Dossier d’œuvre objet IM40006709 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Ensemble du maître-autel (autel, 2 gradins, tabernacle), Église paroissiale Saint-Gilles
Copyright
  • (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Saint-Sever
  • Commune Montgaillard
  • Emplacement dans l'édifice choeur

Le procès-verbal de la visite pastorale du 23 mai 1756 ne signalait dans l'église, alors simple chapelle seigneuriale, qu'un "autel en maçonnerie non garni". En 1849, après que l'édifice eut succédé à l'ancienne église du prieuré Saint-Gilles comme église paroissiale, Alexandre Spazzi (1803-1859), marbrier d'origine comasque établi à Saint-Sever en 1827, exécuta l'actuel maître-autel en marbre. Le meuble, installé en 1850 (date gravée au revers), fut offert par Barthélemy Théophile Poydenot (1805-1887), propriétaire du château de Prous et ancien maire de Montgaillard (1837-1838), et par sa femme Marie-Rose Eulalie Loustaunau (1813-1884). Les époux Poydenot financèrent la reconstruction quasi-totale de l'église, achevée en 1854. Théophile Poydenot offrit en outre une verrière de G.-P. Dagrand à l'église Sainte-Eulalie de Saint-Sever en 1864.

Le meuble, signalé dans la monographie paroissiale de 1887 et dans l'inventaire de février 1906 sous le n° 59, a perdu au cours des dernières décennies son dais d'exposition et deux statues d'anges adorateurs en plâtre polychrome (n° 42 de l'inventaire de 1906), visibles sur une photographie de 1934 conservée à la mairie de la commune.

Louis Spazzi "cadet", frère d'Alexandre, fournit en 1851 le tombeau de l'autel de la Vierge et celui de saint Gilles en 1854.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1849, porte la date
  • Lieu d'exécution
    Commune : Saint-Sever
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Spazzi Alexandre
      Spazzi Alexandre

      Stucateur et marbrier d'origine italienne, né (Alessandro Spazzi) à San Giorgio, Pellio Superiore (province de Côme), le 3 août 1803, de Domenico (ou Carlo) Spazzi et de Maddalena Peduzzi. Installé à Saint-Sever (Landes) en 1827, épouse à Mont-de-Marsan, le 4 janvier 1835, Anne Saint-Grière (Mont-de-Marsan, 9 août 1812 - Hagetmau, 24 novembre 1880), fille du boulanger François Saint-Grière et d'Anne Cazaubon ; dont cinq enfants, parmi lesquels Charles Spazzi (1839-1917), à son tour marbrier et stucateur. Alexandre, mort à Saint-Sever le 22 juillet 1859, fut associé à son frère cadet Louis Spazzi (1809-1881) apparemment de 1835 à 1852, date à laquelle le cadet a déjà fondé son propre atelier. Sources : AC Saint-Sever (recherches et communication par l'abbé Dominique Bop).

      Un encart publicitaire paru dans le journal local en 1856, orné d'une gravure de cippe funéraire, porte le texte suivant : "Avis au public. Le sieur ALEXANDRE SPAZZI aîné, sculpteur et décorateur d'églises, a l'honneur de faire savoir au public qu'il se charge de tout ce qui a rapport à sa profession, à des prix extrêmement modérés, et bien au-dessus (sic !) de ceux payés jusqu'à présent. / Il se charge de fournir des pierres tumulaires ou tombes, soit en belle pierre du Gave ou en marbre, et d'y faire graver les inscriptions à 12 centimes 1/2 la lettre en noir, ou 15 centimes la lettre dorée. / Ses rapports journaliers et continuels avec les principaux marbriers connus, le mettent à même d'offrir tout ce qui concerne cette partie, comme tables rondes, chambranles de cheminées, consoles, dessus de commodes, etc. à des prix très-modiques. / Le sieur ALEXANDRE SPAZZI est le premier introducteur de l'art qu'il professe dans le département des Landes et les départements Pyrénéens ; il est le fondateur des premiers monuments funéraires qui ont été élevés au cimetière, et à ce titre il espère que la confiance qu'on lui a toujours accordée lui sera maintenue. / Il se charge encore de construire des voûtes en briques de champ, dans les formes et styles qu'on le désirera, et offrant toutes les garanties de la plus grande solidité. / Le sieur SPAZZI fait et reproduit en plâtre les traits des personnes décédées. Si on lui demande une tombe, la figure du défunt sera donnée gratis. / Il sculpte aussi, sur place, des statues de toute forme et de toute grandeur. / Il demeure rue du Belloc, à St-Sever (Landes)."

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      marbrier signature
    • Personnalité :
      Poydenot Barthélemy Théophile
      Poydenot Barthélemy Théophile

      Né à Bayonne, dans une famille de banquiers, le 9 novembre 1805, mort à Montgaillard (Landes) le 30 septembre 1887. Acquiert du marquis Pierre de Castelnau-Tursan le château de Prous à Montgaillard ; maire de cette commune de 1837 à 1838. Épouse à Sainte-Marie-de-Gosse, le 20 octobre 1835, Marie-Rose "Eulalie" Loustaunau (1812-1884). Leur fils Arthur Poydenot (1839-1926) fut poète sous le nom de "Lou Pouyanot de Prous".

