de l'écluse de garde des marais de Talais et Grayan au lieu dit de la Passe Castillonnaise : objectif de rapprocher le bourg du port à établir.
1859 : Réglementation de la vanne de Capsey : la vanne a été établie dans le chenal central qui sert à l'écoulement des eaux du marais, une vanne coulisse qui, en fermant entièrement le chenal, faisait monter les eaux en amont. Cette vanne ne sert que l'été donc une pelle-mobile autour d'une charnière horizontale est établie au niveau du seuil central et qui devra rester pendant l'époque des pluies.
1861 : Projet de quatre aqueducs mais un seul est construit. Coût de 1162 frcs.
1864 : Ouverture d'un niveau de fossé de coulage de 170 m de longueur dans les marais de Grayan pour déverser les eaux dans le grand fossé du Pérey dont le marais à l'entretien serait prolongé de 230m.
1866 : Projet de dessèchement des marais de Soulac, Talais et Grayan.
1866 : "Ces marais qui représentent ensemble une superficie de 2815 hectares écoulent leurs eaux par 3 chenaux distincts mais insuffisants pour en assurer la complète évacuation. Mais les ingénieurs proposent de diviser ces marais en 3 sections qui répondent à chacun des trois chenaux. La première qui se compose des marais de Talais et Grayan a pour évacuateur le chenal de Talais. La superficie est de 1414h 99 ares et 47 centiares. Le Pont de Talais qui est le plus important se compose d'une arche en arc de cercle de 0,60m de flèche et de 5m d'ouverture et de 3m10 de hauteur sous clef. La largeur est de 6 m. Les vantaux des portes de flux ont 2m95 de long et 4m15 de hauteur".
1883 : Reconstruction de deux vannes.
1890 : Travaux au port. Abaissement d'une partie du ravier.
1893 : Classement d'un fossé.
Le classement [qui forme à l'est la limite du Syndicat dans la partie comprise entre le chemin de fer du Médoc et le fossé de Capsey] a pour objet de faire entretenir la partie du fossé indiqué en rouge sur le plan d'ensemble par les soins et aux frais du Syndicat. La longueur est de 760 m environ.
AD Gironde SP 317 : Syndicats des marais, 1826-1843.
1823 : Assainissement des marais.
1824 : Création d'un Syndicat des Marais de Talais et Grayan par ordonnance royale.
1826 : Témoignage relatant la présence d'une petite écluse à l'embouchure du chenal de Talais.
1843 : Inspection des marais de Talais et Grayan :
"Les marais de Talais et Grayan sont traversés dans toute leur étendue par le grand chenal de Talais qui reçoit toutes les eaux de ces marais et les conduit dans la Gironde. Indépendamment de ce grand chenal il existe deux autres principaux qu'on nomme les chenaux de Capsey et qui sont couverts transversalement au premier. Ils reçoivent les eaux d'une grande partie du Marais et viennent déboucher dans le grand chenal. Enfin plusieurs autres petits chenaux qui traversent le marais dans tous les sens conduisent les eaux de l'intérieur soit dans le chenal de Capsey soit directement dans celui de Talais.
Le grand chenal principal que j'ai suivi dans toute sa longueur avec M. le Directeur, est parfaitement bien entretenu dans toute la partie qui traverse le Marais ; on y fait néanmoins régulièrement un bac cureur fort bien entretenu qui enlève tous les dépôts qui pourraient s'y former et maintient toujours le chenal en parfait état de propreté.
Les deux autres chenaux de Capsey, où l'on ne fait pas manœuvrer le bac, ne sont point en aussi bon état ; lorsque je les ai visités, ils étaient presque comblés par les herbes et les joncs et avaient grand besoin d'être nettoyés. M. le Directeur m'a annoncé qu'on allait s'occuper immédiatement de faire enlever les herbes et nettoyer le chenal.
Indépendamment de ce travail, il convient de remarquer que l'on a établi sur ces deux chenaux un grand nombre de ponts en bois dont la partie supérieure du tablier se trouve établie au-dessous du sommet de la berge. On conçoit d'après cela que ces ponts doivent nécessairement entraver la marche des eaux du chenal et nuire ainsi à l'écoulement du Marais, aussi remarque t-on en amont de ces ponts des dépôts considérables qui s'y sont arrêtés par suite des obstacles qu'ils présentaient à la marche des eaux. Il importe de veiller avec soin à ce qu'on ne fasse plus de pareilles constructions à l'avenir et de faire relever celles qui existent de manière à ce qu'elles ne puissent plus gêner l'écoulement des eaux.
