Orfèvre né à Soissons le 20 septembre 1771 et mort à Marseille le 17 octobre 1857. D'abord caporal (26 août 1791) puis sous-lieutenant (21 avril 1793) dans la garde nationale de Soissons (Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1900, p. 33), il s'installe ensuite comme orfèvre à Paris. Il y est actif rue de Turenne en 1802, puis au 58, quai des Orfèvres, à l'enseigne A l'Ancre à partir de 1803 ou 1804, enfin au 283, rue Saint-Honoré en 1821. Successeur en novembre 1821 de Martin-Guillaume Biennais, dont il reprit le fonds d'atelier et les modèles, il fournit des pièces pour le sacre de Napoléon en 1804, puis devint orfèvre officiel de Louis XVIII et de Charles X (dont il réalisa toute l'orfèvrerie liturgique du sacre en 1825), mais fit faillite en 1830. Il se retira ensuite à Marseille (au 95, rue Chabaneau), où il mourut, non en 1849 (date habituellement admise), mais le 17 octobre 1857 "à l'âge de quatre-vingt-six ans" (AD Bouches-du-Rhône, 201 E 4305). Fils d'Edmé Louis Cahier, maître de pension à Soissons, et de Marie Pierrot (et non Peron, mention fautive de son acte de mariage), J.-C. Cahier cousinait avec l'orfèvre Jean-Baptiste Simon Lefranc (1764-1848), né comme lui à Soissons. Il épousa en l'église Saint-Thomas d'Aquin à Paris, le 24 novembre 1802 (3 frimaire an XI), Adélaïde Gabrielle Léonice Rollat, dont il eut un fils, Marie Louis Léon (ingénieur civil), et deux filles, Marie Gabrielle Louise (épouse en 1824 de Claude Petit) et Marie Gabrielle Césarine (1801-1876, épouse en 1830 de l'armateur François Wateau et mère de l'architecte Paul François Marie Wateau). Bibliographie : Anne Dion-Tenenbaum, "Jean Charles Cahier et l'orfèvrerie religieuse", dans L'orfèvrerie au XIXe siècle, Paris 1994, Rencontres de l’école du Louvre, p. 24-25.