Dossier d’œuvre architecture IA40001642 | Réalisé par
  • inventaire topographique, patrimoine mobilier des Landes
Église paroissiale Saint-Barthélemy
Copyright
  • (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Tartas est
  • Commune Meilhan
  • Adresse rue du Clocher , rue du Garde-champêtre , place des Arènes
  • Cadastre 2017 G 70

L'église Saint-Barthélemy de Meilhan, qui n'est pas mentionnée dans le Liber rubeus de la cathédrale de Dax (seconde moitié du XIIe siècle), a probablement été érigée à la fin du XIIIe siècle, car le testament d'un certain Gensac Lambert, rédigé en 1287, fait état d'un legs de dix sous destiné à sa construction. Cette église primitive est connue - mais sans doute dans un état déjà modifié à plusieurs reprises - par le procès-verbal de la visite de Mgr Lannéluc en juin 1841, qui décrit un édifice à nef unique (mais avec un projet de construction de deux bas-côtés) et par la lithographie publiée en 1842 dans la Guyenne historique et monumentale de Ducourneau, qui montre en effet une nef unique flanquée de chapelles latérales - l'une au sud dédiée à la Vierge, deux au nord sous l'invocation des saints antipesteux Fabien et Sébastien et de saint Jean (Baptiste ?) - et précédé d'un clocher-mur à pignon triangulaire qu'empâte un porche à pans coupés.

Cette gravure est antérieure de quelques années seulement à une reconstruction quasi totale opérée en plusieurs campagnes entre 1844 et 1894. En 1846-1847, l'architecte saint-séverin Michel Destenave prolonge la nef vers l'ouest et érige un grand clocher-tour. Quelques années plus tard, l'architecte diocésain Jules Sibien soumet les plans d'une reconstruction complète qui ne sera que très partiellement réalisée : les collatéraux semblent construits à cette occasion. Un autre projet de reconstruction à neuf, présenté anonymement en 1894, reste aussi lettre morte. On se contente alors d'exhausser les murs des bas-côtés, de couvrir les trois vaisseaux d'une toiture unique à deux versants et d'agrandir et régulariser les fenêtres, travaux mineurs exécutés par l'entrepreneur Desmouliès. Ne subsistent de l'église médiévale, après cette dernière campagne, que quelques éléments des murs du chevet, dont, côté nord, une petite baie à tête trilobée du XIVe siècle qui sera détruite à son tour lors des remaniements du XXe siècle.

Entre 1959 et 1962, en effet, une vaste campagne de rénovation intérieure est menée à l'initiative du curé Lucien Eugène Dulucq (1909-?), conseillé par l'abbé Jean Cabanot (1929-2021), historien de l'art roman natif de Meilhan. Ces importants travaux, qui modifient en profondeur l'aspect de l'édifice, sont exécutés sur les plans de l'architecte montois Jean Latappy (1912-1992), tandis que le verrier et sculpteur albigeois Raymond Clercq-Roques (1927-1977) renouvelle entièrement le décor intérieur. Les murs de la nef et du chœur sont dépouillés de leurs pilastres, corniches et autres modénatures, et entièrement crépis ; le plafond à doucines en plâtre est supprimé afin de laisser la charpente apparente (refaite). Enfin, Clercq-Roques installe dans le chœur une vaste verrière-écran qui nécessite l'agrandissement des trois fenêtres existantes et le percement de deux nouvelles fenêtres, afin de procurer à ce "mur de lumière" l'éclairage nécessaire. Ces divers aménagements ont fait de l'église de Meilhan l'un des édifices religieux landais où la réflexion sur le renouveau liturgique (avant même la tenue du concile Vatican II) a été la plus approfondie.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 13e siècle , (détruit)
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1846, daté par source
    • 1892, daté par source
    • 1960, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Destenave Michel
      Destenave Michel

