L'ancienne maison Minvielle est située sur l'emplacement occupé depuis le 18e siècle par la cabane dite de l'Empereur. La rampe d'escalier et le dallage gravé du vestibule datent vraisemblablement de ce bâtiment d'origine, puisque cet ensemble témoigne d'un style et de procédés caractéristiques de la fin du 18e siècle. Une construction apparaît ensuite au même endroit dans le cadastre de 1815, où elle appartient à un dénommé Dumoulin, puis dans l'iconographie postérieure où elle est probablement remaniée voire reconstruite. La date sculptée sur l'agrafe de la porte d'entrée indique que l'édifice, dans sa configuration définitive, est construit en 1826. A partir des années 1830, Monthelier puis Gorse illustrent ce bâtiment, caractéristique des constructions des Eaux-Chaudes alliant influences urbaines et vernaculaires.
Qu'il s'agisse de la cabane de l'Empereur ou, plus tard, de l'hôtel des Thermes, cette bâtisse a toujours eu pour fonction l'hébergement de voyageurs, ce dont témoignent encore les numéros au-dessus des portes de ses chambres. Au début des années 1880, elle appartient à Pierre Beigbeder, négociant à Béost, dont elle arbore alors le nom sur la façade principale et qui la transmet en 1904 à Jean-Baptiste Soumet, ancien négociant à Pau, lequel y installe le restaurant Minvielle. La bâtisse est acquise par Edmond Olivan, domicilié à Pau, en 1923, puis par Simon Bonneville, époux Arraby, restaurateur à Gélos, en 1933, et, enfin, par Madeleine Debat-Minvielle, veuve née Lassus Pigat, qui y établit l'hôtel des Thermes en 1942. Les cartes postales des Trente Glorieuses illustrent ses enseignes d'hôtel-restaurant et sa terrasse garnie de tables longeant la route. Il s'agit de nos jours d'une résidence privée.