Directeur du Centre vendéen de recherches historiques et conservateur du patrimoine au Département de la Vendée.
- inventaire topographique, Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
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Commune
Marans
-
Lieu-dit
-
Adresse
place Barthélémy Fabbro
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Cadastre
1820
E
845, 848
;
2016
AA
467
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Dénominationséglise paroissiale
Dès la fin du 11e siècle, mention est faite d'une chapelle Notre-Dame "qui est sous le château de Marans". Après la destruction du château en 1638, et lorsque le site est réinvesti par un couvent de capucins, une chapelle est construite à cet endroit en 1661. Elle figure, avec le couvent, au sud, sur le plan de Marans par Claude Masse en 1716. A l'ouest, une croix de chemin est indiquée sur l'actuelle place Barthélémy Fabbro. Cet endroit, désormais arboré, apparaît ensuite sur le plan cadastral de 1820, avec l'ancienne chapelle des capucins à proximité. Celle-ci, tout juste acquise par la municipalité, est en très mauvais état, tout en étant de plus en plus fréquentée en raison de l'éloignement de l'église paroissiale Saint-Etienne.
Déjà envisagé en 1840, le projet de construction d'une nouvelle église, destinée à remplacer à la fois l'ancienne église Saint-Etienne et l'ancienne chapelle des capucins, est facilité par le legs d'une partie de sa fortune effectuée au profit de la municipalité de Marans par l'ancien maire et notaire Jean-Baptiste Dinot, décédé en 1864. En 1874, la fabrique paroissiale lance une souscription publique qui, ajoutée au legs Dinot et aux participations financières de la paroisse et de la municipalité, doit permettre de faire aboutir l'affaire. En 1876, on envisage de construire la nouvelle église non pas à la place de l'ancienne chapelle des capucins, mais sur le côté ouest de la place Ernest-Cognacq, en détruisant les maisons qui se trouvent dans la courbe formée par la rue Dinot ! L'architecte bordelais Allaux est même consulté. Pourtant, de longs débats sur le parti architectural du projet, un contentieux sur le legs Dinot, et le changement de municipalité, en 1878, qui retire son soutien à l'opération, retardent la mise en oeuvre de l'opération. Un procès est engagé par les souscripteurs ou leurs ayants-droits, désireux de récupérer leur argent.
La décision définitive de construire une nouvelle église à la place de l'ancienne chapelle des capucins n'est prise qu'en 1896. Le projet en est confié à l'architecte poitevin Alcide Boutaud, connu pour d'autres réalisations à Poitiers et à Niort notamment. Il livre en 1898 les plans d'un vaste édifice à nef unique, très large, précédée d'un clocher-porche à flèche en pierre. Les travaux sont adjugés le 11 septembre 1899 à M. Ligault, entrepreneur à Poitiers. Le chantier se déroule pendant toute l'année 1900, après la pose de la première pierre, le 23 avril, en présence de l'évêque de La Rochelle : l'ancienne église est démolie au cours du second semestre. Faute de ressources financières suffisantes, le clocher-porche est finalement abandonné : on se contentera d'un beffroi provisoire au sommet de la façade occidentale, pour abriter les deux cloches de l'ancienne église. L'église est finalement bénie le 27 mai 1902 par l'évêque de La Rochelle. En 1906, au moment de la dissolution de la fabrique paroissiale, l'architecte Boutaud et l'entrepreneur Ligault n'ont toujours pas été payés intégralement, une dette qui court encore en 1920.
En 1919, le curé Léonce Chauvreau émet l'idée d'ajouter au choeur de l'église deux chapelles absidiales, pour honorer les Marandais morts pendant le guerre 1914-1918. La souscription publique qui est lancée ne rapporte pas assez d'argent. En 1920, on renonce aux chapelles (il n'en reste aujourd'hui que des pierres d'attente et trois grandes ouvertures murées, dans la partie inférieure du chevet), et on se contente de deux tableaux commémoratifs.
L'absence de clocher laisse encore plus un goût d'inachevé, au point que dès 1949, une étude est confiée à R. Farradèche, architecte à Paris, pour créer un campanile. Plusieurs propositions sont faites, dont l'une d'un clocher-mur au sommet du pignon ouest, capable d'abriter trois cloches. Trop coûteux, le projet est écarté. L'église reste ainsi jusqu'à une donation effectuée en 1987 par Barthélémy Fabbro, né en 1894 et qui a passé son enfance et une partie de son adolescence à Marans, avant de servir le shah d'Iran comme chauffeur puis de s'installer à Paris comme gérant d'une entreprise de mécanique automobile. Le projet architectural, d'un montant de 4,7 millions de francs, est établi par le cabinet marandais d'architecture Atelier d'Aligre, de Francis Pasquel et Pierre Chicot. Il allie des matériaux modernes aux formes déjà proposées par Alcide Boutaud en 1898. La première pierre du nouveau clocher-porche est posée le 22 mai 1988. Lors des travaux, l'escalier qui reliait l'ancienne église et la place, conservé en 1900, disparaît. Le 28 juillet, le fût en béton du clocher est achevé et la structure en acier de la salle panoramique prévue sous le beffroi, a été hissée par grue. En ce jour anniversaire de M. Fabbro, un hélicoptère tente de positionner la flèche en aluminium, réalisée par l'entreprise Maréchal, de Marans, spécialisée dans la construction des mâts de bateaux de compétition. Mais le vent retarde l'opération, réitérée avec plus de succès le 2 août, grâce à une grue. Le nouveau clocher est béni le 25 février 1990 par l'évêque de La Rochelle, quelques mois après le décès de M. Fabbro, survenu le 2 avril 1989, à Marans. Sous le porche du clocher, une plaque en bronze rappelle sa générosité, et son nom est donné à l'ancienne place des Capucins qui précède l'église à l'ouest.
