Dossier de présentation du mobilier IM40007900 | Réalisé par
  • inventaire topographique, patrimoine mobilier des Landes
Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Jacques, Église paroissiale Saint-Jacques
Copyright
  • (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tartas est
  • Parties constituantes non étudiées
    plaque commémorative, bénitier d'applique, clôture des fonts baptismaux, dais de procession, armoire, chaise prie-Dieu, prie-Dieu, chandelier funéraire, guéridon porte-luminaire, cartel, canon d'autel, chandelier d'autel, croix d'autel, sonnette d'autel, pupitre-thabor, ciboire, ostensoir, lunule, ampoule à huile des malades, navette à encens, seau à eau bénite, croix de procession, baiser de paix, croix, chandelier d'église, tour d'autel, drap mortuaire, chape, ornement, étole, voile huméral, statue, console, livre, document imprimé

Le mobilier des deux anciennes églises de Tartas, Saint-Jacques et Saint-Martin (sur l'emplacement de laquelle est édifié le nouveau Saint-Jacques), démolies en 1848, n'est connu qu'au travers des descriptions succinctes figurant dans les procès-verbaux de visites pastorales des évêques de Dax. La plus détaillée, celle de Louis de Suarez d'Aulan en avril 1742, mentionne ainsi à Saint-Jacques quatre autels (maître-autel, autels de Notre-Dame de Pitié, de Notre-Dame du Rosaire et saint Michel, du Saint-Sacrement), une chaire à prêcher "bonne", des fonts surmontés d'un tableau (sans doute un Saint Jean-Baptiste ou un Baptême du Christ). Les objets cultuels ("un ciboire, deux calices avec leurs patènes, un soleil, deux porte-Dieu, un encensoir avec sa navette, une croix processionnelle"), sont "d'argent et en bon état" ; les ornements liturgiques "complets dans toutes les couleurs pour les jours de fêtes, propres, à la réserve du blanc qui doit être renouvelé, les autres communs et usés". A Saint-Martin, l'évêque trouve "un tabernacle de bois doré un peu passé, ainsi que le retable", une chaire "bonne, qui doit être mise en couleur", des fonts "démolis depuis peu", "un ciboire, un calice avec sa patène, une boîte ou porte-Dieu, une croix processionnelle appartenant à la confrérie de St Martin, le tout d'argent en bon état", "des ornements communs et passés", enfin "trois grandes cloches bonnes".

Presque rien n'a subsisté de ce mobilier ante-révolutionnaire dans l'église actuelle, érigée de 1849 à 1856. Deux bénitiers d'applique en marbre du XVIIIe siècle pourraient provenir de l'une ou l'autre église. Un tableau représentant la Cène (ou plus précisément l'Institution de l'eucharistie), de la première moitié du XVIIe, surmontait probablement l'autel dédié au Saint-Sacrement dans l'église Saint-Jacques (une confrérie du même nom y était attachée). En revanche, deux objets classés au titre des Monuments historiques comme des œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles (un prie-Dieu et une statue en bois doré de la Vierge à l'Enfant) ne sont en réalité pas antérieurs au milieu du XIXe. Quant aux deux derniers objets authentiquement anciens que conserve l'église, un ostensoir espagnol des années 1620-1630 et un tableau mexicain de Juan de Villalobos datable vers 1720, ils n'ont été offerts à la paroisse qu'à des dates récentes, respectivement peu avant 1937 et en 2000.