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    • Personnalité :
      Poydenot Marie-Rose Eulalie
      Poydenot Marie-Rose Eulalie

      Née à Bayonne le 19 novembre 1813, fille du juge de paix François Loustaunau et de Cécile Étiennette de Roll-Montpellier ; morte à Montgaillard (Landes) le 18 juillet 1884. Épouse à Sainte-Marie-de-Gosse, le 20 octobre 1835, Barthélemy Théophile Poydenot (1805-1887), propriétaire du château de Prous à Montgaillard. Leur fils Arthur Poydenot (1839-1926) fut poète sous le nom de "Lou Pouyanot de Prous".

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Le meuble, de style néoclassique, est en marbre polychrome plaqué sur une âme en maçonnerie de brique et mortier. Il est porté par un degré à trois marches, la marche supérieure (d'origine) parquetée, en chêne teinté, aux angles antérieurs échancrés en quart-de-rond, reposant sur deux marches (modernes) à motifs de marqueterie bicolore. Le tombeau rectangulaire est flanqué de consoles en stuc peint faux marbre et doré soutenant une corniche en surplomb. Il est adossé à un massif postérieur débordant surmonté de deux gradins droits. Le gradin supérieur encastre un tabernacle parallélépipédique, dont la porte en plein cintre est inscrite dans un encadrement en forme de porte classique. L'armoire était amortie originellement par un dais d'exposition à colonnes et dôme carré.

Identification des marbres (sous réserves) : Saint-Béat gris veiné (structure du tombeau, du massif postérieur, du tabernacle et du gradin supérieur), marbre noir d'Izaourt (traverse inférieure du tombeau et du massif), brèche rosée veinée de vert (panneau frontal du tombeau), brèche orientale de Baixas (panneaux latéraux du massif), griotte de Campan rouge ou Caunes-Minervois (traverse supérieure du tombeau et traverse inférieure du gradin supérieur), griotte rouge œil-de-perdrix du Languedoc (panneau central du gradin inférieur), Carrare blanc uni (porte du tabernacle, structure des pilastres et fronton de son encadrement, filets), brèche jaune (panneaux de l'encadrement de la porte).

  • Catégories
    marbrerie, gypserie, sculpture, menuiserie
  • Structures
    • plan, rectangulaire
    • élévation, droit
  • Matériaux
    • brèche, noire mouluré
    • marbre veiné, rouge, gris mouluré
    • marbre uni, blanc, structure, décor mouluré, décor en relief
    • stuc, décor moulé, décor en relief, décor rapporté, peint, polychrome
    • bois, décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, peint faux or
  • Mesures
    • h : 230 (hauteur totale actuelle)
    • la : 363 (largeur totale)
  • Précision dimensions

    Tombeau d'autel : h = 100 ; la = 253 ; pr = 63. Massif postérieur : la = 409. Gradin inférieur : h = 23,5. Gradin supérieur : h = 30. Tabernacle : h = 92 ; la = 89 ; pr = 58 (sans la corniche).

  • Iconographies
    • Christ en croix, Agneau mystique, Pélican mystique, trophée liturgique
    • ornementation, pilastre, colonnette, ordre toscan, console, volute, feuille
  • Précision représentations

    Le tombeau de l'autel est orné sur sa face d'un triangle trinitaire en gloire, en stuc blanc et doré ; de part et d'autre du tombeau, une console en volute cannelée, à griffe de lion dorée et feuille d'acanthe dorée sur l'enroulement. Le gradin inférieur est orné de tables rectangulaires gravées et dorées. La porte du tabernacle est sculptée dans la masse d'un calice posé sur une nuée et surmonté d'une hostie avec IHS. Un second triangle trinitaire en gloire occupe le tympan du fronton de l'armoire. Le tabernacle était autrefois surmonté d'un dais d'exposition en forme de baldaquin, à quatre colonnes supportant un entablement et un dôme carré. Deux statues d'anges adorateurs, également disparues, étaient disposées aux extrémités du massif postérieur de l'autel.

  • Inscriptions & marques
    • signature, gravé
    • inscription concernant le donateur, gravé
    • date, gravé
  • Précision inscriptions

    Signature (gravée sur le côté gauche du massif-gradin) : Fait par / ALEXANDRE SPAZZI / à St Sever. Inscription concernant le donateur et date (gravées sur le côté droit du massif-gradin) : Don Pieux / DE Mr et Mme POYDENOT / 1849.

  • État de conservation
    • manque
    • partie remplacée
  • Précision état de conservation

    Il manque le dais d'exposition et deux statues d'anges adorateurs (visibles sur des photographies anciennes). Le degré d'autel en bois marqueté est moderne.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Monographie paroissiale de Montgaillard, 1887.

    Archives diocésaines, Dax
  • Inventaire des biens dépendant de la fabrique (22 février 1906).

    Archives départementales des Landes : 70 V 230/9
    n° 59

Annexes

  • Extrait de la monographie paroissiale de Montgaillard, 1887 (Archives diocésaines de Dax)
Date d'enquête 2017 ; Date(s) de rédaction 2017
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Édifice
Église paroissiale Saint-Gilles

Église paroissiale Saint-Gilles

Commune : Montgaillard