Ces statues de série, disposées par paires en pendant dans le chœur et de part et d'autre de la nef, illustrent les "nouvelles" dévotions mises à l'honneur par l'Église dans la seconde moitié du XIXe siècle et les premières décennies du XXe, peu avant la construction de la chapelle de Péré : le Sacré-Cœur (auquel Pie IX avait voué la catholicité en 1875 et Léon XIII le genre humain tout entier en 1899), la Vierge de Lourdes et sainte Bernadette Soubirous (béatifiée le 14 juin 1925, canonisée le 8 décembre 1933), saint Joseph (proclamé patron de l'Église universelle en 1870), sainte Jeanne d'Arc (canonisée le 16 mai 1920), sainte Thérèse de Lisieux (canonisée le 17 mai 1925).
Le modèle du Sacré-Cœur figure sous le n° 174, dans le catalogue de la fabrique parisienne d'Ignaz Raffl, puis sous le même numéro dans le catalogue n° 59 de La Statue religieuse (Pacheu, Lecaron et Peaucelle), successeur de Raffl. L’œuvre originale, dite "de Madame Royer" (car inspirée d'un récit de cette visionnaire), fut offerte en avril 1876 par la maréchale de Mac Mahon à la basilique provisoire du Sacré-Cœur de Montmartre. Le modèle, approuvé par Léon XIII en mars 1883, fut ensuite reproduit en série, parfois avec des variantes, par plusieurs fabricants statuaires. La statue de Jeanne d'Arc reproduit le modèle de Charles Desvergnes édité par l'Orléanais Marcel Marron.
Fabrique de statuaire de série, créée par le sculpteur d'origine autrichienne Ignaz Raffl à Paris (64, rue Bonaparte), puis dirigée après sa mort par Pacheu, Lecaron et Peaucelle ; la raison sociale devint ensuite Peaucelle-Coquet.