Cette cloche a été fondue en 1899 par le Dacquois Gustave Delestan (1845-1907), successeur de son frère aîné Louis-Rémy à la tête de l'atelier familial en 1896. Elle fut exécutée avec le matériau d'une cloche de 1869, sans doute sortie de la fabrique tarbaise d'Ursulin Dencausse, comme la cloche fondue la même année pour l'église matrice de Carcen. Le registre des délibérations du conseil municipal de Carcen-Ponson mentionne, à la date du 8 janvier 1899, la "refonte de l'une des cloches de l'église de Ponson" (ainsi que "l'achat de trois portails pour le mur de clôture de la mairie et de la maison d'école").

La cloche refondue porte, outre les noms du maire et du curé en 1899, ceux de leurs prédécesseurs de 1869 ainsi que ceux des parrain et marraine de la première cloche, tous deux décédés avant 1899 (le cloche refondue ne semble pas avoir été "baptisée"). Le parrain, Louis Ducamp d'Orgas (1815 - Carcen-Ponson, 3 décembre 1884), fils aîné de Pierre Joseph Ducamp d'Orgas et de Marie Magnes, épousa successivement Marguerite Octavie Darmagnac puis Thérèse Thérina Defos du Rau. La tombe de son frère cadet Jean (1820-1880), officier de cuirassiers et chevalier de la Légion d'honneur, se trouve dans le petit cimetière qui entoure l'église. La marraine, Julie Carriet, épousa l'agent-voyer Jean Brane, propriétaire à Mamique, mort à Carcen-Ponson le 15 août 1884 à 75 ans.

La petite cloche de l'église de Saint-Paul-lès-Dax, fondue par Gustave Delestan en 1900, porte un décor en tout point identique à celle de Ponson, exécutée un an plus tôt.