Deux confessionnaux, dessinés apparemment dès 1852 par l'architecte Hippolyte Durand, furent exécutés à destination la nouvelle église par le sculpteur bordelais Bernard Jabouin aîné (1810-1889) pour la somme de 1.400 francs. Il s'agit sans nul doute des deux meubles au décor sculpté le plus riche (anges et dragons), aujourd'hui placés dans la travée orientale des collatéraux. Les clôtures qui obturent les claire-voies de leurs trois loges sont proches de modèles figurant au catalogue de la fabrique du Val d'Osne (par exemple, la "grille" modèle O de la planche 737). La réalisation des deux autres confessionnaux, similaires mais au décor légèrement simplifié et dépourvus des clôtures métalliques des précédents, n'est pas documentée par les archives. Ils ont sans doute été fournis ultérieurement, peut-être par le même fabricant ou par un autre praticien (local ?) travaillant d'après son modèle. L'inscription relevée au revers du confessionnal "du prédicateur" - "Henri Coin 1868" - pourrait désigner, précisément, la date d'exécution et l'auteur, bien qu'aucun menuisier ou sculpteur de ce nom ne soit répertorié.
Les meubles sont mentionnés sous le n° 5 ("4 confessionnaux à 3 compartiments en bois de chêne, style gothique - 400") dans l'inventaire de février 1906, date à laquelle l'un d'eux fut revendiqué par Mme Louis Auguste Lemoine, née Marie Françoise Coralie de Ledoulx de Sainte-Croix (1835-1925), sans doute au nom de ses parents défunts, Philippe Jérôme de Ledoulx (1791-1866) et Coralie Candau (1798-1875), ses probables donateurs.
Marbrier-sculpteur à Bordeaux, dit Jabouin aîné.