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Période(s)
- Principale : limite 19e siècle 20e siècle
- Secondaire : 4e quart 20e siècle
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Dates
- 1900, daté par source
- 1988, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
Pasquel Francisarchitecte attribution par sourcePasquel Francis
Architecte à Fontenay-le-Comte (Vendée).
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Auteur :
Boutaud Alcidearchitecte attribution par sourceBoutaud Alcide
Architecte, élève de Jean-Baptiste Perlat. A réalisé de très nombreux édifices publics et églises de Poitou-Charentes.
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Auteur :
L'église se trouve au coeur du centre-ville de Marans, entourée de maisons et d'une petite place à l'ouest et au nord. Elle se compose d'une nef unique à trois travées, précédée par un clocher-porche et prolongée par une abside à cinq pans coupés.
Les fondations du clocher-porche ont été réalisées en pieux en béton armé, forés dans le rocher calcaire. Les quinze premiers mètres de l'élévation du clocher-porche sont en béton banché recouvert d'un parement en pierre de taille. Au-dessus s'élève un beffroi en verre extérieur collé et en acier, avec une salle panoramique pour observer les alentours. La flèche en aluminium culmine à 52 mètres. L'ensemble vise un effet d'allègement, voire de disparition progressive du clocher à mesure qu'il s'élève vers le ciel, depuis le béton et la pierre au sol jusqu'à la structure évidée au sommet.
La nef et l'abside sont réunies par des bandeaux et sous un même toit en ardoise que souligne une corniche à modillons. Des contreforts marquent la séparation entre les travées de la nef et de l'abside. Onze baies en arc brisé et à réseau sont percées dans chacune des travées. Les trois travées centrales de l'abside étaient par ailleurs percées de trois grandes ouvertures en anse de panier, aujourd'hui murées. Elles devaient relier le choeur à des chapelles qui n'ont pas été réalisées, ce dont témoignent, à l'extérieur, des pierres d'arrachement à la base des contreforts. Au sud-est, une sacristie à mur pignon découvert est accolée contre la travée sud de l'abside.
L'intérieur de l'église s'ouvre en une large nef unique. Elle est précédée par une tribune en pierre, soutenue par trois arcs segmentaires à coussinets. Sous une voûte d'ogives en briques peintes, la nef s'organise en trois travées séparées par des arcs-doubleaux retombant sur de fines colonnes en pierre rose.
Les élévations des travées de la nef et des deux travées droite du choeur ont la même structure et le même décor. Au nord comme au sud, chaque élévation de travée est découpée en deux niveaux par une corniche à modillons et par le garde-corps de la galerie qui, prolongeant la tribune, court tout le long de la nef et du choeur. En partie inférieure de la travée, deux colonnes en granite gris-bleu supportent une arcature à arcs polylobés qui retombe latéralement sur des culs-de-lampes. La partie supérieure de la travée est percée d'une première arcature formée de quatre colonnes en granite gris-bleu soutenant un arc brisé encadré par deux arcs trilobés. De part et d'autre, un bandeau d'archivolte retombe sur des colonnettes. Une baie en réseau s'inscrit dans l'arc brisé central.
Les élévations des trois travées centrales du choeur sont un peu différentes des précédentes. Des colonnes de pierre rose séparent ces trois travées tout en recueillant les retombées de la voûte d'ogives à sept quartiers. Au niveau inférieur de chaque élévation, on retrouve les arcs segmentaires et à coussinets de la tribune. Au niveau supérieur, une arcature en arc brisé retombe sur des colonnes en granite gris-bleu et les rouleaux d'archivoltes sur des colonnettes blanches, de part et d'autre des colonnes roses. Cette organisation rappelle celle des retombées des arcs-doubleaux de la nef. Derrière l'arcature supérieure s'inscrivent trois hautes baies à réseau.
La lumière qui pénètre ainsi dans la nef et le choeur est réfléchie par le blanc des murs en pierre de taille et des voûtes peintes, et par le rose et le gris-bleu des colonnes. L'ensemble est ponctué de motifs sculptés (feuillages, pampres) qui ornent les chapiteaux et les culs-de-lampes.
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Murs
- calcaire moellon enduit
- acier
- béton
- verre
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Étagesen rez-de-chaussée
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Couvrements
- voûte en pendentifs
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Couvertures
- toit à longs pans
- flèche polygonale
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- vigne, feuillage
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Service historique de la Défense
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Conseil général de la Charente-Maritime
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- (c) Collection particulière
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Conseil départemental de la Charente-Maritime
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Archives diocésaines de La Rochelle-Saintes
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