Dossier de présentation du mobilier IM40008248 | Réalisé par
  • inventaire topographique, patrimoine mobilier des Landes
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Michel, Église paroissiale Saint-Michel et cimetière
Copyright
  • (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Geaune
  • Parties constituantes non étudiées
    verrière, autel, confessionnal, bénitier, lutrin, banc de fidèles, armoire de sacristie, chandelier d'autel, clochette d'autel, boîte à hosties, encensoir, navette à encens, tronc à quêter, chemin de croix, croix, chandelier d'église, chandelier, broc, garniture de dais de procession, chape, ornement, statue, santon, canon

On ne sait presque rien du mobilier de l'église Saint-Michel avant le XIXe siècle, époque où la monographie paroissiale rédigée par le curé Dezest en 1887-1888 fournit plusieurs renseignements à son sujet. Victime, comme la plupart des églises voisines, du sac des troupes protestantes lors de la campagne militaire de Montgomery en 1569, l'édifice fut probablement remeublé dans le courant des XVIIe et XVIIIe siècles. A l'exception possible d'une cuve baptismale en pierre difficilement datable, aucun élément de ce mobilier ante-révolutionnaire n'a toutefois été conservé. Aux dires de l'abbé Dezest, "des croix, tableaux, ornements, archives et autres objets de l'église" auraient été brûlés en 1793 "devant les portes de l'église". En 1836, à l'occasion d'une visite pastorale, l'évêque d’Aire Dominique Savy demande des travaux de réparation à l'église (encore annexe d’Arboucave) et un renouvellement partiel de son mobilier, dont le maître-autel, qui est alors "refait à neuf". L'autel du collatéral, dédié à "Notre-Dame des Saints Anges" est remplacé à son tour en 1854, sous le curé Brethous, par le "plâtrier Spazzi de Saint-Sever" (Alexandre ou son frère Louis). A la même époque, le décorateur bordelais Léonard Fortuné exécute dans le sanctuaire des peintures murales, sans doute le "tableau à fresque de saint Michel" mentionné plus tard par l'abbé Dezest. Ce dernier, nommé à Lacajunte en 1863, renouvelle aussitôt le "vestiaire" et les ornements liturgiques, "qui étaient en lambeaux" à son arrivée (coût : 380 francs). En 1875-1876, à l'occasion d'une mission pastorale, les fonts anciens sont déplacés dans une petite chapelle bâtie à cet effet et surmontés d'un nouveau tableau "de saint Jean-Baptiste" (sans doute un Baptême du Christ) ; une grande croix de mission en pierre est érigée dans le cimetière. Les deux cloches de l'église font aussi l'objet de refontes : la plus grande, frappée par la foudre en 1836 et refondue une première fois entre 1847 et 1859 à Samadet (sans doute par Jean Malet), l'est à nouveau en 1876 par le Tarbais Ursulin Dencausse. Celui-ci fournit aussi l'année suivante une petite cloche neuve, donnée par l'abbé Dezest en remplacement d'une "vieille cloche" qu'il offre par la suite à sa paroisse natale de Momuy (canton d'Hagetmau). La grosse cloche, pour une raison inconnue, doit être refondue une troisième fois par Dencausse dès 1895.

L'inventaire réalisé en février 1906 à la suite de la loi de Séparation décrit un mobilier assez abondant qui correspond pour l'essentiel à celui installé dans les décennies précédentes, notamment le maître-autel en bois de 1836, qui sera remplacé quelques années plus tard par un nouveau meuble en marbre du Toulousain Barrau. L'inventaire ne mentionne que deux "vitraux coloriés" dans l'église, l'un au sanctuaire "représentant des fleurs", l'autre dans la nef figurant "un sujet religieux" (sans doute le Saint Louis actuellement en place). Une chaire en bois, à "escalier droit et abat-voix" est scellée au mur sud de la nef. Cet ensemble est demeuré à peu près intact jusqu'à une rénovation intérieure de l'édifice en 1989, qui a supprimé une partie du mobilier (autel de la Vierge, chaire, clôture de sanctuaire, dais d'exposition du maître-autel, confessionnal, bénitier de milieu) et peut-être les peintures murales de Léonard Fortuné. Une verrière à l'image de saint Michel, patron de la paroisse, est posée dans le chœur, sans doute par l'Albigeois Raymond Clercq-Roques, et la verrière de Saint Louis fait l'objet d'un remaniement complet par le verrier André Strauss, de Malaussanne. Les vitrages des trois fenêtres du collatéral, dernier aménagement en date effectué dans l'église, sont installés vers 2012 par Brigitte Nogaro, verrier à Saint-Paul-lès-Dax.

La sacristie ne renferme plus aujourd'hui qu'un seul ornement (blanc) sur la demi-douzaine recensée en 1906. Les pièces d'orfèvrerie conservées, dont les datations s'échelonnent du Consulat à l'entre-deux-guerres, proviennent d'ateliers parisiens (M. Thierry, P. Poussielgue-Rusand, "A.G."), toulousains (Louis III Samson) et lyonnais (Villard et Fabre). Un ensemble calice-patène a été offert à la paroisse par Napoléon III en 1869.

  • Auteur(s)
    • Auteur : verrier attribution par source
    • Auteur :
      Spazzi Alexandre
      Spazzi Alexandre

      Stucateur et marbrier d'origine italienne, né (Alessandro Spazzi) à San Giorgio, Pellio Superiore (province de Côme), le 3 août 1803, de Domenico (ou Carlo) Spazzi et de Maddalena Peduzzi. Installé à Saint-Sever (Landes) en 1827, épouse à Mont-de-Marsan, le 4 janvier 1835, Anne Saint-Grière (Mont-de-Marsan, 9 août 1812 - Hagetmau, 24 novembre 1880), fille du boulanger François Saint-Grière et d'Anne Cazaubon ; dont cinq enfants, parmi lesquels Charles Spazzi (1839-1917), à son tour marbrier et stucateur. Alexandre, mort à Saint-Sever le 22 juillet 1859, fut associé à son frère cadet Louis Spazzi (1809-1881) apparemment de 1835 à 1852, date à laquelle le cadet a déjà fondé son propre atelier. Sources : AC Saint-Sever (recherches et communication par l'abbé Dominique Bop).

      Un encart publicitaire paru dans le journal local en 1856, orné d'une gravure de cippe funéraire, porte le texte suivant : "Avis au public. Le sieur ALEXANDRE SPAZZI aîné, sculpteur et décorateur d'églises, a l'honneur de faire savoir au public qu'il se charge de tout ce qui a rapport à sa profession, à des prix extrêmement modérés, et bien au-dessus (sic !) de ceux payés jusqu'à présent. / Il se charge de fournir des pierres tumulaires ou tombes, soit en belle pierre du Gave ou en marbre, et d'y faire graver les inscriptions à 12 centimes 1/2 la lettre en noir, ou 15 centimes la lettre dorée. / Ses rapports journaliers et continuels avec les principaux marbriers connus, le mettent à même d'offrir tout ce qui concerne cette partie, comme tables rondes, chambranles de cheminées, consoles, dessus de commodes, etc. à des prix très-modiques. / Le sieur ALEXANDRE SPAZZI est le premier introducteur de l'art qu'il professe dans le département des Landes et les départements Pyrénéens ; il est le fondateur des premiers monuments funéraires qui ont été élevés au cimetière, et à ce titre il espère que la confiance qu'on lui a toujours accordée lui sera maintenue. / Il se charge encore de construire des voûtes en briques de champ, dans les formes et styles qu'on le désirera, et offrant toutes les garanties de la plus grande solidité. / Le sieur SPAZZI fait et reproduit en plâtre les traits des personnes décédées. Si on lui demande une tombe, la figure du défunt sera donnée gratis. / Il sculpte aussi, sur place, des statues de toute forme et de toute grandeur. / Il demeure rue du Belloc, à St-Sever (Landes)."

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      stucateur (incertitude), attribution par source
    • Auteur :
      Spazzi Louis , dit(e) Spazzi cadet
      Spazzi Louis

      Stucateur et marbrier d'origine italienne, né (sous le nom de Luigi Mansueto Spazzi) à San Giorgio, Pellio Superiore (province de Côme), le 18 février 1809, de Domenico (ou Carlo) Spazzi et de Maddalena Peduzzi. Installé à Saint-Sever (Landes) en 1835, quelques années après son frère aîné Alexandre, auquel il est associé de 1835 à 1852 environ, avant de s'installer à son compte avec son compatriote Jacques Galimberti. Marié à Saint-Sever, le 10 décembre 1850, avec Marguerite Barrère (Saint-Sever, 9 décembre 1819 - Saint-Sever, 18 octobre 1914), fille de Jean Barrère et de Jeanne Daugreilh ; dont une fille unique, Jeanne Marie Madeleine (Saint-Sever 11 septembre 1851, mariée à Saint-Sever en 1876 avec le serrurier Henry Paul Renard). Louis Spazzi meurt à Saint-Sever, rue du Belloc, le 23 mars 1881. Sources : AC Saint-Sever (recherches et communication par l'abbé Dominique Bop).

      Un encart publicitaire paru dans le journal local en 1866, orné d'une gravure de monument funéraire, porte le texte suivant : "Marbrerie de Louis SPAZZI, 2e-né, à Saint-Sever (Landes). Le sieur Louis SPAZZI offre ses services de marbrier, stucateur et décorateur d'églises et autres monuments publics ou particuliers. / En outre, il vient de rejoindre à lui le sieur GALIMBERTI, marbrier-sculpteur très-intelligent venant de la belle Italie et qui s'occupe aujourd'hui à faire des autels gothiques, style du XIVe siècle, et des monumen[t]s funèbres soit en pierre ou en marbre. / Il sculpte également des armoiries, des écussons, des attributs industriels ou commerciaux, et grave des lettres gothiques, ossuaires, romaines, égyptiennes, italiennes, etc. / Ses prix sont toujours très-modérés, quel que soit le perfectionnement du travail."

      Un autre encart porte : "Avis aux amateurs des arts. Le sieur LOUIS SPAZZI cadet, marbrier à St-Sever (Landes), tient un grand assortiment de statues religieuses, soit en plâtre doré, en carton-pierre, en terre cuite, en ciment romain, en bois doré et en marbre, à des prix très-modérés. / Il tient aussi un grand assortiment de Marbre de toute qualité. / Nota. On est prié d'adresser les lettres à M. Louis SPAZZI cadet, marbrier à St-Sever (Landes).

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      stucateur (incertitude), attribution par source
    • Auteur :
      Fortuné Léonard , dit(e) Fortuni
      Fortuné Léonard

      Louis Léonard Fortuné (dit Fortuni), peintre-décorateur né à Bordeaux le 14 février 1839, fils du boulanger Hippolyte ("Hypolite") Fortuné (Bordeaux, 1808-1863), enfant trouvé, et de Marie dite Célina Laporte (Castres-Gironde, 1815 - Bordeaux, après 1872), et frère ainé de Louis Léonard Charles Fortuné (1855-1928), également peintre-décorateur. Léonard Fortuné épousa à Gaujacq (Landes), le 8 octobre 1872, Catherine Marie Soubeste (Poyanne, 30 octobre 1850 - Lagelouse, Gaujacq, 9 août 1878), institutrice, fille d'Alexandre Soubeste, instituteur, et de Catherine Géral, dont il eut deux enfants, Blanche Olympe Fernande (1873-1873) et Auguste Maurice (1876), tous deux nés à Gaujacq [source : Geneanet]. Le peintre, résidant à Gaujacq (lieu-dit Lagelouse), actif dans la région de Lescar, dans le Vic-Bilh et le sud-est des Landes entre 1866 et 1902 au moins (dates d'activité connues), a laissé des peintures dans seize églises des actuelles Pyrénées-Atlantiques, ainsi que dans huit églises des Landes au moins : Lacajunte (1866 ?), Hauriet (1866-1867, détruit), Caupenne (1869-1870), Urgons (1873-1874), Vielle-Tursan (1874), Mant (1878), Baigts (1879) et Poudenx (1880).

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      peintre attribution par source
    • Auteur :
      Marchi Salvatore François
      Marchi Salvatore François

      Salvatore François Marchi, sculpteur d'origine italienne, propriétaire avant 1889 de la fabrique parisienne La Statue religieuse, fondée par Ignaz Raffl. Né en 1819/1820 à Santa Maria del Giudice (près de Lucques en Toscane) et mort à Paris le 24 janvier 1872, il habitait au moment de son décès au 30, passage Choiseul dans le 2e arrondissement de Paris. Il avait épousé une Parisienne, Eugénie Philippoteaux (1826-?), sœur du photographe François Firmin Philippoteaux (1829-1899) et cousine du peintre Félix Philippoteaux (1815-1884), auteur avec son fils Paul des panoramas de La Défense de Paris et de La Bataille de Gettysburg. Il en eut un fils, Florent Salvatore Marchi.

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      fabricant de statues
    • Auteur de la source figurée :
      Norest Jean Pascal François
      Norest Jean Pascal François

      Prénom usuel : Jean. Sculpteur et ivoirier né à Dieppe le 12 août 1822 et mort à Paris (9, rue Peletier) le 1er octobre 1870. Fils du tisserand Jean-Pascal Norest et de Marie-Éléonor Bonneau ; élève du sculpteur Caillouette à l'École des beaux-arts de Paris en 1846, étudie aussi sous la direction de David d'Angers et de Carrier-Belleuse. Épouse le 14 mai 1851 Clémence Célestine Garnot, dont deux filles. Spécialisé dans la sculpture sur ivoire (surnommé "le roi des ivoiriers"), il donna aussi des modèles pour le fabricant statuaire Salvatore Marchi.

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      sculpteur, auteur du modèle
    • Auteur :
      Dubois P.-F.
      Dubois P.-F.

      Fabricant-marchand d'objets religieux et de bronzes d'église à Lyon (4, quai Jules-Courmont, ancien quai de l'Hôpital) vers 1900. Il avait repris avant 1913 le fonds de L. Dumont et E. Tête. En 1919, Dubois se dit successeur de Favier Neveux, mais occupe les locaux de Tête. Il édite un nouveau catalogue en 1925. Bibliographie : B. Berthod, G. Favier, E. Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts liturgiques du Moyen-Âge à nos jours, 2015, p. 240.

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      fabricant d'ornements religieux

Documents d'archives

  • Monographie paroissiale de Lacajunte, par le curé Jean-Baptiste Dezest, 1887-1888.

    Archives départementales des Landes : 16 J 17
  • Église, presbytère, cimetière (1823-1940).

    Archives départementales des Landes : 2 O 988
  • Projet d’érection et érection de Lacajunte en succursale par ordonnance du 30 avril 1845.

    Archives départementales des Landes : 70 V 162/2
  • Secours de l’État pour réparation de l’église (1861), refonte d’une cloche (1894-1895).

    Archives départementales des Landes : 70 V 162/6
  • Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Lacajunte, 22 février 1906.

    Archives départementales des Landes : 70 V 162/9

Bibliographie

  • "Procès-verbal de l'état des églises du diocèse d'Aire en vertu des lettres clauses de Charles IX, roy de France, en date du 5 octobre 1571". Revue de Gascogne, 1860.

    P. 314.
  • VIDON Jean-Claude. Lacajunte. A la recherche du passé. Orthez : ICN, 2011.

    P. 95-139.

Documents figurés

  • Ensemble d'objets cultuels conservés à la sacristie en 1991 : calice et patène, chandelier et croix d'autel, croix de procession, tronc à quêter. Diapositive, 1991.

    Archives départementales des Landes : 1338 W 82
  • Ensemble de trois ornements (rouge, vert et blanc). Diapositive, 1991.

    Archives départementales des Landes : 1338 W 82
  • Croix : Christ en croix (n° 1). Diapositive,1991.

    Archives départementales des Landes : 1338 W 82
  • Croix : Christ en croix (n° 2). Diapositive, 1991.

    Archives départementales des Landes : 1338 W 82

Annexes

  • Liste des œuvres disparues
  • Liste des œuvres non étudiées
  • Extrait du "Procès-verbal de l'état des églises du diocèse d'Aire en vertu des lettres clauses de Charles IX, roy de France, en date du 5 octobre 1571", concernant l'église de Lacajunte
  • Extraits de la monographie paroissiale de Lacajunte, par le curé Jean-Baptiste Dezest, 1887-1888 (AD Landes, 16 J 17)
  • Extraits de documents concernant l'église de Lacajunte et son mobilier (AD Landes, 2 O 988)
  • Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Clèdes, 24 février 1906 (AD Landes, 70 V 100/7)
Date d'enquête 2020 ; Date(s) de rédaction 2020
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel