Le terme demeure correspond à des architectures issues d'anciennes maisons nobles remaniées et à des maisons de maître commandant un vignoble. Elles se distinguent des simples maisons par un traitement architectural soigné (façades, toitures en ardoise, pavillons, tours) mais également par leurs abords (parc, dépendances).
La seigneurie de Bardis est attestée au 16e siècle, donnant naissance à celle de Verdus. L'abbé Baurein fait mention vers 1784 de ces deux seigneuries. Il cite également les maisons nobles de Coufran, de Lescalette, de Sénilhac. Il indique aussi qu'"Il y avait outre cela dans cette Paroisse un ancien château appelé Vallenon, qui appartenait à Mme de Charmail. Elle l’a fait démolir, et en a fait combler les fossés, en telle sorte qu’il n'en existe aucun vestige et qu’il n’y a plus que des vignes dans le local où il était construit".
Les éléments architecturaux les plus anciens conservés sont ceux de l'ancien château de Charmail, aujourd'hui compris dans le domaine de Bardis : on y trouve notamment les vestiges d'une tour ainsi qu'un pigeonnier datant probablement du 17e siècle. Le pavillon couvert d'ardoise de Bardis date sans doute aussi de cette époque, complété par la chartreuse édifiée au 18e siècle puis remaniée au 19e siècle. A Coufran, des éléments datent probablement du 18e siècle (baies en arc segmentaire) mais le pavillon central à toiture brisée en ardoise ainsi que la tour carrée sont des ajouts de la 2e moitié du 19e siècle. Le logis de Verdignan a vraisemblablement la même histoire avec des remaniements apportés dans un style néogothique dans la 2e moitié du 19e siècle.
La seconde moitié du 19e siècle est marquée par plusieurs constructions ou reconstructions : châteaux Réal, Pabeau, du Mont, Charmail, Bel Orme Tronquoy de Lalande, Grandis.
Certaines de ces demeures ne sont plus le siège d'une production viticole.