Comme le signale le curé Gaulin dans sa monographie de la paroisse, le "petit autel de marbre qui est à la chapelle de St Joseph" fut acquis sous le ministère de son prédécesseur immédiat l'abbé Lagüe, curé de 1848 à 1851. Le meuble, non autrement documenté, pourrait revenir, comme le maître-autel, à l'atelier des Spazzi, marbriers d'origine italienne installés à Saint-Sever. La chapelle Saint-Joseph étant dévolue à la sépulture des barons de Cauna, de la famille de Cabannes, il est probable que l'acquisition de l'autel est due à leurs libéralités.
- inventaire topographique
-
Maisonnave Jean-PhilippeMaisonnave Jean-PhilippeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Saint-Sever
-
Commune
Cauna
-
Emplacement dans l'édifice
collatéral gauche
-
Dénominationsautel, gradin d'autel, tabernacle, retable, statue
-
Titres
- Saint Joseph à l'Enfant
-
Appellationsde saint Joseph
-
Période(s)
- Principale : milieu 19e siècle
-
Lieu d'exécutionCommune : Saint-Sever
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Spazzi Alexandremarbrier (incertitude), attribution par analyse stylistiqueSpazzi AlexandreCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Auteur :
Spazzi Louis , dit(e) Spazzi cadetmarbrier (incertitude), attribution par analyse stylistiqueSpazzi Louis
Stucateur et marbrier d'origine italienne, né (sous le nom de Luigi Mansueto Spazzi) à San Giorgio, Pellio Superiore (province de Côme), le 18 février 1809, de Domenico (ou Carlo) Spazzi et de Maddalena Peduzzi. Installé à Saint-Sever (Landes) en 1835, quelques années après son frère aîné Alexandre, auquel il est associé de 1835 à 1852 environ, avant de s'installer à son compte avec son compatriote Jacques Galimberti. Marié à Saint-Sever, le 10 décembre 1850, avec Marguerite Barrère (Saint-Sever, 9 décembre 1819 - Saint-Sever, 18 octobre 1914), fille de Jean Barrère et de Jeanne Daugreilh ; dont une fille unique, Jeanne Marie Madeleine (Saint-Sever 11 septembre 1851, mariée à Saint-Sever en 1876 avec le serrurier Henry Paul Renard). Louis Spazzi meurt à Saint-Sever, rue du Belloc, le 23 mars 1881. Sources : AC Saint-Sever (recherches et communication par l'abbé Dominique Bop).
Un encart publicitaire paru dans le journal local en 1866, orné d'une gravure de monument funéraire, porte le texte suivant : "Marbrerie de Louis SPAZZI, 2e-né, à Saint-Sever (Landes). Le sieur Louis SPAZZI offre ses services de marbrier, stucateur et décorateur d'églises et autres monuments publics ou particuliers. / En outre, il vient de rejoindre à lui le sieur GALIMBERTI, marbrier-sculpteur très-intelligent venant de la belle Italie et qui s'occupe aujourd'hui à faire des autels gothiques, style du XIVe siècle, et des monumen[t]s funèbres soit en pierre ou en marbre. / Il sculpte également des armoiries, des écussons, des attributs industriels ou commerciaux, et grave des lettres gothiques, ossuaires, romaines, égyptiennes, italiennes, etc. / Ses prix sont toujours très-modérés, quel que soit le perfectionnement du travail."
Un autre encart porte : "Avis aux amateurs des arts. Le sieur LOUIS SPAZZI cadet, marbrier à St-Sever (Landes), tient un grand assortiment de statues religieuses, soit en plâtre doré, en carton-pierre, en terre cuite, en ciment romain, en bois doré et en marbre, à des prix très-modérés. / Il tient aussi un grand assortiment de Marbre de toute qualité. / Nota. On est prié d'adresser les lettres à M. Louis SPAZZI cadet, marbrier à St-Sever (Landes).
-
Auteur :
Ensemble de style néoclassique. L'autel, en marbre polychrome sur âme en maçonnerie, est porté par un degré moderne carrelé. Le tombeau rectangulaire est plaqué de griotte rouge du Languedoc (panneau frontal), de marbre noir (traverses inférieure et supérieure), de marbre gris veiné des Pyrénées et de blanc de Carrare (relief central, baguettes et réglets) ; les consoles angulaires sont en marbre beige rosé ; la table (moderne) est en pin ciré. Le tombeau est adossé à un massif postérieur rectangulaire en marbre gris, portant un gradin droit en brèche grise veinée de jaune, avec panneau central en griotte rouge. Le tabernacle est une simple armoire parallélépipédique entièrement en Carrare blanc, à l'exception de la plinthe en marbre noir ; sa porte en plein cintre, également en marbre blanc, est ornée d'un motif sculpté dans la masse et doré.
Le retable, en fait un simple décor plaqué sur le mur de la chapelle, consiste en deux pilastres de stuc peint en blanc et doré à la bronzine (chapiteaux) portant un entablement droit du même matériau. Une statue en plâtre blanc, posée sur l'exposition de l'autel, se détache devant la contretable.
