La maison Latapie occupe une partie de l'emplacement sur lequel se trouvait au moins depuis le 18e siècle la cabane Hournet - ou de Lou Hournet -, également connue auparavant comme cabane de Lespitalet, qui comprenait des logements et un traiteur ; l'autre partie étant occupée par l'actuelle maison Burgau. Ce type de construction fruste accueillait les curistes avant les bâtiments plus confortables du 19e siècle. Cette cabane apparaît ensuite dans le cadastre de 1815, où elle appartient à un dénommé Bourboutaa, puis dans l'iconographie postérieure. En 1860, Pierre Gorse représente toujours une vaste bâtisse en rez-de-chaussée, par la suite divisée en deux lots, correspondant aux propriétés Burgau et Latapie.
Des travaux, laissant momentanément cette maison avec son niveau originel, sont sans doute effectués pour Jean-Pierre Sarrailh, négociant, qui en est propriétaire en 1882 et sollicite en 1892 l'autorisation de construire un trottoir devant l'édifice. Elle apparaît dans cette configuration sur la maquette de la station de 1884. La bâtisse est alors répertoriée parmi les pensions bourgeoises et les bimbeloteries de la station. Suite au décès de Sarrailh en 1893, elle est transmise à sa veuve, née Lacazette, et à son fils Antoine, encore mineur. En 1942, elle passe aux mains de Jean Marie Alexis Latapie, retraité installé à Aucun puis aux Eaux-Chaudes, dont la maison porte encore le nom. Ce dernier fait peindre son patronyme en grand lettrage - supprimé par la suite - sur la façade principale. L'édifice est ensuite acquis par la famille Barou, qui y effectue des travaux de surélévation des combles et de réfection du toit en 1968. Il accueillait à l'époque un dépôt de pain et demeure de nos jours une résidence privée.