Ces verrières décoratives furent fournies par le verrier bordelais Gustave-Pierre Dagrant en deux livraisons. Deux lancettes "en grisaille" furent acquises "pour la haute nef" avant 1900, peut-être en 1893, date inscrite sur un croquis de baies en plein cintre conservé dans le fonds d'archives du verrier. Deux autres verrières sur le même modèle, ainsi que "la rose de l'horloge" (c'est à dire celle du bras nord du transept) et une verrière de la Visitation (réf. IM40004438), furent commandées en mars 1900 par l'archiprêtre H. Collonge, installées en mai suivant et payées 3170,80 francs en juin par le trésorier de la fabrique, Paul Darrigan (1843-1913). Le fonds Dagrant conserve également des esquisses pour ces pièces. L'installation de ces dernières verrières intervint parallèlement à une restauration générale de la vitrerie à losanges blancs de l'édifice (réf. IM40004441). Elle préludait apparemment à un renouvellement complet de l'ensemble, mais l'état des finances de la fabrique ne le permit pas, ce qui explique l'hétérogénéité actuelle de la vitrerie des parties hautes de l'église.
Endommagées par la tempête Klaus de janvier 2009, les verrières ont été restaurées l'année suivante par Brigitte Nogaro, maître-verrier à Saint-Paul-lès-Dax.
Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.