-
Catégoriesmarbrerie, gypserie, sculpture
-
Structures
- plan, rectangulaire
- élévation, droit
- pilastre, 2
-
Matériaux
- brèche, grise placage
- marbre veiné, rouge, gris placage
- marbre uni, blanc, décor mouluré, décor en bas relief
- stuc, décor moulé, décor en relief, décor rapporté, peint, peint faux or
- plâtre, blanc moulé, peint, monochrome
-
Mesures
- h : 375 (hauteur totale)
- la : 274 (largeur totale)
-
Précision dimensions
Autel : h = 98,5 ; la = 200 ; pr = 66. Massif postérieur-gradin : h = 135,5 ; la = 274 ; pr = 36. Tabernacle : h = 62 ; la = 39,5 ; pr = 31. Retable : h = 240 ; la = 215. Statue : h = 100 environ.
-
Iconographies
- Triangle trinitaire, calice, hostie
- ornementation, console, rosace
- ornementation, pilastre, chapiteau corinthien, rinceau, feuille d'acanthe
- saint Joseph et l'Enfant Jésus
-
Précision représentations
Triangle trinitaire en gloire (marbre blanc) rapporté sur la face du tombeau d'autel ; consoles en volute cannelée aux angles du tombeau ; calice et hostie dans des nuées (relief dans la masse) sur la porte du tabernacle ; rosaces (relief en cuvette) de part et d'autre de la porte.
Statue de saint Joseph à l'Enfant posée sur l'exposition du tabernacle.
De part et d'autre du retable, pilastres corinthiens en stuc, au fût orné de rinceaux d'acanthe néo-Renaissance ; entablement décoré d'un losange horizontal en relief et de trois rosaces dorées rapportées.
-
État de conservation
- partie remplacée
- repeint
-
Précision état de conservation
La table d'autel en pin est moderne.
-
Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Documents d'archives
-
Registre paroissial de Cauna et de son annexe Lagastet (1882-1991), monographie paroissiale de l'abbé Gaulin.
-
Inventaire des biens dépendant de la fabrique (12 février 1906).
Annexes
-
Extrait du registre de la paroisse de Cauna (avec "Notice historique sur la paroisse de Cauna-Lagastet" par le curé Jean François Régis Gaulin), Archives diocésaines de Dax (communiqué par Michèle Tastet-Brethes)
Stucateur et marbrier d'origine italienne, né (Alessandro Spazzi) à San Giorgio, Pellio Superiore (province de Côme), le 3 août 1803, de Domenico (ou Carlo) Spazzi et de Maddalena Peduzzi. Installé à Saint-Sever (Landes) en 1827, épouse à Mont-de-Marsan, le 4 janvier 1835, Anne Saint-Grière (Mont-de-Marsan, 9 août 1812 - Hagetmau, 24 novembre 1880), fille du boulanger François Saint-Grière et d'Anne Cazaubon ; dont cinq enfants, parmi lesquels Charles Spazzi (1839-1917), à son tour marbrier et stucateur. Alexandre, mort à Saint-Sever le 22 juillet 1859, fut associé à son frère cadet Louis Spazzi (1809-1881) apparemment de 1835 à 1852, date à laquelle le cadet a déjà fondé son propre atelier. Sources : AC Saint-Sever (recherches et communication par l'abbé Dominique Bop).
Un encart publicitaire paru dans le journal local en 1856, orné d'une gravure de cippe funéraire, porte le texte suivant : "Avis au public. Le sieur ALEXANDRE SPAZZI aîné, sculpteur et décorateur d'églises, a l'honneur de faire savoir au public qu'il se charge de tout ce qui a rapport à sa profession, à des prix extrêmement modérés, et bien au-dessus (sic !) de ceux payés jusqu'à présent. / Il se charge de fournir des pierres tumulaires ou tombes, soit en belle pierre du Gave ou en marbre, et d'y faire graver les inscriptions à 12 centimes 1/2 la lettre en noir, ou 15 centimes la lettre dorée. / Ses rapports journaliers et continuels avec les principaux marbriers connus, le mettent à même d'offrir tout ce qui concerne cette partie, comme tables rondes, chambranles de cheminées, consoles, dessus de commodes, etc. à des prix très-modiques. / Le sieur ALEXANDRE SPAZZI est le premier introducteur de l'art qu'il professe dans le département des Landes et les départements Pyrénéens ; il est le fondateur des premiers monuments funéraires qui ont été élevés au cimetière, et à ce titre il espère que la confiance qu'on lui a toujours accordée lui sera maintenue. / Il se charge encore de construire des voûtes en briques de champ, dans les formes et styles qu'on le désirera, et offrant toutes les garanties de la plus grande solidité. / Le sieur SPAZZI fait et reproduit en plâtre les traits des personnes décédées. Si on lui demande une tombe, la figure du défunt sera donnée gratis. / Il sculpte aussi, sur place, des statues de toute forme et de toute grandeur. / Il demeure rue du Belloc, à St-Sever (Landes)."