AD Gironde. 2 O 3681. Projet de construction d’une école, 23 février 1859.
(...) Les plans soumis par l’administration municipale de Saint-Yzans remplissent toutes les conditions voulues par l’arrêté ministériel du 14 juillet 1858. La maison d’école est placée dans un lieu sain ; elle n’a, dans son voisinage, aucune habitation qui puisse être un danger pour la santé ou les mœurs des enfants ; les deux écoles sont placées de manière à ce que les filles sont absolument séparées des garçons ; les lieux d’aisance sont faciles à surveiller et éloignés les uns des autres. Les classes seront planchéiées ; elles auront chacune 40 mètres carrés et leur hauteur sera de 3m90 ; leur grandeur sera, par conséquent, en rapport avec la population qui est de 585 habitants (...).
AD Gironde. 2 O 3681. Construction d’une école et d’une mairie : devis descriptif, 1860.
Somme de 14 266, 41 francs.
AD Gironde. 2 O 3681. Lettre du sous-préfet au préfet, 7 avril 1860.
(...) La commune de Saint-Yzans, il y a plusieurs années, avait décidé la construction d’une maison d’école et d’une mairie. Elle avait désigné pour emplacement de cette construction un terrain qu’elle possédait à 7 ou 800 mètres du bourg ; les plans et devis de cette construction dressés par M. Bonnore, architecte dans l’arrondissement, avaient été régulièrement approuvés ; la commune destinait à ces dépenses une somme de 17 à 18 000 francs. Vers la fin de 1858, au moment de mettre à exécution son projet, le conseil municipal manifesta l’intention de l’abandonner ; il fondait son désir sur ce que l’emplacement désigné était mal choisi ; qu’il se trouvait à une trop grande distance du centre de la commune et situé dans un bas fond humide où l’eau se trouvait à peu de profondeur par rapport à la surface de la terre. Il lui semblait préférable d’établir ses écoles dans une maison appartenant au sieur Daneyt, située dans le centre même du bourg, mise en vente par suite d’expropriation, qui n’offrait pas tous ces inconvénients et pouvait être facilement appropriée. (…).
Je reconnus immédiatement que la maison du sieur Daneyt offrait un vaste et bel emplacement qui serait facilement disposé, tant pour y construire les maisons d’écoles que la mairie. (…).
La commission des Bâtiments civils reproche la disposition angulaire des constructions par rapport à la voie publique. Je dois dire que c’est la seule disposition qu’il soit possible de choisir. (…). Cette disposition seule permet à la commune d’agrandir sa place publique, de la régulariser, de donner au chemin de grande communication n° 49 la largeur normale, et de faire deux cours d’égale grandeur (...).
AD Gironde. 2 O 3681. Lettre au préfet, 1er juillet 1876.
J’ai l’honneur de vous retourner le dossier relatif à l’acquisition, par voie d’expropriation pour cause d’utilité publique, d’une maison destinée à l’agrandissement de l’école des garçons de Saint-Yzans. Cet agrandissement est nécessaire, la salle de classe actuelle n’ayant que 28 mètres carrés et recevant 41 enfants. Il ne peut se faire aux dépens du logement de l’instituteur déjà restreint. De là, la nécessité d'un agrandissement en dehors.
La maison Curadeau qui n’est séparée de la maison d’école que par la cour de récréation serait acquise à cet effet, mais comme elle est inhabitable, elle doit être démolie et les matériaux serviront à l’agrandissement nécessaire (...).
AD Gironde. 2 O 3681. Agrandissement de la classe de garçons : devis descriptif et cahier des charges, 4 août 1877.
Somme du devis : 6 999, 9 francs.
AD Gironde. 2 O 3681. Agrandissement du groupe scolaire et de la mairie : devis descriptif.
Somme de 4 000 francs. Procès verbal d’adjudication des travaux : 14 mai 1899.
FERET Edouard, Statistique générale de la Gironde, Personnalités et notables girondins. De l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, 1889, p. 82 :
"BONNORE (Jean-Edouard)
Architecte, né à Lesparre (Gir.) le 19 octobre 1820. Élève de Jules Bouchet à Paris, sous le patronage de Visconti, archit. Fixé à Lesparre en 1852, architecte de l’arrondissement et de la ville de Lesparre, du lazaret de Trompeloup ; a été membre correspondant de la commission des monuments historiques de la Gironde. A fait édifier ou restaurer dans les arrondissements de Lesparre, de Blaye et de Libourne 24 églises dont 18 neuves ; ce sont celles de Lesparre, Carcans, Vendays, St-Vivien (les nefs, l’abside et le clocher, monument historique de 1re classe, vient d’être reconstruite, sous la direction de M. Bonnore, aux frais de l’Etat) ; Verdon, Talais, Grayan, Naujac, Ordonnac, Potensac, St-Girons, Pugnac, Saugon, Donnezac, St-Androny, St-Caprais, Néac, St-Christoly-de-Médoc (façade principale, monument historique). Nous pourrions énumérer plus de vingt mairies, écoles ou presbytères et un grand nombre de maisons bourgeoises ou châteaux parmi lesquels nous citerons : le château de Sipian, à Valeyrac (V. son dessin, tome II, p. 511) ; château du Port, à M. Eycart de Morin, à St-Vivien ; château de P. Bert, à Talais ; château Troussas, à M. Ph. Brannens, à Valeyrac. Citons encore le portail du cimetière de St-Estèphe et les plans d’un nouveau lazaret projeté à Padarnac, etc. Auteur de : Quatre vues pittoresques de la vieille église de Soulac, avec notice descriptive et hist., Bx, s. d., in-f°, 2pp. de texte et 4 lith."