Un dossier historique constitué en 1861 par l'abbé Sébie fournit plusieurs renseignements sur cet objet et sur la relique de la Vraie Croix qu'il renfermait : celle-ci fut donnée à la paroisse par l’abbé Pierre Cassiet (Montaut 1727-1804), supérieur des Missionnaires de Bétharram, qui l'avait lui-même reçue de la cour de Rome en 1764 en récompense de ses neuf années de mission au Canada. Après l'avoir fait authentifier par l’évêque d’Aire Playcard de Raigecourt (1758-1783), le Père Cassiet l'offrit à sa paroisse natale, alors dirigée par le curé Duhart (1746-1786). La relique était alors conservée dans "un petit reliquaire en bois doré, oblong, de forme triangulaire", lui-même protégé par un coffret de bois doré, qui servait de "trône d’exposition" les jours de fête et de châsse le reste de l’année (voir description en annexe). Vint la Révolution : en 1792, Siméon Moringlane (Montaut, 1741-1816), bourgeois du lieu, cacha le petit reliquaire en lieu sûr et enterra la châsse dans le jardin de M. L*** (Lacoste ?) en oubliant de récupérer l’authentique ; lorsqu’on revint la déterrer après la tourmente, elle avait disparu. A son retour d'exil, l’abbé Bergoignan (1801–1813), curé titulaire, expliqua la situation à l’évêque de Bayonne et d’Aire, qui diligenta vers 1804 une enquête confiée au vicaire général du diocèse, l'abbé Lamarque, et à Bernard de Basquiat-Mugriet, de Saint-Sever, ancien vicaire général. Une fois la relique dûment reconnue, un nouvel authentique fut accordé par l'autorité diocésaine. La relique fut dérobée entre 1824 et 1825 mais, menacé par l’abbé Tisné de "la vengeance du Ciel", le ravisseur la restitua.
Si l'on en croit le récit de l'abbé Sébie, la châsse d'origine aurait donc été perdue à la Révolution. Les affirmations de cet auteur sont, cependant, parfois sujettes à caution - ainsi, quand il prétend que tous les tableaux de l'église furent brûlés en 1792. Il semble bien qu'on puisse identifier la petite châsse de style rocaille aujourd'hui conservée à l'objet prétendument égaré à la Révolution - à moins qu'elle n'ait été refaite à l'identique lors de la récupération de la relique au tout début du XIXe siècle.
D'après une note de l'abbé Honoré Lafitte dans le registre paroissial, l'église Sainte-Catherine possédait en 1920 trois reliques de la Vraie Croix. Les deux autres sont conservées dans des reliquaires du XIXe siècle. Le plus petit d'entre eux, en bois doré, était autrefois fixé au sommet de la châsse : il y remplaçait le motif sommital perdu (sans doute une croix) : ce montage est visible sur la photographie ancienne qui accompagne le dossier de l'œuvre dans la base Mérimée (voir lien web).