"[...] La commune de Puy du Lac ne possède qu'une vieille église en ruine et un cimetière dont les murs sont écroulés, cette commune est réunie à la succursale de Saint-Coutant, et antérieurement était une cure, laquelle par sa situation, à l'extrémité de son territoire et très rapprochée de Tonnay Boutonne n'était pas fréquentée.

Par ses habitants, dont les habitations sont très rapprochées du faubourg de Saint-Coutant, où sont situés l'église et le presbytère, que ces deux communes possèdent en commun, ce dernier étant la propriété de la commune de Puy du Lac [...] Je crois qu'il serait raisonnable vu la nullité de cette vieille église fondée sur la vérité incontestable qu'elle ne peut être réédifiée, pour les causes cy-dessus, auxquelles se joignent celle d'insuffisance des moyens pécuniers de la commune, pour y parvenir, il serait raisonnable déjà d'en provoquer la vente, pour le produit à utiliser, ce qui serait préférable à la conservation d'une chose qui bien loin de donner de revenu, finira par devenir, des masures de peu de valeur."

"Le 10 de ce mois [...] à l'issue d'une pluie abondante qui a eu lieu tout le jour, une partie du mur de l'église de cette commune s'est écroulée avec un grand bruit et nous a réveillé [...], c'est la seconde fois que nous avons a supporter ce fâcheux désagrément, cette masure est de tout côté garnie de lézardes, et menace par sa chute de faire écrouler ma maison [...]

Moi et ma famille nous sommes exposés à être engloutis sous les ruines de notre maison, ce qui arrivera par la chute inévitable de cette église, dont les restes n'ont point été réparés, ou pour mieux dire sont découverts de toutes parts et décrépies, de sorte que l'action de la gelée, et des pluies qui [...] sa destruction, je viens monsieur le sous-préfet vous prier de prendre en considération mon exposé et d'envoyer quelqu'un susceptible de considérer avec attention ces masures pour reconnaître si mes craintes sont fondées, et dans ce dernier cas, ordonner sa démolition [...]."

"Par ma lettre du 16 octobre 1822, je vous avais tracé la marche à suivre pour parvenir à la démolition et à la vente des matériaux de l'ancienne église de votre commune.

Je vous invitais à réunir de suite à cet effet votre conseil mais je ne sais à quoi attribuer les motifs d'après lesquels ces [...]

Ma lettre précitée est restée sans exécution, je ne puis que vous le retracer aujourd'hui.

Mais si vous me le marquez par la lettre que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire en date du 11 février, le bâtiment dont il s'agit est en péril et menace une ruine assez prochaine pour faire craindre des accidents et des dommages pour la maison voisine, il est indispensable d'appliquer les dispositions des loys.

Sur l'espèce, les loys des 16, 24 août 1790 et du 22 juillet 1971 ont confié à la vigilance de l'autorité municipale le soin d'ordonner la démolition des bâtiments menaçant ruine, c'est donc à vous seul, monsieur le maire qu'appartient le droit de faire la nécessité de démolir l'église dont il s'agit et s'il y a lieu de l'ordonner par un arrêté."

"Nous avons reconnu :

1- que le mur de façade a conservé son aplomb et peut se maintenir encore au moyen de quelques réparations.

2- qu'il en est de même pour le mur latéral nord, surtout lorsqu'on aura repris le contrefort qui le soutien ainsi qu'il est projeté au devis.

3- que le mur côté du levant bien moins que les précédents a et aura besoin de réparations.

4- que la sacristie est entièrement détruite, et que le peu de matériaux qui en proviendront serviront aux réparations des autres parties de l'édifice.

5- enfin que le mur côté sud, mitoyen avec la maison de M. Charrier, est surplombé et chasse sur la maison de ce propriétaire, mais pas assez partout pour menacer de ruine imminente et prochaine si l'on y fait quelques réparations.

Au total, cet édifice est en mauvais état et la réparation majeure a y faire s'élèverait à une somme trop forte pour y songer, mais nous pensons pourtant que celles proposées par le conseil municipal dans sa délibération du 25 décembre 1828 pourront maintenir cet édifice mais il faudra les renouvelées souvent.

Nous sommes d'autant plus fondés à penser ainsi que l'édifice restant à découvert se trouvera entièrement soumis à l'action de la pluie et de la gelée et enfin à toutes intempéries du climat, surtout au bord des marais.

Nous devons aussi faire observer que l'escalier de la maison de M. Charrier, est situé dans le clocher même de l'église, et qu'il faut passer par la maison pour sonner la cloche ce qui a notre avis présente un grave inconvénient pour le publique, et un grand désagrément pour le propriétaire."