      Michel Théagène Destenave, architecte né à Saint-Sever le 19 juin 1811 et mort à Saint-Cricq-Villeneuve le 26 septembre 1859 ; fils de Jean-Baptiste Destenave (1783-1839), d'une famille de négociants, et de Jeanne Laurence Saint-Genès (1787-1822), fille d'un marchand drapier de Saint-Sever ; marié à Larrivière-Saint-Savin, le 17 mai 1848, à Catherine Elisabeth Ducournau (1829-?), fille de Jean-Jacques Ducournau et d'Elisabeth de Borrit ; dont un fils, Georges Mathieu Destenave (1854-1928), général de brigade en 1916 (source : Geneanet). Michel Destenave, installé à Saint-Cricq-Villeneuve ("au Moulin") après son mariage, construisit la halle aux grains de Tartas dans les années 1830, un bas-côté à l'église d'Amou en 1839, un clocher à celle de Meilhan en 1846, remania l'église de Cauna en 1846 (travaux exécutés en 1856) et celle de Bahus-Juzan en 1847, reconstruisit celle de Montgaillard en 1847-1852, répara le clocher de Beylongue en 1850 et travailla à l'église de Grenade et à la cathédrale d'Aire.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Sibien Jean Antoine Jules
      Sibien Jean Antoine Jules

      Prénom usuel : Jules. Né à Nancy le 1er mai 1822, mort à Paris 8e le 4 décembre 1881. Élève de Labrouste, beau-frère de Dupuy, chef de division au ministère de l'Intérieur ; agent en chef, puis architecte du département des Landes jusqu'en 1859 (remplacé par Alexandre Ozanne) ; architecte diocésain d'Aire-sur-l'Adour à partir du 15 mai 1849 ; démissionne pour raison de santé le 26 octobre 1880 et accède à l'honorariat le 1er novembre suivant (J.-M. Leniaud, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle). Fils de Claude François Sibien (1787-1840) et de Marguerite Bonheur (1793-1857), il épousa à Paris, le 3 mars 1851, Marie Léonie Deforge (1830-1882), dont il eut trois enfants. Il était le frère cadet de Nicolas François Louis Joseph Sibien (1814-1860), deuxième Prix de Rome d'architecture, architecte agent-voyer en chef du département des Landes, dont la fille Joséphine (1842-1896) épousa à Mont-de-Marsan en 1861 l'architecte landais Urbain Dupouy (1830-1890). Leur fils Jules-François Dupouy (1863-1893), petit-neveu de Jules Sibien, fut en 1890 le successeur d'Érasme Maumen comme architecte départemental des Landes.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte diocésain attribution par source
    • Auteur :
      Labadie
      Labadie

      Architecte ou agent voyer à Tartas au tournant des XIXe et XXe siècles.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      agent voyer attribution par source
    • Auteur :
      Desmouliès
      Desmouliès

      Entrepreneur dans les Landes à la fin du XIXe siècle, documenté à Meilhan en 1895.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Latappy Jean
      Latappy Jean

      Architecte à Mont-de-Marsan, né à Mont-de-Marsan le 30 janvier 1912, mort dans la même ville le 22 mai 1992, fils de Jean François Xavier Anatole Latappy (notaire) et de Catherine Suzanne Pépin. Voir : https://www.geni.com/people/Jean-Latappy/6000000004955523537.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte attribution par source

L'édifice, orienté, est entièrement bâti en moellon enduit et couvert de tuiles creuses mécaniques à l'exception du clocher, couvert d'ardoises. Les trois vaisseaux de cinq travées communiquent par des grandes arcades en plein cintre sur piles rondes. Les collatéraux sont couverts de plafonds en plâtre à doucines. Le vaisseau central, à la charpente apparente, est prolongé à l'ouest par un chœur semi-circulaire percé de cinq hautes fenêtres destinées à éclairer la grande verrière ("mur de lumière") qui règne à l'intérieur de l'hémicycle. A l'ouest, un clocher-porche hors-œuvre de plan carré, ouvert au nord par une porte en plein cintre à laquelle on accède par un escalier droit, est couvert d'un toit à l'impériale couronné d'une flèche carrée. Des contreforts talutés raidissent le mur gouttereau sud.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
  • Toits
    tuile creuse mécanique, ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe ronde
    • toit à l'impériale
    • flèche carrée
  • Techniques
    • vitrail
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune