Ces douze dalles funéraires, encastrées dans le pavement du porche, marquent l'emplacement des tombes de maison (jarleku en langue basque) de familles notables de Bidart. Sept d'entre elles portent un millésime : cinq du 17e siècle (1612, 1660, 1662 [deux], 1672), deux du 18e (1714 et 1740). La plus ancienne n'est que de deux ans postérieure à la date probable de la reconstruction de l'église, 1610. Les épitaphes, dont plusieurs sont actuellement très érodées voire illisibles, ont été relevées en 1923 par Louis Colas puis dessinées en 1960 par José Miguel de Barandiaran, qui ont également repéré trois autres plate-tombes aujourd'hui disparues.
Quelques noms de familles sont encore déchiffrables. La dalle de 1612 porte celui de la maison de Lafargue, documentée à Bidart à cette époque : le nom de Bertran de Lafargue est inscrit sur le linteau d'une fenêtre nord de l'église attestant la reconstruction de 1610 ; un Jean Lafargue, sieur de Sainte-Croix ou de Chascoreanea, né en 1600 et mort en 1679, était maître-chirurgien. Les dalles 5 (non datée), 7 (1662) et 8 (1672) sont au nom des Echeberi (Etcheberry ou Etcheverry) d'Oyhara, parents des Lafargue - Michel Lafargue (1628-1708), fils du Jean précité, épousa Maria Etcheberry (1627-1707).
La dalle 10 est celle de Martin de Mendiçabal (ou Mendizabal), dit Baroin ou Baroinenea, mort en 1660, appelé "le dernier chasseur de baleine de Bidart" (un harpon est gravé sur sa tombe). Sa famille était aussi alliée aux Lafargue, par le mariage, vers 1685, de son petit-fils et homonyme Martin Mendizabal, sieur de Miqueu Firenea (mort en 1694) avec Jeanne Lafargue (1666-1746), fille de Jean Petiton et petite-fille de Jean Lafargue déjà nommé.