Photographe à l'Inventaire du patrimoine de Nouvelle-Aquitaine (site de Poitiers).
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin
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Commune
Marans
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Lieu-dit
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Adresse
quai du Maréchal Foch
,
place de la République
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Cadastre
1820
E
;
2016
AA et AB
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Dénominationsécluse, barrage mobile
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Parties constituantes non étudiéespasserelle
La construction de ce barrage éclusé est la dernière étape d'une longue réflexion menée dès le début du 19e siècle sur la gestion de l'eau dans le port de Marans et sur la délimitation entre port fluvial et port maritime. Dès 1824, un barrage mobile est créé contre le pont de pierre afin de créer un effet de chasse pour évacuer les vases qui s'accumulent dans le port, tout en améliorant la gestion des niveaux d'eau en amont. Ce barrage est cependant très décrié dès sa mise en fonction, accusé d'accélérer l'envasement du port en aval et d'aggraver les inondations en amont.
En 1845, le projet de réaménagement du port présenté par l'ingénieur Marchegay, prévoit de créer un bassin et d'établir en amont de celui-ci un barrage éclusé, au niveau de la place du Carreau d'Or (actuelle place de la République). Si seule une partie du programme de Marchegay est appliquée, l'idée d'un barrage éclusé continue à faire son chemin au cours des années et décennies suivantes. En attendant, en 1853, une passerelle en bois avec travée mobile est établie au droit de la place du Carreau d'Or, de manière à relier les deux rives, comme le faisait le Vieux pont au droit de la rue de la Maréchaussée, démoli en 1784.
La création effective du bassin, en 1859-1860, rend d'autant plus nécessaire la construction du barrage éclusé imaginé par Marchegay en son temps. En plus de créer un effet de chasse, de réguler le niveau d'eau en amont et de remplacer le barrage mobile du pont de pierre, il s'agit d'empêcher les remontées d'eau salée depuis le bassin vers l'amont, et ainsi de bien séparer la partie maritime du port de sa partie fluviale. Le principe en est arrêté par décision ministérielle du 18 janvier 1867, qui écarte provisoirement un projet, plus ambitieux, de transformation du bassin du port en bassin à flot (c'est-à-dire fermé par un barrage mobile en aval, ce qui sera fait en 1888 avec la mise en service du barrage des Enfreneaux et de l'écluse du Brault sur le canal maritime). Les plans du futur ouvrage sont présentés le 11 mai 1867 par le conducteur des Ponts et chaussées Maucher, et approuvés le 21 juin. Parmi les matériaux, la chaux proviendra des fours de Marans, le sable des côtes de l'île d'Oleron et de la pointe de l'Aiguillon, la pierre de taille des carrières de Douhet, de Crazanne ou de Saint-Vaize, les moellons d'Echillais et de Marans, et les pavés de Niort. Après plusieurs adjudications infructueuses, le chantier est confié le 4 novembre à Sauvanet, entrepreneur à Marans, sous la surveillance de M. Maucher.
La construction des batardeaux a lieu durant l'été 1868. Pour éviter l'envasement du port pendant les travaux, l'ancien cours de la rivière du Moulin des Marais, comblé en 1843, est rouvert et prend le nom de canal de chasse. La navigation quant à elle est déviée par la rivière du Moulin des Marais. Les maçons commencent à intervenir le 5 novembre 1868 mais le mauvais temps suspend vite leur ouvrage, et en février 1869, une forte montée des eaux oblige à démolir les batardeaux. Le chantier prend du retard. Il est de nouveau suspendu à l'été 1869, faute de financement, et ne reprend qu'en avril 1870. Il y a alors urgence car le barrage du pont de pierre montre de sérieux signes de fragilité. Une fois les batardeaux reconstruits, le pompage de l'eau est effectué à l'aide d'une machine à vapeur acheminée par train depuis Paris via La Rochelle. Un accident survenu lors du déchargement de cette machine, retarde toutefois l'opération. La construction du barrage éclusé lui-même et de ses portes commence fin mai 1870. L'opération consiste aussi à remplacer la passerelle en bois de 1853 par une nouvelle passerelle franchissant le barrage éclusé ; cette passerelle, toujours en bois et réservée aux piétons, est conçue avec une travée surélevée au-dessus du sas de l'écluse. La réception définitive de l'ensemble de l'ouvrage a lieu le 28 décembre 1871, après trois ans et demi d'efforts.
