Le lieu-dit Beausoleil est situé au nord de la commune de Saint-Sauveur-Lalande, entre les deux ruisseaux du Bournazeau et du Pazaillac qui se rejoignent à quelques centaines de mètres au nord du château. Le domaine comprend un étang portant également le nom de ce toponyme, situé dans le vallon du Pazaillac, à l’est.
Au nord-ouest de la demeure, se tient un vaste bâtiment de plan allongé abritant grange, étables, chai, pressoirs et logements réservés aux ouvriers agricoles.
L’édifice a probablement été construit en moellons, les murs étant recouverts d’un enduit rose - hormis la courte façade unissant les deux ailes à l’est, faite d’une alternance d’assises de briques et de pierre de taille. L’encadrement de certaines ouvertures est en pierre de taille, d’autres, de même que les angles du bâtiment, reçoivent un décor de brique et pierre alternées. La tourelle est ornée d’un appareil décoratif de briques rouges, jaunes et bleues, de même que la véranda, agrémentée de motifs géométriques (losanges). Le surcroît se pare également de briques jaunes et rouges disposées sur l’angle, formant des jeux d’ombre et de relief.
Les deux ailes sont couvertes de toits à longs pans et croupes en ardoise ; une demi-croupe abrite le mur sud-est, au sommet de laquelle se tient un épi de faîtage. La tourelle est coiffée d’un toit conique dont la charpente est soutenue par une corniche à modillons.
La maison de maître a été édifiée selon un plan en L. Elle est surélevée par un sous-sol partiellement enterré. Les deux ailes sont reliées par une travée centrale formant un étroit mur-pignon et par un porche de plan en quart-de-cercle, occupant l’angle rentrant du château, au rez-de-chaussée. Une tourelle d’angle flanque le bâtiment au sud-ouest. La demeure se compose d’un rez-de-chaussée, d'un étage carré et d'un surcroît.
Les élévations des façades encadrant le porche se composent chacune d’une travée, de même que la façade reliant les deux ailes. Celle-ci abrite également l’entrée principale faite d'une ouverture en arc plein cintre à clef moulurée. Le seuil orné d'une mosaïque porte l’inscription "SALVE".
La façade tournée vers l’ouest (aile nord), est rythmée par trois travées. Celle du centre est dotée d’un avant-corps à trois niveaux, coiffé d’un fronton-pignon portant la date de construction. Cet avant-corps accueille une autre entrée, accessible depuis le perron, abritée par un auvent en bâtière en bois couvert d’ardoises. Une fenêtre à meneau, dotée d’un vitrail, éclaire l'étage carré. Elle est délimitée, en haut, par un bandeau dont la partie qui surmonte la baie, en léger ressaut, forme la base d’un fronton triangulaire brisé accueillant l’allège en brique de la fenêtre du dessus. Cette dernière, en arc plein cintre, est également coiffée d’un fronton et dotée d’un garde-corps en ferronnerie. L’encadrement de cette baie est orné de motifs floraux en céramique. L’élévation occidentale comporte également, au nord, un oriel s'élevant du rez-de-chaussée à l'étage carré.
Une véranda garnie de vitraux et ornée de pointes de diamants en céramique est adossée à la façade méridionale. Elle est couverte d’une terrasse à la balustrade en brique et pierre et agrémentée de vases décoratifs en terre cuite.
La façade qui ferme l’aile nord comporte une unique travée, dont les portes-fenêtres ouvrent sur des balcons en bois. Un avant-toit, porté par les pannes débordantes de la charpente, les protège.
Deux travées rythment la façade qui clôt l’aile est. Dans cette dernière, les deux portes-fenêtres du premier étage carré donnent accès à un balcon sur poteaux en bois ouvragé. Au-dessus, la croupe du toit est munie d’une lucarne en pierre de taille à tympan en brique.
Si toutes les faces du bâtiment présentent un traitement différencié, elles possèdent aussi des caractéristiques communes qui contribuent à donner à l’ensemble une certaine homogénéité : un surcroît règne au-dessus des fenêtres du premier étage carré. Constitué d’assises de briques jaune et rouge, il est séparé de la partie inférieure par une corniche à larmier saillant. De fins poteaux à aisselier, ouvragés, disposés de place en place contre ce surcroît, portent la partie en surplomb du toit (coyau et gouttière).
Mission temporaire de reprise des données de l'étude du canton de Montpon-Ménestérol en 2018.