Des travaux effectués au 18e siècle et des fouilles archéologiques dans les années 1990 auraient permis de découvrir les vestiges de l'ancienne église, attestée dès le 12e siècle dans l'environnement de l'édifice actuel. Elle dépendait du prieuré de Prémontrés de Pleine-Selve et est signalée comme abandonnée en 1429 dans un document dénombrant les églises de l'archiprêtré de Blaye.
Elle est sans doute remise en état à l'issue de la guerre de Cent Ans. Sous l'Ancien Régime, une chapelle privée y est établie en 1654 pour André de Lagorsse, avocat au Parlement. La carte des marais de Saint-Simon et de Montelipan de la fin du 17e siècle figure l'édifice au voisinage de quelques maisons, celle de 1759 montre qu'elle était entourée d'un enclos. Sur le cadastre de 1827, elle est située au nord du chemin menant du bourg au lieu dit des Loges et prolongée au nord par le presbytère. Des réparations y sont effectuées en 1832 et l'édifice est désormais dotée d´une chaire en bois et d´autels. En 1838, les matériaux et l´emplacement de l´ancienne église Saint-Louis sont vendus aux enchères et servent également à la réparation de l´église du bourg. En 1844, celle-ci est de nouveau réparée, sous la conduite de l'ingénieur Manissan, notamment à la charpente et au plancher. D´autres travaux sont réalisés jusqu´en 1849 et des objets sont achetés en 1862. Selon les sources écrites et figurées de la seconde moitié du 19e siècle, l'église est composée d'une nef unique et dotée de contreforts.
L'édifice menaçant de s´effondrer, un projet de reconstruction est élaboré en 1895. L´architecte E. Hosteing dresse un état des lieux et donne les plans de la nouvelle église, qui est désormais tournée vers le nord. Le projet est adopté par la commune le 6 août de la même année et les travaux sont confiés à l´entrepreneur Boudoux. L´ancienne église est démolie et un hangar provisoire est élevé sur les plans du charpentier Ferdinand Barboteau, afin de continuer à célébrer les offices.
Cependant, en 1896, suite à une demande du ministère des Cultes de réduire le coût du devis, l´architecte est contraint de revoir le projet : les modifications sont principalement apportées à la dimension du clocher, à l´ornementation et l´utilisation de la pierre. Les plans définitifs sont dressés en 1897. En avril de cette même année, une subvention est accordée par le ministère, ce qui permet l´ajout d´ornements intérieurs, notamment de chapiteaux. La réception définitive des travaux a lieu le 1er novembre 1898.
Des réfections à la couverture et aux clochetons sont effectuées en 1934.
Une campagne de restauration complète confiée à l'architecte Bernard Dulout est lancée en 1988-1989, avec notamment l´ajout de vitraux contemporains créés par Pierre-Étienne Brouard.
Fils de l'architecte Jules Hosteing, mentionné dans les annuaires professionnels en 1900-1905, domicilié 137, rue Judaïque à Bordeaux.