Le magasin aux vivres, construit entre 1671 et 1676, est caractéristique des premiers édifices de l'arsenal, comme la corderie royale, le magasin général ou encore la fonderie. L'intendant Michel Bégon écrit à son propos "Il est d'une magnificence surprenante".
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Charente - cantons du département 17
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Commune
Rochefort
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Adresse
Quai aux Vivres
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Cadastre
1809
E1
203
;
1875
D
6 à 12
;
2016
BI
38
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Dénominationsédifice logistique
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Appellationsmagasin aux vivres
Le magasin aux vivres, appelé également magasin aux subsistances, de l'arsenal de Rochefort est construit entre 1671 et 1676 sur les plans de l'architecte François Le Vau. Le projet prévoit au départ une façade nord-est beaucoup plus longue, mais la partie nord n'est réalisée que quelques années plus tard, entre 1682 et 1688, pour abriter un hôpital pour la Marine. Les deux édifices sont orientés sur le chenal par lequel arrivent les bateaux chargés des denrées à destination des équipages des navires de la Marine.
Cet établissement sert à stocker et à préparer la nourriture des équipages de la Marine royale. L'aile sud du bâtiments abrite la boulangerie - comprenant des magasins à blé et à farine, une panneterie, des soutes à biscuits, une salle de distribution -, celle de l'ouest est dédiée aux salaisons, le pavillon nord-ouest abrite des logements pour les officiers, le pavillon nord-est d'autres logements d'officiers, et l'aile est un dépôt de bois et de futailles. De grandes caves sont aménagées, une pour les salaisons, une pour les huiles et quatre pour les vins.
Au fil du temps, des réaménagements sont réalisés. Un magasin de sel est par exemple construit du côté nord de la cour en 1779. Un abattoir, abrité à l'origine dans le magasin, est installé de l'autre côté du chenal en 1782. Quelques années plus tard, après la construction d'un nouvel hôpital, le bâtiment adjacent du côté nord devient une caserne, appelée "Charente". La façade orientée sur le quai, à droite du portail d'entrée, est surélevée d'un étage en 1821. La façade sur cour de l'aile ouest est dotée d'un avant-corps central au cours du 19e siècle. Un bâtiment pour abriter une machine motrice à vapeur est construit entre 1882 et 1888.
C'est ici qu'est établi en 1834, pour la fabrication des biscuits de mer, le premier pétrin mécanique, entraîné par un manège de chevaux, associé à une machine à couper le biscuit, inventés par Daniel Aubouin, maître de l'atelier des tours à métaux de l'arsenal.
En 1919, un incendie détruit l'étage de l'aile sud avec les chambres à farine et le moulin de la boulangerie installé en 1864, néanmoins, au rez-de-chaussée, les quatre batteries de fours sont intactes. Des travaux de maintenance et de modernisation sont réalisés au cours du 20e siècle. Après la fermeture de l'arsenal en 1927, le Commissariat de la Marine s'installe dans le magasin.
L'édifice, désaffecté en 1990, est vendu par le ministère de la Défense à la Ville de Rochefort en 2006, qui le rétrocède à un promoteur privé. Des fouilles préventives de l'aile sud sont menées en 2013, avant le début des travaux de transformation en résidence de standing en 2015.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 17e siècle
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Dates
- 1676, daté par source
Cet édifice, orienté au nord-est sur le bassin à flot n° 1, forme un quadrilatère enfermant une cour de 120 mètres de long sur 95. Les pavillons du côté nord, prévus à l'origine pour être au centre d'une plus vaste composition, étaient plus grands que ceux du sud ; le pavillon sud-est a disparu à la suite de l'incendie de 1919.
Les bâtiments sont construits en moellons bouchardés sur la face apparente, traitement appelé "à la Limousine" qui ne nécessite pas de crépissage mais un simple lait de chaux. Les chaînages harpés et les encadrements des baies sont en pierre de taille peinte dans les tons rosés. Mise à part la couverture de l'aile sud, refaite en ciment amiante sur une charpente métallique, les toitures sont en tuile creuse. Les brisis des pavillons sont en ardoise ajourés de lucarnes à frontons triangulaires alternant avec des oeil-de-boeuf.
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Murs
- calcaire moellon
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Toitstuile creuse, ardoise, ciment amiante en couverture
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Plansplan orthogonal
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Étages1 étage carré, étage en surcroît
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Couvrements
- charpente en bois apparente
- charpente métallique apparente
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés
- toit à longs pans
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Protectionsinscrit MH, 2007/03/28
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- (c) Médiathèque de Rochefort
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Bibliothèque nationale de France
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- (c) Conseil général de la Charente-Maritime
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- (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel
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Détail du plan cadastral de 1806, section D1.
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Le quai des Vivres vers 1850.
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Détail du plan cadastral de 1875, section B1.
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Projet de transformation de réhabilitation en résidence, présenté sur le chantier en 2016.
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Magasin aux vivres vu du sud-est en 2003.
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Magasin aux vivres vu depuis l'autre côté du bassin n° 1.
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Angle des rues Pujos et Bazeilles.
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Le magasin aux vivres forme le côté droit de la rue Bazeilles.
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Travaux : côté est de la cour intérieure.
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Travaux : côté ouest de la cour.
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