Les autres petits chenaux sont en général en bon état ; cependant quelques-uns ont aussi besoin d'être récurés ; on a dû s'occuper immédiatement de ce travail. (...).
Je n'aurais donc rien à ajouter sur l’état des marais de Talais et Grayan, si le grand chenal de Talais qui se trouve si bien récuré dans son étendue ne se trouvait à son embouchure en si mauvais état qu'il serait à craindre que cette embouchure, indispensable à l'écoulement des eaux du Marais, ne fut entièrement emportée cette année si l'on ne s'empressait pas d'y faire les importantes et urgentes réparations qu'elle réclame.
La rive de la Gironde sur la partie où vient déboucher le chenal de Talais présente une plage sablonneuse que la lame vient battre avec force et sur laquelle elle produit tantôt des érosions [?] tantôt des ensablements ; pour pouvoir obtenir dans un terrain aussi mobile une passe fixe pour assurer l'écoulement des eaux du Marais pendant la basse mer, on a revêtu le canal creusé sur la plage de fort madriers arc-boutés les uns contre les autres au moyen d'autres poutres horizontales et l'on a établi en amont de ce canal en un point où la berge est fermée à volonté.
En fermant les portes pendant la marée haute et l'ouvrant pendant la mer basse, on produit dans ce canal ainsi revêtu en bois un courant assez fort pour y maintenir une profondeur constante.
Cette disposition a assez bien réussi jusqu'ici ; mais les travaux n'ayant point été entretenus, on a laissé presque tous les bois se pourrir et aujourd'hui ils sont en si mauvais état que tout serait emporté si l'on ne s'empressait de refaire les travaux à neuf. (...).
Il sera également nécessaire de renforcer les digues qui défendent les portes du chenal et pour diminuer autant que possible l'action des lames sur le talus extérieur, il sera bon de donner à ces talus une inclinaison de 3 de base pour 1 de hauteur et ensuite de les revêtir d'un clayonnage ainsi que cela a été fait pour les mattes du Bas Médoc qui y sont attenant ; enfin il conviendra de faire sur la plage aux environs de cette embouchure quelques plantations de tamaris qui auraient le double avantage de consolider le terrain et d'amortir le choc de la lame. (...).
Signé : Chambrelent (Ingénieur Ordinaire).
1922 : Rapport.
"Le syndicat des marais de Talais et Grayan (...) comprend une superficie de 2162 hectares (...).
La situation présente des Marais est loin d'être bonne ; tandis qu'avant la guerre, l'Administration Syndicale faisait effectuer l'entretien régulier des voies d'écoulement (...), les taux ont été abaissés, malgré l'augmentation considérable du coût de la vie (...) ; il en résulte que, durant cette période, aucun travail n'a été fait, les ressources disponibles étant uniquement employées à assurer les frais d'administration."
AD Gironde SP 318 : Syndicats des marais. 1901-1930.
1900 : Classement du ruisseau du coulage jusqu'à la source du ruisseau du Peychaud.
1913 : Classement du fossé de la Raze.
1927 : Réparations du pont de la passe de Capsey sur le chenal de Talais.
1927 : Mise en état d'entretien du fossé nord de Jean Videau.
1930 : Entretien du pont de Perrin situé le chemin vicinal n°14.
AC Talais, Registre de délibérations, 1881-1925.
31 janvier 1885 : Rupture des digues et inondation des mattes.
En présence des désastres qui viennent de plonger la population dans la désolation, Monsieur le maire réunit extraordinairement son Conseil municipal qui, à l´unanimité, décide l´urgence de prompts secours et vient solliciter l´administration de lui venir en aide dans les proportions du malheur qui frappe la commune.
Le syndicat avec le concours de l´administration venait de construire une digue dans les meilleures conditions permettant de résister aux plus grandes marées, et avait imposé les plus dures conditions aux propriétaires de ces mattes privés de revenus depuis déjà longtemps et par conséquent dans la plus grande gène. Quelques mois de travail auraient suffi pour achever cette digue et la commune de Talais aurait pu bientôt ensemencer ces terres.
La tempête du 31 janvier est venue renverser toutes les espérances ; les eaux furieuses ont rompu la digue en plusieurs endroits ; ce nouveau malheur a jeté le découragement chez les propriétaires qui se voient ruinés par cette nouvelle invasion.