Au cours des décennies suivantes, le barrage éclusé connaît différents travaux d'amélioration et d'entretien : remplacement des portes en bois d'origine en 1893, par André Deschamps, entrepreneur à Marans ; remplacement d'une partie des portes et remplacement de la passerelle en bois par une passerelle métallique, à une travée mobile au-dessus du sas de l'écluse, en 1910, par le même Deschamps ; remplacement du système à poutrelles par des vannes métalliques, en 1932, par l'entreprise Joseph Paris, de Nantes ; installation d'un système de commande électrifiée pour la manoeuvre des vannes, en 1936, par l'entreprise Delmas-Vieljeux, de La Rochelle.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 19e siècle
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Dates
- 1871, daté par source
Le barrage éclusé du Carreau d'Or est, comme tous les ouvrages de ce type sur le cours de la Sèvre Niortaise, composé de deux éléments : un barrage qui permet de réguler le niveau d'eau ; une écluse qui permet de faire passer les bateaux d'un côté à l'autre du barrage.
Le barrage est constitué de trois vannes métalliques, maintenues entre des culées en pierre de taille, et actionnées verticalement par un système de crémaillères soutenu par des portiques. L'ensemble est franchi par une passerelle métallique qui se prolonge sur l'écluse en une travée mobile.
L'écluse comprend un bassin en pierre de taille, délimité par deux paires de portes en bois. Chaque paire est constituée d'une porte pointée vers l'aval et d'une autre pointée vers l'amont. Les vantaux des portes sont actionnés par un système de rotation en crémaillère. Chacune des portes est surmontée d'une passerelle métallique.
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Murs
- calcaire pierre de taille
- fonte
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Statut de la propriétépropriété publique
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
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- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
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- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Conseil départemental de la Charente-Maritime
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Collection particulière
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Plan du projet de barrage éclusé du Carreau d'Or, par l'ingénieur Maucher, 11 mai 1867.
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Elévation en amont et coupe en travers du projet de barrage éclusé du Carreau d'Or, par l'ingénieur Maucher, 11 mai 1867.
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- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
Elévations et plan d'un vantail des portes de l'écluse, par l'ingénieur Maucher, 11 mai 1867.
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- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
Détail du mécanisme des portes de l'écluse : vantelle (à gauche) et garde-corps (à droite) ; par l'ingénieur Maucher, 11 mai 1867.
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- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
Plan et détail de l'appareil de manoeuvre des portes de l'écluse, par l'ingénieur Maucher, 11 mai 1867.
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- (c) Conseil général des Deux-Sèvres
La passerelle en bois construite en 1870 par-dessus le barrage et remplacée en 1910 par une passerelle métallique, vue vers 1900.
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- (c) Conseil départemental de la Charente-Maritime
Coupe en travers de l'écluse et du barrage, vus depuis l'amont, réalisée par M. René Durand, Marans.
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- (c) Collection particulière
Le barrage éclusé du Carreau d'Or vu depuis l'est, en amont.
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Le barrage éclusé du Carreau d'Or vu depuis la rive droite en amont.
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Le barrage vu depuis la rive gauche en amont.
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L'écluse et, à l'arrière-plan, le barrage vus depuis la rive droite, côté amont.
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En aval de l'ouvrage : le bassin à flot, à gauche, l'écluse, à droite.
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Le bassin en aval du barrage.
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Le barrage et la passerelle métallique vus depuis la rive gauche en aval.
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Une des vannes métalliques du barrage.
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Détail du système métallique de levage des vannes du barrage.
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L'écluse vue depuis l'amont.
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Portes en aval de l'écluse.
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Portes amont de l'écluse.
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Appareil de manoeuvre d'un vantail de la porte amont de l'écluse, sur le quai de la rive droite.
- (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée depuis 2017.
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