Cette cloche fut fondue en 1896 par le fondeur Jean-Bertrand Escoubet, dit Escoubet fils, actif à Ramouzens (Gers), qui remploya pour l'occasion le matériau de l'une des deux cloches exécutées en 1838 et baptisées le 9 septembre 1839 sous les noms d'Immaculée Conception de Marie et de Saint Jean-Baptiste et saint Michel. La plus grosse fut refondue, en 1959 seulement, par le fondeur tarbais Marcel Fourcade. La plus petite, dont il est ici question, eut en 1839 pour parrain Michel Xavier de Portets (1800-1868), qui offrit en "bouquet de parrainage" plusieurs objets de prix à la paroisse de Samadet. L'instrument, peut-être en raison d'un accident, dut être refondu dès 1896, moins d'un demi-siècle plus tard, et reçut la même dédicace au saint patron de la paroisse, Jean-Baptiste. Il fut inventorié en février 1906 sous le n° 87 ("Une cloche plus petite - 500").
Le parrain de 1896 fut le colonel de cavalerie Émile Darricau (1845-1930), fils de Salomon Martial Darricau et de Jeanne Zoé Dupouy, et neveu paternel de Jean-Victor Darricau (1798-1862), qui fut maire de Samadet de 1838 à 1862 et avait inauguré à ce titre les cloches de 1839. La marraine fut Marguerite Laborde du Blanc, épouse de Donat Gaye (de Saint-Lon-les-Mines) et aillée aux Dupin de Juncarot, la principale famille notable de Samadet.
Bertrand-Osmin, dit Jean-Bertrand Escoubet ou Escoubet Fils, fondeur de cloches à Ramouzens (Gers), puis à Campagne (Landes). Né (sous le nom de Bertrand-Osmin) à Ramouzens le 24 août 1848 ; troisième fils et cinquième enfant de Jean-Baptiste Escoubet (1808-1888) - lui-même fils du fondeur Jean Escoubet (1762-1835) - et de Jeanne Marie Dupuy. Marié à Ramouzens, le 1er février 1872, à Marie Baron (Ramouzens, 2 décembre 1850 - ?), fille de Joseph Baron et de Rose Broqua, dont il eut trois filles nées à Ramouzens : Marie Marcelline (24 mars 1873) ; Justine Angèle (Ramouzens, 10 mai 1876), mariée à Cazaubon (Gers), le 5 octobre 1909, à Léon Éloi Boudre, agent général d'assurance à Périgueux ; et Julie Céline Adélaïde (21 octobre 1881). Bertrand Escoubet s'installa avant 1909 à Campagne (Landes), maison "Barbon" ; il y mourut probablement après 1922. Quelques années après 1887, "Escoubet de Campagne" refond une cloche pour l'église landaise de Doazit. Son nom figure comme "fondeur de cloches, carillonneur-accordeur" dans l'Annuaire de l'Union fraternelle du Commerce et de l'Industrie entre 1892 ("Bertrand-Osmin Escoubet, à Ramouzens, Gers") et 1913 ("Louis-Bertrand Escoubet, à Campagne, Landes"). En 1913, "Louis-Bertrand" Escoubet, "fondeur de cloches breveté S.G.D.G.", est qualifié d'"inventeur de l'Héméramètre universel", système d'horlogerie breveté en 1912 (n° 438158), destiné à "indiquer clairement chaque heure de la journée, que ce soit une heure du matin ou du soir" (source : La Fédération horlogère suisse, 27e année, n° 80, 9 octobre 1912, p. 525).