Après la construction de la nouvelle église Saint-Jacques, manifeste du mouvement néogothique dans les Landes (avec Saint-Martin de Peyrehorade, du même architecte), ses commanditaires prirent le parti de constituer un décor et un ensemble mobilier entièrement renouvelé et stylistiquement homogène dans ses moindres détails. La plupart des meubles, dessinés par Hippolyte Durand lui-même, furent commandés au marbrier-sculpteur bordelais Bernard Jabouin aîné (1810-1889), qui fournit à partir de 1856 les trois autels (le maître-autel est identique à celui de Peyrehorade), la chaire à prêcher, les fonts baptismaux, deux confessionnaux (deux autres furent ajoutés par la suite), des stalles et banc d'œuvre, un lutrin et probablement les cadres du chemin de croix exécuté en 1858 par le peintre montois Louis-Anselme Longa (1809-1869). Ce dernier avait déjà réalisé en 1856-1857 les décors des chapelles de la Vierge et de saint Martin, avant de poursuivre son œuvre dans le chœur en 1865 et dans la nef en 1867. Toutes ces peintures, qui font de Saint-Jacques de Tartas la première église entièrement décorée du département, sont inspirées ou copiées d'artistes contemporains de Longa : le Lyonnais Hippolyte Flandrin (pour les Théories de saints du chœur et les Scènes de la vie des saints Pierre et Paul dans la nef), les Allemands Friedrich Overbeck (pour les Scènes de la vie du Christ dans le chœur) et Joseph von Führich (pour le chemin de croix). Avec les verrières installées en 1855-1857 par le Bordelais Joseph Villiet et le Parisien Adolphe Didron (pour les deux chapelles du transept), ce décor constitue l'un des ensembles les plus cohérents créés pour une église landaise au XIXe siècle, réussite qui a justifié son classement en totalité en 1999.

Les autres éléments mobiliers qui complètent ce noyau en sont aussi contemporains. Les cinq cloches actuelles furent fondues respectivement en 1873 (par le Dacquois Louis Delestan) et en 1923 (par le Tarbais André Darricau pour la maison Dencausse). La statuaire de série est sortie, en majorité avant 1906 (date à laquelle elle est inventoriée après le vote de la loi de Séparation), de fabriques parisiennes (Raffl), lyonnaises (Vermare) et orléanaises (Marron). Les objets cultuels en argent et bronze, à l'exception déjà signalée d'un ostensoir espagnol du Siècle d'Or, datent tous du XIXe siècle ou de la première moitié du siècle suivant. La plupart sont de fabrication parisienne (P. Poussielgue-Rusand, L. Bachelet, C.-R. Menessier, M. Thierry, Jamain et Chevron, P. Brunet) ou lyonnaise (P. et G. Gille, L. Guillat, Villard et Fabre). Font exceptions deux productions bordelaises (des burettes de Michel Auguste Grégoire et un encensoir de Léon Dupouy), un calice du Toulousain Louis III Samson et un autre du Carcassonnais Jean-Pierre II Aribaud, toutes pièces antérieures aux années 1830. Enfin, la sacristie conserve un vestiaire complet aux couleurs liturgiques et de nombreuses pièces de linge brodées, également acquis au tournant des XIXe et XXe siècles (Biais aîné, L'Art catholique lyonnais).

  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bouasse-Lebel (maison)
      Bouasse-Lebel (maison)

      Maison Bouasse-Lebel, fondée en 1830 par Eulalie Bouasse, née Lebel, et installée au n° 29 de la rue Saint-Sulpice en 1845. En 1864, le fils aîné de la veuve, Henri, quitte l'association familiale constituée avec sa mère et son cadet Émile.

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    • Auteur :
      Demarquet frères
      Demarquet frères

      Fabrique d'orfèvrerie à Paris (poinçon insculpé en 1890, biffé en 1939). Elle était dirigée par Félix Louis Demarquet (Maurecourt, Yvelines, 31 mai 1868 - Le Neufbourg, Manche, 1939) et par son frère et associé Paul Hippolyte (Maurecourt, 25 mars 1871 - L'Isle-Adam, Val-d'Oise, 15 novembre 1957), tous deux fils d'Arthur Demarquet et de Marie-Brigitte Fouque (source : Geneanet).

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      orfèvre
    • Auteur :
      Desvergnes Charles Jean Cléophas
      Desvergnes Charles Jean Cléophas

      Sculpteur né le 19 août 1860 à Bellegarde (Loiret) et mort le 4 mars 1928 à Meudon (Hauts-de-Seine). Élève d'Henri Chapu, second prix de Rome en 1887, puis premier prix en 1889, il installe son atelier à Paris (131, rue de Vaugirard) à partir de 1895, où il crée de nombreux monuments commémoratifs et des statues religieuses (essentiellement de Jeanne d'Arc, son sujet de prédilection). Un musée, créé à partir des œuvres offertes à sa ville natale en 1912, porte son nom à Bellegarde.

