Ensemble exécuté par la fabrique parisienne Trioullier et fils (poinçon insculpé en 1863) et donné à l'église d'Arboucave par Napoléon III (ou plus exactement par la Grande Aumônerie). De nombreuses églises landaises conservent des ostensoirs des Trioullier offerts par l'Empereur entre 1863 et 1869 (Hauriet, Saint-Aubin, Cère, Tilh, Commensacq, Monségur, Villenave). Plus rares semblent avoir été les dons de calice : l'église de Labastide-Chalosse (commune distante d'Arboucave d'une vingtaine de kilomètres) reçut un exemplaire identique en 1869 (réf. IM40003549) et celle de Moncaut (Lot-et-Garonne) un autre en 1868.
Le calice est inspiré du célèbre "calice de Troyes", découvert en 1844 dans la tombe de l'évêque Hervée de Troyes (mort en 1223), et qui fut reproduit par plusieurs orfèvres parisiens et lyonnais (dont les Favier) après sa publication dans les Annales archéologiques d'A.-N. Didron.
Orfèvre à Paris (rue des Arts, puis rue du Vieux-Colombier et place Saint-Sulpice), insculpe un premier poinçon le 31 janvier 1844 (biffé le 10 octobre 1863), puis un second le 10 octobre 1863 avec ses fils (maison Trioullier et fils). Né à Paris le 1er décembre 1811 et mort le 3 janvier 1870 ; fils de Louis Trioullier et de son épouse née Bompard ; marié à Paris (Saint-Nicolas-du-Chardonnet) le 25 janvier 1834 à Eulalie Marie Eugénie Piot (1814-1892), dont il eut onze enfants, parmi lesquels les deux fils aînés, Hippolyte Charles (1836-1899) et Joseph (1838-1891) furent ses associés à partir de 1863.