Un état récapitulatif des dépenses occasionnées par la restauration de l'église mentionne pour l'exercice 1896 : "Autels, statues, sculptures - 8.679, 60 francs". L'inventaire du 20 février 1906 signale les deux autels secondaires respectivement sous les n° 16 (Vierge) et 34 (saint Michel). Le second fut revendiqué à cette occasion, en même temps que le lambris du chœur, par "M. Émile Lecomte [ou Leconte], ancien directeur des Domaines", son donateur. Aucun des deux meubles, pour la réalisation desquels plusieurs maisons toulousaines avaient proposé leurs services dès 1891, ne porte de marque de fabricant. La similitude de leur décor (médaillon quadrilobé sur fond quadrillé, arcs en accolade) avec celui du maître-autel, payé la même année 1896 au Toulousain Jules Guiraud, permet toutefois de lui attribuer cet ensemble homogène. La statue de saint Michel et sa console ont, en revanche, été livrées le 3 novembre 1896 par un autre fabricant toulousain, François-Dominique Monna, pour une somme de 76 francs (facture du 12 novembre). Elle fut offerte, toujours selon l'inventaire de 1906, par "Mlle Joséphine Dupouy, rentière à Coudures". La correspondance de Monna avec l'abbé Foy, curé de Coudures, atteste que le statuaire travaillait en collaboration avec Guiraud (lettre du 3 septembre 1896, voir annexe). La statue de Notre-Dame de Maylis qui surmonte actuellement l'autel de la Vierge était autrefois placée contre l'un des piliers sud de la nef, comme le montre une carte postale ancienne. Elle a remplacé au-dessus de l'autel une autre statue mariale, peut-être celle de l'Immaculée Conception aujourd'hui à la sacristie ou la statue de Notre-Dame de Lourdes dont l'achat était projeté par l'abbé Foy auprès de Monna en septembre 1896 (mais qui n'est plus mentionnée par la suite).
Le décor des deux "chapelles" fut complété tardivement par l'exécution, en 1934 (Vierge) et 1936 (saint Michel), de peintures murales d'un style délibérément excentrique, voire parodique, signées de P. Gasca, "Prix de Rome" (!), personnage non autrement documenté, également auteur d'un plus classique Christ en croix. Les peintures ont été restaurées vers 1995 sous le ministère du curé Gilbert Lavigne (comm. orale).
Marbrier et fabricant de mobilier religieux à Toulouse (13 et 15, puis 27, allées Saint-Étienne) au tournant des XIXe et XXe siècles.