L´État venant promptement à notre secours ramènerait à notre pays le bien-être, tout en recueillant lui-même les impôts qui s´élèvent annuellement pour la section des mattes inondées à une somme importante, somme perdue pour l´État, car depuis déjà deux ans les impôts ne sont pas perçus.
Le Conseil municipal constatant la malheureuse situation de la commune de Talais, si dévouée au gouvernement, ose espérer que Monsieur le Préfet voudra bien accorder à cette demande son bienveillant appui et attirer l´attention de Monsieur le Ministre sur cette terrible catastrophe.
16 février 1888 : Pont de l´écluse du chenal sur le chemin n°1 à construire.
9 juin 1892 : Continuation de la Passe Castillonnaise. Travaux de la maison de Verdier jusqu´au port de Talais.
27 décembre 1894 : chenal de Saint-Vivien.
Le maire soumet au conseil une pétition des propriétaires et commerçants de Saint-Vivien exposant à Monsieur le Préfet que l´embouchure du chenal est complètement obstruée.
Il soumet aussi à cette assemblée une délibération du Conseil municipal de Saint-Vivien appuyant cette pétition et motivant l´urgence de travaux immédiats pour que l´entrée du chenal soit nettoyée et le port de cette commune rendu accessible comme par le passé.
Le Conseil : ouï l´exposé de M. le maire, considérant que le chenal de Saint-Vivien, en outre des avantages qu´il donne à cette commune et aux communes voisines, est la sauvegarde indispensable à nos mattes.
Déclare, à l´unanimité, s´associer au Conseil municipal de Saint-Vivien et adresser avec lui une demande pressante à M. le Préfet pour que les travaux demandés soient exécutés le plus tôt possible.
Le Conseil municipal de Talais fait cependant remarquer que la commune de Talais, si éprouvée depuis 15 ans par les réparations continuelles de la digue, ne pourra contribuer en quoi que se soit aux dépenses qu´occasionneront les travaux si justement réclamés par la commune de Saint-Vivien.
16 février 1895 : Le Conseil municipal de Talais, à l´unanimité, a l´honneur de porter à votre connaissance que des dégâts énormes, sont faits sur notre digue à chaque forte marée et sur tout le parcours de la 6ème section des syndicats des mattes.
Depuis les inondations de 1882 qui ont rendu [...] tous les terrains compris dans le périmètre de cette section absolument improductifs, les propriétaires ont payé de lourds impôts et environ 300 000 francs de taxes ; aussi, ils sont à bout de souffle et découragés.
Cependant aujourd´hui le danger est de plus en plus imminent et le revêtement en pierres de la digue étant devenu indispensable de l´avis même des ingénieurs, nous ne pouvons l´entreprendre avec nos propres ressources qui sont presque nulles. C´est donc, dans cette triste circonstance, et au nom d´une vaillante commune qui se considère comme perdue que nous venons respectueusement, M. le Ministre, solliciter le bienveillant concours du Gouvernement dans la plus large mesure possible. [...].
13 février 1898 : Nivellement (300 mètres) de la Passe de Capsey.
AC Talais, Registre de délibérations, 1925-1949.
3 décembre 1932 : Pont de l´Ecluse. Souhait de réparer le garde-corps du pont.
3 décembre 1945 : Réparation du Pont de Vigneau.
23 mars 1947 :
-Réparations au Pont de Vigneau. Pont endommagé pendant les opérations militaires en Bas-Médoc.
-Réparations aux Ponceaux. Mauvais état des ponceaux de Lilhan, de la Jaugue, de la Passe de l’Église et Campardon qui ont été détruits par les bombardements d'avril 1945 et dont deux se sont effondrés présentant un danger public.
-Réparations aux ponts de Lilhan, la Jaugue et de Vigneau.
14 juin 1947 : Pont de la Mouline. Urgence de "procéder au déblaiement et à la remise en état du coulage au pont du chemin de fer situé à la Mouline. Le mauvais état des lieux empêchant tout écoulement des eaux du marais Talais-Grayan".
AC Talais, Registre de délibérations, 1949-1987.
25 mai 1950 : Pont de l'écluse des chemins de Lilhan. Mauvais état de la voûte du pont.
27 mai 1950 : Réfection des chemins Passes et Ponceaux. Demande de subvention pour la réfection et remise en état d'une partie des 25 kilomètres des Passes et chemins communaux ayant subi des dommages par suite des bombardements et de l'Occupation.
12 juillet 1950 : Réfection des ponceaux.
3 septembre 1955 : Réfection des ponts.
18 novembre 1951 : Réparations au Pont du Vigneau.