Dossier d’œuvre objet IM40004654 | Réalisé par
  • inventaire topographique, patrimoine mobilier des Landes
Copyright
  • (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Dax nord
  • Commune Saint-Vincent-de-Paul
  • Lieu-dit Buglose
  • Emplacement dans l'édifice nef centrale, 3e pilier nord

Cette chaire est l'un des rares meubles conservés de l'ancienne chapelle de pèlerinage de Buglose, construite à partir des années 1630. Elle présente de nombreuses similitudes avec la chaire de l'église voisine de Candresse, dans ses détails décoratifs comme dans sa facture, et doit dater comme elle des années 1670-1690. Les cinq scènes de la vie de la Vierge qui ornent ses panneaux (en rapport avec la dédicace de la chapelle mariale) s'inspirent sans doute de sources gravées, non identifiées à ce jour, et le décor de rinceaux de l'escalier de recueils d'ornements dans le goût des Lepautre.

Le meuble a subi en 1865, plusieurs années après sa remise en place dans la nef de la nouvelle église (1850-1855), une importante restauration par le menuisier dacquois Jean Bernos et par le sculpteur bordelais Vincent Saint-Sébastien (qui venait d'achever le décor sculpté intérieur de l'édifice), qui touchèrent respectivement 400 et 300 francs. Les nombreuses réfections concernent essentiellement le pied de la cuve (celle-ci était suspendue à l'origine sur "un cul-de-lampe" à feuilles d'acanthe, comme l'atteste un rapport de l'abbé Vieilhedent en 1855), le relief du portillon de la cuve à l'effigie de saint Joseph (le panneau n'était pas sculpté en 1855), la main courante, le départ, les marches et contremarches de l'escalier et la structure de l'abat-voix (les reliefs en remploi proviennent du meuble du XVIIe siècle).

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Secondaire : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1865, daté par source
  • Stade de création
    • copie interprétée d'estampe
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Bernos Jean
      Bernos Jean

      Menuisier à Dax (activité documentée de 1847 à 1865) ; né à Oeyreluy le 20 septembre 1819, mort à Dax (rue Neuve) le 29 mai 1899 ; fils de Fabien Bernos (1778-1830) et de Gracie Jeanne Montauzé (1784-1849) ; marié à Seyresse, le 18 février 1846, à Marguerite Laporte (Oeyreluy, 14 novembre 1821 - 1878/1899), dont deux enfants : Jeanne (1848), mariée en 1872 à Henri Ducourau ; et Jean (1851), marié en 1878 à Léonie Taffoureau. 

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      menuisier attribution par source
    • Auteur :
      Saint-Sébastien Vincent , dit(e) Sébastien
      Saint-Sébastien Vincent

      Sculpteur ornemaniste à Bordeaux, collaborateur de l'architecte bordelais Gustave Alaux sur les chantiers des églises de Buglose (1864-1865), de Mugron (1866) et de Rion-des-Landes (1868), et de l'architecte Taillarda fils à l'église Saint-Nicolas de Nérac (1856) ; il travailla aussi à la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Dax en 1864-1871. Il est nommé "M. Vincent" et "Vincent St-Sébastien" dans les archives de Buglose, "Vincent Saint-Sébastien" à Nérac, mais signe "Sébastien" tout court les sculptures de Mugron et de Rion.

      Enfant trouvé à la porte de l'hospice civil de Pau le 23 janvier 1829 (le lendemain de la fête de Saint-Vincent et trois jours après la Saint-Sébastien), Vincent Saint-Sébastien épousa le 29 novembre 1854 à Saint-Paul-lès-Dax (où il était alors domicilié) Jeanne Lamaison (née à Laurède le 11 février 1828), institutrice, fille de Jean Lamaison, tonnelier à Laurède, et de Marie Lagraulet, et sœur aînée de Françoise, qui devait épouser en 1858 le sculpteur nantais Aristide Belloc (1827 - 1888/1908), auquel Saint-Sébastien succédera en 1861 sur le chantier de Buglose, dirigé par le Père Antoine Lamaison, oncle par alliance des deux sculpteurs.

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      sculpteur attribution par source

Chaire fixe, adossée ; cuve hexagonale sur culot en pyramide renversée, reposant sur un pied en faisceau de colonnettes (moderne) ; panneaux de la cuve doublés intérieurement ; escalier tournant à départ de plan octogonal et rampe sculptée, débouchant à gauche dans le collatéral nord ; dorsal panneauté, flanqué de pilastres (refaits) et couronné d'un abat-voix hexagonal. Les reliefs de la cuve, chacun en une seule planche, sont sculptés dans la masse ; celui de la rampe de l'escalier est constitué de plusieurs planches horizontales courbées et jointoyées ; le relief du panneau du dorsal est en deux planches verticales avec joint médian ; les chutes végétales de la cuve et du dorsal et les festons de l'abat-voix sont rapportés. L'appui de la cuve est garni de velours rouge clouté.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture
  • Structures
    • plan, hexagonal
  • Matériaux
    • chêne, mouluré grand cadre, décor en bas relief, décor dans la masse, décor rapporté, tourné, peint, faux bois
  • Mesures
    • h : 460 (hauteur totale approximative)
  • Précision dimensions

    Cuve avec son culot, sans le pied moderne : h = 147 ; la = 134 ; pr = 87 ; cuve avec le pied : h = 280 ; pied : h = 133 ; panneaux-cadres de la cuve : h = 67 ; la = 42 ; dorsal : h = 134 ; la = 99 (115 avec les adjonctions modernes) ; escalier : h = 269 ; pr = 97 ; abat-voix : pr = 150.

