Les trois églises que compte aujourd'hui la commune de Doazit (églises Notre-Dame du bourg, Saint-Jean d'Aulès et Saint-Martin du Mus) ont fait l'objet de plusieurs études historiques depuis les années 1930. Saint-Jean d'Aulès fut longtemps la plus importante d'entre elles, car elle était sous l'Ancien Régime (et peut-être déjà au XIVe siècle) le siège du vaste archiprêtré de Chalosse, titre qu'elle perdit à la Révolution avant d'être ravalée au rang de simple annexe de l'église Notre-Dame du bourg, promue église paroissiale après le Concordat de 1801. Le rang éminent tenu par Saint-Jean d'Aulès explique peut-être le soin apporté à sa construction dans le courant du XIIe siècle. De cette époque date le chevet en bel appareil, dont l’arcature extérieure (doublée à l'origine d'une autre, intérieure, murée par la suite) est comparable à celle de Saint-Paul-lès-Dax, tandis que sa sculpture se rapproche davantage, tant dans ses thèmes que dans sa facture, du chantier voisin de Saint-Sever (J. Cabanot, 1987). La nef conserve encore une partie de ses murs romans (bel appareil calcaire en partie basse), mutilés lors de la construction au XIVe siècle d'un puissant clocher-tour fortifié sur l'élévation occidentale et, au siècle suivant, de deux chapelles latérales dédiées respectivement aux saints Sébastien et Michel. Le couvrement, qui consistait à l'origine en un cul-de-four sur l'abside, un berceau sur la travée de chœur et une simple charpente sur la nef, a été remplacé par un voûtement d'ogives à la fin du Moyen Âge, au cours de deux campagnes successives. La première, qui concerne le chœur et la travée orientale de la nef, est certainement contemporaine de la construction d'une chapelle contre le flanc nord du clocher, datée par une inscription de 1435 (sur cette chapelle Saint-Bernard, dite du Domec, voir le dossier consacré à son décor, IM40005620) : le profil des nervures et la sculpture assez fruste des éléments porteurs sont similaires. Les premières travées de la nef, ainsi que les chapelles nord et sud, n'ont été voûtées qu'à la fin du XVe siècle, voire dans les premières années du XVIe. L'édifice n'a guère connu de modifications par la suite, à l'exception de l'ajout d'une sacristie au nord du chœur, peut-être au XVIIIe siècle. Le portail qui ouvre sur le cimetière, et qui est attenant à cette sacristie, pourrait avoir été édifié dans le même temps. Les quelques réparations exécutées au XIXe siècle (notamment en 1857) n'ont guère été poursuivies au siècle suivant ; aussi l'état actuel de l'église, très alarmant, a-t-il nécessité l'étaiement de la chapelle nord, dont la voûte est menacée d'écroulement.
- inventaire topographique
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- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Mugron
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Commune
Doazit
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Lieu-dit
Aulès
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Cadastre
2014
B
481-482
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Jean
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Parties constituantes non étudiéescimetière
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Période(s)
- Principale : 12e siècle
- Principale : 14e siècle
- Principale : 2e quart 15e siècle
- Principale : limite 15e siècle 16e siècle
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Dates
- 1435, porte la date
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Auteur(s)
- Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques
L'église est érigée dans une plaine dégagée, au milieu d'un cimetière. La partie la plus ancienne, le chevet roman, est bâtie dans un moyen appareil calcaire régulier jusqu'au cintre des fenêtres, les parties hautes en moellon ayant été reprises lors de la fortification de l'église au XIVe siècle. Le chevet, raidi par quatre contreforts talutés, se signale par son arcature extérieure en plein cintre, sur colonnettes simples ou jumelées (aujourd'hui disparues) surmontées de chapiteaux sculptés, qui était doublée à l'origine (comme à Saint-Paul-lès-Dax) d'une arcature intérieure murée par la suite. Des cinq baies originelles du chevet, encadrées de colonnettes, seule subsiste la fenêtre axiale, les quatre autres ayant été bouchées ou repercées.
La nef, plus large que le chœur, présente elle aussi un bel appareil roman jusqu’aux deux tiers de l'élévation et des parties hautes en moellon. Elle ouvre au nord et au sud par de grandes arcades brisées sur deux chapelles latérales de dimensions inégales : celle du nord (dédiée à saint Sébastien), plus vaste et d'une construction plus soignée, celle du sud (sous le vocable de saint Michel), moins haute et à la mise en œuvre plus fruste. Nef, chœur et chapelles sont couverts de voûtes d'ogives : sexpartites pour l'abside et les deux premières travées de la nef, quadripartites pour la troisième travée de la nef, la travée de chœur et les deux chapelles ; les nervures retombent sur des dosserets, à l'exception de celle des deux premières travées de nef, qui reposent sur des culots figurés.
Le massif occidental est constitué par une grosse tour-clocher, au dernier niveau fortifié (chambre des cloches), étayée à l'ouest par de larges contreforts angulaires et flanquée au sud par une tourelle d'escalier à pans. Son rez-de-chaussée ouvre sur la nef par un portail gothique à voussure en arc brisé (réf. IM40005615). Adossée à son flanc nord, une chapelle carrée (dite de saint Bernard ou du Domec), voûtée d'une croisée d'ogives sur culots, ouvre sur le porche par une porte en arc brisé et par une grande claire-voie à lancettes et tympan à remplage.
L'édifice est entièrement couvert de tuiles creuses : toit à longs pans terminé en croupe ronde pour la nef et le chevet, toits à croupe droite pour les chapelles, toit en pavillon pour le clocher.
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Murs
- calcaire moyen appareil
- calcaire moellon enduit
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Toitstuile creuse
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Plansplan allongé
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Étages1 vaisseau
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Couvrements
- voûte d'ogives
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Couvertures
- toit à longs pans croupe ronde
- toit à deux pans
- toit en pavillon
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État de conservationmauvais état
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Techniques
- sculpture
- vitrail
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Statut de la propriétépropriété de la commune (incertitude)
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsclassé MH, 2004/11/08
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Précisions sur la protection
Arrêté de classement : l'église en totalité (cad. B 482), ainsi que le porche du cimetière qui lui est attenant (cad. B 481).
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Référence MH
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
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Frère de Guillaume (Guilhem) du Domec ; érige en 1435 une chapelle en l'église Saint-Jean d'Aulès (Doazit), en application des volontés de son frère défunt.