Vers 785, le comte Roger de Limoges cède à l´abbaye de Charroux qu'il vient de fonder « la curie de Surin avec son église », placée à l'origine sous le vocable de Saint-Pierre. Surin est mentionnée en 1096 dans la bulle d'Urbain II confirmant les possessions de l´abbaye de Charroux.
La sculpture remployée dans l´édifice actuel, entièrement reconstruit à la fin du 19e siècle, semble plus tardive, sans doute de la seconde moitié du 12e siècle. L'histoire de l'édifice n'est pas documentée jusqu'au 18e siècle.
En 1721 est fondue une cloche (classée monument historique en 1943 au titre des objets). Elle porte l´inscription « EX SUMPTIBUS ET CURIS MATRI LUDCI CAROLI HUGUET RECTORIS ST PETRI SUBVINO. L'ANNO DOMINI 1721. ETIENNE BARAUD » (Elle vient des largesses et des soins de maître Charles Huguet, recteur de Saint-Pierre de Surin. L´an du seigneur 1721. Etienne Baraud). Ce fondeur était installé dans la région de Confolens. En 1749, l´assemblée des habitants de la paroisse décide une série de travaux portant sur la réparation de la toiture (lattes et tuiles creuses) ; la porte, les fonts baptismaux et les verrières.
En 1809, le conseil municipal demande des réparations au sous-préfet. Les travaux sont refusés au motif que la paroisse a été supprimée. Le sous-préfet souligne qu'il faudrait d´abord demander le rétablissement de l´église comme annexe ou chapelle pour pouvoir financer les travaux au titre de l'entretien des lieux de culte. Cette demande semble être restée sans suite.
En 1852, le conseil municipal demande des plans et un devis à l´agent-voyer du canton, pour réparation ou reconstruction à neuf de l´église, mais aucune suite n´est donnée.
En 1865, Brouillet signale que l´église menace ruine, ce qui est à nouveau constaté en 1867 par le conseil municipal, qui demande au préfet la marche à suivre pour faire fermer l´église et le cimetière, devenus trop dangereux. Le prêtre se plaint auprès de l'évêque du mauvais état de l'église.
En 1868, l´architecte diocésain Léon Louis Ferrand se déplace et établit un devis de travaux pour 27562 francs, rejeté. En 1869, le conseil municipal demande au préfet de faire établir un devis par l´agent-voyer du canton, aucune suite ne semble avoir été donnée. En 1872, une partie de la toiture s'est effondrée. En 1877, l'église est érigée en succursale.
En 1879, l´architecte diocésain Léon Louis Ferrand établit un nouveau devis pour 24000 francs, resté sans suite (mais le ministère de l'intérieur a délivré une subvention), puis un nouveau projet est présenté en 1881, pour 13500 francs, enfin accepté. Les travaux sont adjugés le 21 janvier 1883 à Surreaux, entrepreneur à Civray. Les matériaux de l´ancienne église sont réutilisés dans la nouvelle construction. Très vite, le budget initial est dépassé, des demandes de crédits complémentaires sont faites en 1884, 1885 et 1886. En 1887, un emprunt de 5300 francs est contracté par la commune auprès du crédit foncier. Des travaux supplémentaires sont alors confiés à Eugène Texier, entrepreneur de maçonnerie à Surin. En 1889, les travaux sont achevés. En 1892, une nouvelle délibération est prise pour lancer une souscription pour la construction du clocher et l´achèvement de l´église. Le devis est établi en 1893 par l´architecte Alcide Boutaud pour 2985,54 francs et les travaux adjugés à Pierre Regeon, entrepreneur à Ruffec.
En 1901 est décidée la construction d´une voûte en voliges et plâtre, financée sur l´argent de la fabrique.
En 1950, une seconde cloche est offerte par l´abbé Paul Guillon, curé de Chatain, qui desservait alors Surin. Elle lui avait été offerte par une personne qu´il avait aidé pendant l´occupation.
En 1981 ont lieu des travaux de réaménagement du chœur.
Chercheur, service Patrimoine et Inventaire