Dossier d’œuvre architecture IA64002712 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, patrimoine thermal du massif pyrénéen (64)
Maison Minvielle, puis hôtel des Thermes, actuellement maison
Copyright
  • (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Université de Pau et des Pays de l'Adour

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pyrénées-Atlantiques
  • Commune Laruns
  • Lieu-dit Eaux-Chaudes
  • Adresse Place Henri-IV
  • Cadastre 2018 BE 23
  • Dénominations
    hôtel de voyageurs, restaurant
  • Précision dénomination
    pension de voyageurs
  • Appellations
    Maison Minvielle, Hôtel des Thermes
  • Destinations
    maison

L'ancienne maison Minvielle est située sur l'emplacement occupé depuis le 18e siècle par la cabane dite de l'Empereur. La rampe d'escalier et le dallage gravé du vestibule datent vraisemblablement de ce bâtiment d'origine, puisque cet ensemble témoigne d'un style et de procédés caractéristiques de la fin du 18e siècle. Une construction apparaît ensuite au même endroit dans le cadastre de 1815, où elle appartient à un dénommé Dumoulin, puis dans l'iconographie postérieure où elle est probablement remaniée voire reconstruite. La date sculptée sur l'agrafe de la porte d'entrée indique que l'édifice, dans sa configuration définitive, est construit en 1826. A partir des années 1830, Monthelier puis Gorse illustrent ce bâtiment, caractéristique des constructions des Eaux-Chaudes alliant influences urbaines et vernaculaires.

Qu'il s'agisse de la cabane de l'Empereur ou, plus tard, de l'hôtel des Thermes, cette bâtisse a toujours eu pour fonction l'hébergement de voyageurs, ce dont témoignent encore les numéros au-dessus des portes de ses chambres. Au début des années 1880, elle appartient à Pierre Beigbeder, négociant à Béost, dont elle arbore alors le nom sur la façade principale et qui la transmet en 1904 à Jean-Baptiste Soumet, ancien négociant à Pau, lequel y installe le restaurant Minvielle. La bâtisse est acquise par Edmond Olivan, domicilié à Pau, en 1923, puis par Simon Bonneville, époux Arraby, restaurateur à Gélos, en 1933, et, enfin, par Madeleine Debat-Minvielle, veuve née Lassus Pigat, qui y établit l'hôtel des Thermes en 1942. Les cartes postales des Trente Glorieuses illustrent ses enseignes d'hôtel-restaurant et sa terrasse garnie de tables longeant la route. Il s'agit de nos jours d'une résidence privée.

  • Période(s)
    • Secondaire : 3e quart 18e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1826, porte la date

Mitoyenne de la maison Latapie et de la résidence Beauséjour, la maison Minvielle présente deux façades en gouttereau comme l'ensemble des constructions de la station, la principale donnant du côté des thermes, la postérieure sur la route nationale.

Son mode constructif associe les influences vernaculaires - moellons recouverts d'enduit ou de crépis, encadrements de baie en pierre de taille locale, toiture couverte d'ardoises pyrénéennes - et l'urbanisme moderne naissant. Face à l'établissement thermal, son plan rectangulaire se développe sur deux étages et un niveau de combles. Le dernier étage du côté de la route nationale se compose d'une série de fenêtres contigües fermant vraisemblablement une ancienne galerie. La date de construction est gravée sur l'agrafe sculptée de la porte d'entrée.

La distribution intérieure se répartit autour d'un couloir axial dans lequel s'insère la cage d'escalier. L'escalier, avec son départ en bois sculpté et sa rampe d'appui à barreaux, se déploie sur deux étages avec paliers intermédiaires. Chaque palier en étoile distribue vers trois à quatre chambres, dont les portes sont surmontées de leurs anciens numéros selon un lettrage des années 1950. Les fenêtres sont encore dotées de leurs volets intérieurs en bois, dispositifs courants au 19e siècle.

  • Murs
    • pierre moellon enduit
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • étoile
  • Précision représentations

    L'agrafe de la porte d'entrée est décorée d'une étoile à cinq branches.

    Le sol du vestibule est couvert d'un dallage en pierre gravé de motifs irréguliers.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    escalier

Documents d'archives

  • Matrice cadastrale de Laruns, 1882-1905.

    Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau : 3P2/1 Laruns
  • Matrice cadastrale de Laruns, 1926-1955.

    Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau : 3P2/2 Laruns
  • Rôles des personnes qui louent les cabanes des Eaux-Chaudes pour les cures (1671,1717, 1745, 1747, 1756, 1761,1765) : registres d’entrées des cabanes (livres de recettes) pour la collecte des Eaux-Chaudes (8 registres).

    Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, Pau : E DEPOT LARUNS GG 24
    Registre n°8, 1765.

Bibliographie

  • ARRIPE René. Ossau 1900. Le canton de Laruns. Toulouse : Laboutières, 1987.

    P. 90-92.
Date d'enquête 2018 ; Date(s) de rédaction 2018
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Université de Pau et des Pays de l'Adour
Articulation des dossiers