Ces verrières non documentées portent la marque du Toulousain Louis-Victor Gesta (1828-1894, actif à partir de 1852), mais, comme la plupart des productions de ce verrier, ne sont pas datées. Le carton de Sainte Anne et la Vierge fut aussi utilisé pour une verrière (avec figures en pied) à l'église de Sainte-Sévère-sur-Indre (36). Celui du Saint Jean l'Évangéliste est inspiré d'une gravure (1842-1844) de Joseph von Keller d'après Friedrich Overbeck, qui servit aussi de modèle à un vitrail de Gustave-Pierre Dagrant à Sarraziet.
Si Gesta a fourni l'essentiel de la vitrerie de l'église, deux autres verriers sont également intervenus, peut-être à la demande de donateurs particuliers : le Bordelais Gustave-Pierre Dagrand pour la maîtresse-vitre et Amédée Bergès, autre Toulousain, pour une (ou trois ?) verrières des collatéraux. A noter que l'inventaire du 1er mars 1906, qui mentionne les verrières de Gesta sous les n° 12, 14 et 29, signale, sous le même numéro que le dessus-de-porte de Sainte Anne, un autre "vitrail vitrant" au-dessus de la porte sud de l'église, aujourd'hui disparu et qui était peut-être aussi dû au verrier toulousain.
Né Victor-Louis Fabre à Toulouse le 26 septembre 1828 et mort dans la même ville le 6 septembre 1894, fils naturel d'Antoinette Françoise Fabre, il prend après le mariage de sa mère en 1835 le nom de son beau-père Jean Pierre Gesta, fondeur de caractères. Peintre-verrier à Toulouse (rue du Faubourg-Arnaud-Bernard), où il fonda la manufacture familiale en 1852. Marié en premières noces, à Toulouse le 22 juin 1859, avec Joséphine Marie Naves (1838-1873), puis en secondes noces, à Toulouse le 25 avril 1875, à Marie Louise Deljougla (1847-1886), il eut cinq enfants du premier lit : Jeanne Marie Louise Philomène (1861), Gabriel Louis Henri Francois (1862-après 1910), Henri Louis Victor (1864-1938), Louis Jean Joseph Henri (1866-1938) et Jean Pierre Francois Antoine (1868-1868). Les trois fils survivants furent peintres-verriers.