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      sculpteur, auteur du modèle signature
    • Auteur :
      Marron Marcel
      Marron Marcel

      Fabricant de statues ("éditeur") à Orléans. Sans doute Marcel Célestin Joseph Marron, né à Orléans le 2 juin 1877, fils de Joseph Frédéric Marron et d'Angélique Joséphine Félicité Proutière ; marié à Orléans, le 1er août 1901 (il est alors "papetier-libraire"), à Berthe Hélène Poignant, fille de Louis Hippolyte et de Marie Julie Suzanne Anselmier.

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    • Auteur :
      Giscard Henri
      Giscard Henri

      Henri Gérard Alphonse Giscard, né le 2 août 1895 à Toulouse et mort dans la même ville le 16 janvier 1985, sculpteur et professeur à l'École des beaux arts de Toulouse, successeur de son père à la tête de la fabrique toulousaine de statues, fondée par son grand-père Jean-Baptiste (1824-1906) en 1855. Second fils de Bernard Giscard (1851-1926) et de Rose Marie Barutel (1864-1950), et frère cadet de Jean-Baptiste (1892-1941), chef de clinique à Toulouse. Marié en premières noces, le 17 avril 1926 à Lézignan-Corbières (Aude), avec Juliette Paule Germaine Bacalou (1903-1937), fille d'Alphonse Bacalou, puis en secondes noces, le 12 août 1941 à Toulouse, avec Huguette Gabrielle Henriette Francine Patérac (1907-1998), fille de René Jean Paul Marie Patérac (1874-1911) et de Marie Louise Pétronille Jeanne Virebent (1876-1971) - cette dernière était fille du célèbre fabricant statuaire toulousain Gaston Virebent (1837-1925) et sœur du dernier dirigeant de la fabrique, Henry Virebent (1880-1963). Henri Giscard eut trois enfants de son premier mariage : Marie Thérèse Germaine, Joseph Bernard Albert Etienne et Bernadette Giscard.

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      fabricant de statues

Documents d'archives

  • Dossier de la construction de l'église Saint-Jacques (1847).

    Archives municipales, Tartas
  • Église (1839-1926).

    Archives départementales des Landes : 2 O 1985
  • Église, cimetière (1816-1938).

    Archives départementales des Landes : 2 O 1986
  • AD Landes. 11 J 88-2. Procès-verbal de visite de l'église paroissiale collégiale Saint-Jacques et Saint-Martin de Tartas, par Louis-Marie de Suarès d'Aulan, évêque de Dax, 13 avril 1742.

    Archives départementales des Landes : 11 J 88-2
  • Procès intenté par la famille de Chambre pour la restitution d'un calice en vermeil avec sa patène et d'une custode d'argent (1822-1824).

    Archives départementales des Landes : 70 V 376/4
  • Église : secours pour reconstruction, fixation de la date de la pose de la première pierre, incitations (1849).

    Archives départementales des Landes : 70 V 376/6
  • Inventaire des biens dépendant de la fabrique (6 février 1906).

    Archives départementales des Landes : 70 V 378/8-10
  • Dons et legs à la fabrique (1810-1898) : Laniscard (1810), Françoise Puissant (1811), Jeanne-Sophie de Chambre d'Urgons (1823), Jean-Marie Félicie (1828), Guillaume Miqueu (1833), Joseph de Basquiat (1839), Marie Tauzin (1836-1837), Pascale Angèle Philip épouse Hoursolle (1839-1840), Suzanne Laure de Basquiat ( 1843, 1848), Masson (1857), François Lejeune (1866), Marie Fillon (1873-1874), Marie Anne Laborde veuve Lartigue (1880-1887), François Geffrais (1890-1892), Marie-Élise Maysonnave veuve Lapierre (1894-1895), Léopold Castets (1897-1898).

    Archives départementales des Landes : 70 V 376/11
  • Fonds Foix.

    Archives départementales des Landes : 2 F 3052 et 3054
  • Notes de l'abbé Vincent Foix : vieux clochers, vieilles églises. Tartas, église Saint-Jacques du Bout du Pont.

