Cloche exécutée en 1890 par le fondeur tarbais Ursulin Dencausse (1825-1910), qui avait déjà fourni en 1863 la petite cloche de l'église. Le nouvel instrument remplaçait une "grande cloche en fer" brisée accidentellement en 1888. La fonte fut financée en partie par une aide du ministère des Cultes. Le modèle du décor de la cloche, avec collège apostolique et bouquets de lys et de roses, a été fréquemment employé par Dencausse, comme le montrent d'autres exemplaires repérés dans les Landes voisines, à Souprosse, Heugas, Horsarrieu (réf. IM40003538), Poudenx (réf. IM40003769), Saint-Laurent-de-Gosse (réf. IM40001032), Saint-Cricq-Chalosse (réf. IM40003655), Saint-Geours-de-Maremne (réf. IM40000873) et Saint-Julien-en-Born (réf. IM40001163).
Les parrains de la nouvelle cloche appartenaient à une famille de notables bidartars, propriétaires de l'ancienne maison noble de Burruntz-Jauregia. Mgr Pierre Édouard Puyol (Bayonne, 1835-1904), proche ami du cardinal Lavigerie, fut d'abord aumônier de Sainte-Barbe, puis, devenu prélat de Sa Sainteté, occupa la charge prestigieuse de recteur de l'église Saint-Louis-des-Français à Rome entre 1881 et janvier 1891, date de sa révocation par le gouvernement français à la suite d'un incident diplomatique impliquant l'évêque de Bayonne et des prêtres basques. La marraine de la cloche était la sœur cadette du prélat, Marie Puyol (Bayonne, 1842 - Bidart, 1904), qui avait épousé à Bayonne, en février 1863, le futur général de brigade Pierre Antoine Boudet (Toulouse, 1825 - Bidart, 1900), maire de Bidart de 1888 à 1896. Le nom des parrains (comme celui de la cloche) étant gravés dans l'airain et non fondus, il est probable que leur choix est intervenu postérieurement à la réalisation de la fonte. Mgr Puyol et sa sœur devaient offrir en 1901 deux des verrières de Félix Gaudin pour le chœur de l'église.
Né à Dumes en 1825, mort à Tarbes ou à Biarrotte en 1910. Fonde sa fabrique de cloches à Tarbes et à Soues. Père de Jean-Louis-Ursulin (1861-1931), qui lui succède dès avant 1908.