  • Iconographies
    • cycle narratif, vie de la Vierge, Présentation de la Vierge au Temple, Annonciation, Nativité, Adoration des Mages, Assomption, saint Joseph
    • ornementation, chute végétale, feuille de laurier, guirlande, feston, feuille d'acanthe, tournesol
  • Précision représentations

    Reliefs sur quatre pans de la cuve, dans des encadrements rectangulaires simples, moulurés en quart-de-rond, de gauche à droite (l'ordre chronologique des épisodes de la vie de la Vierge n'est pas respecté) : Annonciation, Nativité, Adoration des mages, Présentation de la Vierge au temple. Relief sur le panneau du dorsal : Assomption de la Vierge (couronnée de fleurs par deux anges). Relief sur le portillon de la cuve : saint assis sur un siège et tenant un livre et une tige fleurie (saint Joseph ?). Culot de la cuve sculpté dans la masse de larges feuilles d'acanthe disposées sur deux rangs ; course de laurier sur la moulure inférieure de la cuve et sur le limon de l'escalier ; larges rinceaux d'acanthe mêlés de guirlandes de roses et de fleurs diverses issant de deux volutes adossées sur les deux panneaux de la rampe de l'escalier ; pilastres cannelés (modernes) de part et d'autre du panneau du dorsal ; chutes de fleurs (roses, marguerites et tournesols) aux angles de la cuve ; cartouches cordiformes encadrés de volutes et d'acanthes et accostés de guirlandes de roses (fragments) sur les pans de l'abat-voix ; lambrequins tréflés sous la corniche de l'abat-voix, feuilles d'acanthe et feuilles d'eau en alternance sur la traverse supérieure de l'abat-voix, pommes de pin en amortissement des montants (1865).

  • État de conservation
    • partie remplacée
    • remaniement
  • Précision état de conservation

    Le meuble a subi d'importantes réfections, sans doute peu après 1855. La cuve, sans doute suspendue à l'origine et terminée par un motif en pendentif (boule ou pomme de pin ?) a été étayée par un pied en faisceau de colonnettes. Le relief du portillon (sans doute un saint Joseph) est un ajout (ou un remploi) postérieur à 1857 (l'abbé Labarrère décrit cette année-là le portillon comme "sans ornements"). De l'escalier d'origine ne semblent subsister que les panneaux sculptés et le limon à course de laurier ; le montant sculpté entre les deux panneaux, toutes les marches et contremarches, la main courante et le départ sont refaits. Les deux pilastres flanquant le panneau du dorsal sont modernes (remplaçant peut-être des ailerons en volute). La structure de l'abat-voix est entièrement refaite ; des reliefs provenant de l'abat-voix d'origine (cartouches, guirlandes de fleurs) ont été fixés sur ses faces. Les reliefs historiés de la cuve et du dorsal sont en excellent état de conservation, à l'exception de deux manques (la main droite du grand prêtre dans la Présentation au temple, le bras gauche de l'Enfant dans l'Adoration des mages).

  • Statut de la propriété
    propriété du département
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1989/12/11
  • Référence MH

Documents d'archives

  • Fabrique de l'église de Buglose, registre des dépenses (1852-1873).

    Archives diocésaines, Dax
    p. 68, 69, 70
  • Rapport de l'abbé Vieihedent, trésorier de la fabrique de Buglose, à l'évêque d'Aire François Lannéluc, concernant les sculptures de l'église et la chaire à prêcher, juin 1855.

    Archives diocésaines, Dax

Bibliographie

  • LABARRERE Antoine. Histoire de Notre-Dame de Buglose et Souvenirs du Berceau de Saint Vincent de Paul. Paris : H. Vrayet de Surcy, 1857 (rééd. 2001).

    p. 297-299
  • CAZAUNAU Léon, LESBATS Julien. Buglose. Nogaro : Dauba frères, 1970.

    p. 97

Annexes

  • Extraits du registre de dépenses (1852-1873) de la fabrique de l'église Notre-Dame de Buglose (Archives diocésaines, Dax) concernant la chaire à prêcher
  • Extrait du rapport adressé par l'abbé Vieilhedent, trésorier de la fabrique de Buglose, à l'évêque François Lannéluc concernant les sculptures et la chaire à prêcher de l'église, juin 1855 (Archives diocésaines, Dax)
Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2014
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Édifice
Basilique Notre-Dame de Buglose

Basilique Notre-Dame de Buglose

Commune : Saint-Vincent-de-Paul
Lieu-dit : Buglose