    Archives départementales des Landes : II F 932
  • Notes de l'abbé Vincent Foix : vieux clochers, vieilles églises. Anciennes églises et chapelles disparues, détruites ou désaffectées des diocèses d'Aire et de Dax.

    Archives départementales des Landes : II F 933
  • DESBORDES Henri. La vérité sur l'église de Tartas. Manuscrit, s.d. (après 1866).

    Archives paroissiales, Tartas

Bibliographie

  • LACROUTS Christian. Tartas et ses églises. Les Cordeliers, Saint-Jacques du bout du pont, Saint-Martin, Saint-Jacques. Dax : Centre généalogique des Landes, 2008.

  • NAUZE Nicolas. Histoire urbaine et architecturale de Tartas (XIVe siècle-XXe siècle). Rapport remis à la mairie de Tartas, août 1998-janvier 1999.

    Archives municipales, Tartas
    P. 79-91.
  • M. Miqueu, curé-doyen de Tartas. Aire-sur-l'Adour : L. Dehez, 1872.

  • ZAPATA Francis, ROUSSET Jean-Pierre. Les chemins de Saint-Jacques dans les Landes. Bordeaux : Ed. Sud-Ouest, 2002.

    P. 222.
  • ABBATE Simone. Louis-Anselme Longa, une vie de peintre. AAL-ALDRES, Mont-de-Marsan, 2008.

    P. 120-135.

Périodiques

  • CHAUTON Charles de. "La vie religieuse à Tartas, de 1296 à 1856." Bulletin de la Société de Borda, 1966, tome 3, p. 267-286 et tome 4, p. 367-384 ; 1967, tome 4, p. 341-358 ; 1968, tome 1, p. 27-46.

  • PERROT Laure. "Les couleurs de l'art sacré." Le Festin, n° 69, 2009.

    P. 92-97.
  • MAURIAC Muriel. "L'élan néogothique de Saint-Jacques". Le Festin, hors série, septembre 2004.

    P. 28.
  • LAUSSU Kévin. "Un nouveau regard sur l'église Saint-Martin de Tartas à la fin du XVIIIe siècle". Bulletin de la Société de Borda, 2e trimestre 2011.

    P. 157-164.

Documents figurés

  • Projets de verrières pour l'église de Tartas, par l'architecte Hippolyte Durand, 1853.

    Archives départementales des Landes : 9 Fi 62-71
  • Armoire (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Prie-Dieu et paire de chaises prie-Dieu (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Série de 8 chandeliers funéraires (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ensemble de 2 pupitres-thabors (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ensemble de 3 ciboires (ciboire non étudié à droite, en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ostensoir n° 1 (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ensemble de 3 ostensoirs (ostensoir n° 2 non étudié au centre, en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ensemble de 2 croix de procession (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Tour d'autel (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Drap de catafalque pour funérailles d'enfant (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Chape violette (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ornement blanc n° 1 (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ornement blanc n° 2 (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ornement blanc n° 3 (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ornement blanc n° 4 (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Ornement rouge (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287
  • Étole pastorale rouge (en 1990).

    Archives départementales des Landes : 1338 W 287

Annexes

  • Liste des œuvres disparues
  • Liste des œuvres non étudiées
  • Procès-verbal de la visite pastorale de Louis-Marie de Suarez d'Aulan, évêque de Dax, aux anciennes église Saint-Jacques et Saint-Martin de Tartas, 15 avril 1742 (AD Landes, 11 J 88-2, p. 360-371)
  • Extrait des Notes de l'abbé Vincent Foix, "Vieux clochers, vieilles églises", concernant l'ancienne église Saint-Jacques de Tartas (AD Landes, II F 932)
  • Inventaire des biens dépendant de la fabrique de Tartas, 6 février 1906 (AD Landes, 70 V 376/8-10)
Date d'enquête 2019 ; Date(s) de rédaction 2019
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Édifice
Église paroissiale Saint-Jacques

Église paroissiale Saint-Jacques

Commune : Tartas
Adresse : place, Saint-Martin, cours Saint-Jacques