L'ancien hôtel particulier qui existait au milieu du XVIIIe siècle sur cette parcelle a été détruit et reconstruit en retrait par rapport à l'ancien bâtiment en 1775-1776 par Jacques-Joachim Dassier des Brosses, dont la famille possédait depuis le XVIe siècle le fief des Brosses, à Saint-Maurice-des-Lions, ainsi que les fiefs de la Courtevie, de Charzac et de Villechaize (Saint-Maurice), ainsi que Villette et Masmarteau à Confolens. Un acte de 1788 donne une description assez précise de l'hôtel particulier (voir Boulanger, Le cadre de vie..., 1997). La rampe en ferronnerie et le portail datent du XVIIIe siècle. En 1793, l'hôtel particulier est saisi comme bien national. Sur un plan de Confolens du XVIIIe siècle (sans date précise), l'hôtel de ville est indiqué près de la confluence du Goire et de la Vienne, approximativement à son emplacement actuel. Il était en fait situé dans l'îlot situé à proximité. Au début du XIXe siècle, le bâtiment abrita le tribunal de première instance au rez-de-chaussée, la sous-préfecture et le logement du sous-préfet, puis la première poste et la justice de paix.
Au moins jusqu'en 1808, date d'un devis de réfection de toiture pour le tribunal, le bâtiment était couvert d'un toit à la Mansart avec un terrasson couvert de tuiles plates et un brisis de bardeaux dans lequel s'ouvraient des lucarnes. A une date inconnue, le brisis fut remplacé par un mur avec des fenêtres.
En 1821, lors de la construction de la prison sur la parcelle voisine, les plans de Paul Abadie père mentionnent la présence de la mairie et de la sous-préfecture dans ce bâtiment, après son bref passage, de septembre 1819 à avril 1821, dans l'ancien presbytère Saint-Maxime. Dans les années 1820, deux corps de bâtiments sont construits à l'avant de la cour, le long de la place. Ces bâtiments abritaient la loge du portier et le bûcher, puis à partir de 1841, le commissariat. Ils sont déjà figurés sur le cadastre de 1826, sur lequel la mairie est figurée tantôt comme un bâtiment public (exemplaire conservé en mairie), tantôt comme un bâtiment privé (exemplaire conservé aux archives départementales, erreur probable du copiste). En 1834, Paul Abadie signale la nécessité de travaux urgents.
En 1842, la sous-préfecture quitte l'hôtel Dassier-des-Brosses pour s'installer dans un hôtel particulier, 7 place de la Fontorse. L'hôtel de ville était alors situé rue de la Ferrandie (parcelle AD 276).
Racheté par la ville au département en 1867, l'hôtel Dassier-des-Brosses devient l'hôtel de Ville, la justice de paix et la perception y étant affectées jusqu'en 1960. Les ouvertures vers la place de l'Hôtel-de-ville ont été reprises vers 1900, et les deux corps de bâtiments situés dans la cour, détruits en 1903. En 1931-1932 ont lieu des travaux de maçonnerie, charpente, zinguerie, menuiserie, serrurerie et peinture (Roger Baleix, architecte). A partir de septembre 1932, l'hôtel de ville abrite également le syndicat d'initiative.
Après 1945, la perception s'installe au deuxième étage qu'elle partage avec la bibliothèque, avant d'emménager une dizaine d'années plus tard dans le bâtiment voisin, construit à la place de la prison.
Chercheur, service Patrimoine et Inventaire