Ce chemin de croix est documenté par plusieurs pièces d'archives conservées dans la paroisse, principalement la correspondance échangée entre le curé Éloi Foy, artisan dans les années 1890 d'une vaste restauration de son église, et le fabricant-marchand toulousain François Moncassin. A la sollicitation du prêtre, Moncassin soumit le 6 juillet 1892 un modèle de via crucis déjà acquis par les villes "de Lille Nord, de Foulbec et de Montceau-les-Mines". La série fut livrée "à l'essai" en janvier suivant, date à laquelle le fabricant proposa également un projet d'autel qui ne fut pas retenu. Un récapitulatif sommaire des dépenses occasionnées par la restauration de l'église mentionne, à la date du 15 janvier 1893, le port par un certain Labenne d'une "station [du] via crucis, spécimen", et à celle du 5 mars suivant, le "solde du chemin de croix, 550 francs". L'inventaire de février 1906 consécutif à la loi de Séparation signale le chemin de croix sous le n° 15 et fait état de sa revendication par "Mme Bellocq comme présidente de la confrérie des mères chrétiennes", association qui avait certainement acquitté la facture en 1893.
- inventaire topographique
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Maisonnave Jean-PhilippeMaisonnave Jean-PhilippeCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Saint-Sever
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Commune
Coudures
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Emplacement dans l'édifice
collatéraux
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Dénominationschemin de croix
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle
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Dates
- 1893, daté par source
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Stade de création
- oeuvre de série
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Lieu d'exécutionCommune : Toulouse
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Auteur(s)
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Auteur :
Moncassin Françoisfabricant de mobilier religieux attribution par sourceMoncassin FrançoisCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Chemin de croix en terre cuite polychrome ; cadres et reliefs moulés en plusieurs pièces ; cadres en arc brisé à ouverture trilobée.
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Catégoriessculpture
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Structures
- rectangulaire vertical
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Matériaux
- terre cuite, moulé, décor en relief, décor dans la masse, peint, polychrome
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Mesures
- h : 100 (hauteur approximative)
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Iconographies
- cycle narratif, Passion
- ornementation, ornement à forme architecturale, gable, colonnette, croix tréflée, pinacle, feuille
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Précision représentations
Personnages en haut relief (premier plan) et bas relief (second plan) sur fond d'architecture ou de paysage peint à l'huile. Cadres polychromes de style néogothique, à colonnettes (au fût peint de chevrons dorés), arc trilobé inscrit dans un gâble à choux frisés et croix sommitale tréflée flanquée de pinacles, écusson rouge et palmes à feuilles trilobées au soubassement.
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Inscriptions & marques
- inscription, en relief, peint
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Précision inscriptions
Numéro de chaque station en chiffres romains, peint en doré dans un écusson rouge au bas du cadre.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Documents d'archives
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Correspondance du fabricant statuaire toulousain Moncassin adressée au curé Éloi Foy, concernant la fourniture d'un chemin de croix et d'un Christ de chaire, 1892-1893.
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Comptes de la fabrique : relevé sommaire des dépenses des travaux de restauration de l'église de Coudures depuis avril 1890 jusqu'en 1904.
année 1893 -
Inventaire des biens dépendant de la fabrique (20 février 1906).
n° 15
François Marie Laurent Moncassin, né à Toulouse le 10 août 1850, fils de Joseph Moncassin, peintre en bâtiments (1850) puis menuisier (1872), et de Marguerite Laforgue (tous deux décédés avant 1872). D'abord menuisier (en 1872, à son mariage), puis fabricant de statues et de mobilier religieux à Toulouse (10, rue Bayard et 19, rue Saint-Antoine du Taur). En 1892, l'en-tête de sa correspondance était : "Moncassin, fabricant statuaire, / lauréat de l'École des Beaux-Arts 1867, / Manufacture de Mobilier d'église en tous styles, / statues toutes matières, / groupes, bas-reliefs, polychromie, / terre-cuite perfectionnée, / autels, chaires, fonts baptismaux, Christs, / chemins de la croix nouveaux, approuvés et corrigés par Rome, toutes dimensions, / atelier de marbrerie". Marié à Toulouse, le 3 juin 1872, à Virginie Éléonore Fortuné Birot (Quillan, Aude, 31 octobre 1852 - ?), fille d'Étienne Birot, sabotier et marchand de grains, et d'Angélique Adoue, François Moncassin est le père d'Henri-Raphaël (1883-1958), qui lui succéda à la tête de la maison.