AD Gironde SP 1073 : Domaine Maritime, 1878-1904.
1878 : Volonté de créer des établissement huîtriers et un réservoir à poissons.
1879 : Service administratif des pêches : "Les parcs sont circonscrits par des levées de terre dont la hauteur ne dépassera pas 0,30m de hauteur et qui seront faites avec le produit des excavations opérées à l'intérieur du périmètre, sans emploi de pieux, pierres ni clayonnages. Les angles des dites levées seront signalés par des balises visibles à toute hauteur de murées et entretenues constamment en bon état".
Arrêté du vice amiral, ministre de la marine et des colonies, 25 avril 1879 : les personnes dénommées au tableau ci-après sont autorisée à créer des parcs à huîtres dans le quartier de Pauillac, conformément aux indications de ce tableau : Pierre Imbert (inscrit maritime, Talais), Jean Souffert (charron, Talais), Piquet père (inscrit maritime, Talais), Antoine Argouet (inscrit maritime, Talais), Pierre Faugerolles (inscrit maritime, Talais), Jean Piquet (forgeron, Talais), Guillaume Bart jeune (journalier, Talais), Jean Tillet (inscrit maritime, Talais), Guillaume Drouineau (proriétaire, Talais), Pierre Sibileau (propréitaire, Talais), Jean Lespine (maçon, Talais), Jean Carlus (menuisier, Talais), Jean Bart (journalier, Talais), Etienne Dublé (tonnelier, Talais), Armand Laboy (journalier, Talais), Jean Brun (journalier, Talais), Antoine Mazeau (journalier, Talais), Armand Dumas (journalier, Talais), Jean Pilot (journalier, Talais), Jean Arnaud (journalier, Talais), Jean Gerbaud (inscrit maritime, Talais), François Gagnepain (charpentier, Talais), Pierre Bergey (inscrit maritime, Talais), Armand Pierre (meunier, Talais), Jean Leydet (boulanger, Talais), Bernard Argouet (inscrit maritime, Talais), Pierre Jugla (inscrit maritime, Talais), Piquet fils (inscrit maritime, Talais), Jean Jugla (inscrit maritime, Talais), Antoine Guiraud (inscrit maritime, Talais), Jean Pilot (inscrit maritime, Talais), Pierre Faux (inscrit maritime, Talais), Pierre Paché (inscrit maritime, Talais).
Chacun obtient 1ha au crassat de Talais dit du Cheyzain ; earnard Argouet obtient 1ha au crassat de Soulac.
1881 : autorisation d'établir les parcs à huîtres, les 4 premiers sur le crassat du Cheysing à Talais, les 2 autres sur le crassat de Richard à Jau-Dignac et Loirac.
1883 : création et agrandissement de parcs à huîtres sur le littoral du quartier de Pauillac.
1904 : concessions de cabanes ostréicoles.
AC Talais, Registre de délibérations, 1881-1925.
Mai 1922 : Pêche des huîtres.
Considérant que les bancs huîtriers du quartier de Pauillac situés à l´embouchure de la Gironde (rive gauche) partant du Verdon jusqu´à Richard, constituent une véritable richesse et sont une source de revenus indispensables aux nombreux ostréiculteurs, pêcheurs du Bas-Médoc.
Qu´actuellement par les soins des populations riveraines ils alimentent en grande partie les centres ostréicoles du Sud-Ouest.
Qu´il y a lieu de penser que d´ici quelques années, leur importance deviendra encore plus considérable, par la création de bancs à naissains à côté des bancs existants donnant aussi l´assurance d´un nouvel appoint de naissain aux centres ostréicoles intéressés.
Qu´il faut donc par tous les moyens possibles protéger l´exploitation de nos bancs, qu´on y parviendra :
1- En n´accordant des concessions qu´aux riverains.
2- En refusant aux pêcheurs ostréiculteurs domiciliés hors du Quartier de Pauillac l´obtention de ces concessions, accordées à des étrangers au pays, ayant uniquement pour objet de permettre à ces derniers de pêcher librement sur les bancs et d´importer au loin les naissains dont ils ont besoin pour peupler leurs parcs.
3- En faisant strictement observer les règlements en vigueur prévus par l´arrêté du 18 août 1822 [...].
14 octobre 1922 : Pêche des huîtres.
Sur la proposition de M. le maire, le Conseil faisant droit aux justes doléances des Inscrits Maritimes et du pêcheur du Verdon, prend à l´unanimité la délibération suivante :
Considérant que les bancs huîtriers situés à l´embouchure de la Gironde, du Verdon à Richard, constituent une véritable richesse locale et sont une source de revenus pour les populations du bas-Médoc, qu´actuellement ils alimentent presque à eux seuls le commerce ostréicole de toute la région du Sud-Ouest, qu´il y a lieu de penser que d´ici quelques années leur importance deviendra encore plus considérable, le manque d´huîtres portugaises se faisant dans tous les autres centres de production, qu´il faut donc par tous les moyens possibles en protéger l´exploitation en faisant strictement observer les règlements en vigueur prévus par l´arrêté du 18 août 1822 de Monsieur le sous-secrétaire d´État de la Marine Marchande et des pêches en ce qui concerne particulièrement les bateaux étrangers au Quartier de Pauillac, admis à venir pêcher les huîtres, pour qui les dits règlements sont lettre-morte et qui se [?] comme les années précédentes à de véritables déprédations sur les crassats.
Considérant que pour appliquer ces mesures de protection, les moyens dont disposent actuellement Monsieur l´Administrateur de la Marine de Pauillac et les autorités locales sont tout à fait insuffisants, sinon à peu près nuls.
Que si ces mesures ne sont pas prises de toute urgence, les bancs huîtriers du Verdon, de Neyran, de Talais, de Jau, de Richard seront rapidement ruinés, au plus grand détriment des inscrits de la Région.
Émet le vœu suivant qu´il demande instantanément à Monsieur le Sous-secrétaire d´État de vouloir bien réaliser.
1- Envoi immédiat en Gironde de une ou deux vedettes garde-pêche, en vue d´effectuer une surveillance efficace et active de la pêche des huîtres du Verdon à Richard.
2- Transfert du siège du quartier de Pauillac à l´embouchure de la Gironde.
3- Rattachement de la totalité des bancs huîtriers de la Gironde, rive droite et rive gauche à ce nouveau quartier.