Absent du plan cadastral de 1846, cet édifice est bâti en tant qu'auberge à la fin du 19e siècle, en bordure de la route des Thermes ralliant la station thermale avec le bourg. Il est d'abord fréquenté par une population désargentée et les ouvriers du Bager, qui venaient s'y restaurer. Il étend ensuite son activité à l'hôtellerie, ce qui lui permet d'accueillir les curistes profitant de sa proximité avec les établissements de bains. Il devient ainsi Maison Lassalat, probablement en raison de son nouveau propriétaire. L'établissement bénéficie en 1917 de l'ouverture de la gare de Saint-Christau-Lurbe (selon son appellation officielle) puis, durant l'entre-deux-guerres, il est rebaptisé hôtel Au Bon coin. L'activité semble relativement florissante puisque les propriétaires font construire à quelques mètres une maison de maître dont les lambrequins et les garde-corps en bois sculptés et peints témoignent de l'inspiration de la mode des chalets entre la fin du 19e et le début du 20e siècle.
Durant la Guerre civile espagnole, il héberge notamment Federico de Zabala, gérant du Comité de Secours aux Basques, délégation française de la Ligue internationale des amis basques. C'est lui qui, depuis cet établissement et un autre hôtel à Biarritz, négocie les remaniements à apporter aux hôtels de la station de Saint-Christau et les conditions d'accueil des réfugiés en 1939 et 1940 suite à la Retirada.
Ayant fait l'objet de nombreuses transformations et extensions tout au long du 20e siècle, cet hôtel poursuit son activité touristique. Il accueille en 2016 le siège de l'association des Vétérans OPEX-ONU-OTAN France, section des Pyrénées-Atlantiques.