Une chorale paroissiale, traditionnellement placée sous le vocable de sainte Cécile, patronne des musiciens, avait été fondée à Mugron par le curé Jean-Baptiste Larrère en 1915, "en [lui] donnant le règlement des Enfants de Marie". Deux ans plus tard, le lundi 30 avril 1917, à l'occasion d'un pèlerinage de la chorale au sanctuaire voisin de Notre-Dame de Maylis, fut bénite solennellement "une bannière de sainte Cécile, œuvre des clarisses de Mazamet". Celles-ci, installées en 1887 dans la cité tarnaise et bientôt réputées pour la qualité de leurs travaux de "peinture à l'aiguille", avaient déjà fourni en 1913 à la paroisse une bannière dédiée aux Vierges de Buglose et de Lourdes. La figure de sainte Cécile pourrait être inspirée ou copiée d'une gravure allemande de la fin du XVe siècle dans le genre de Schongauer, sans doute par l'intermédiaire d'une création nazaréenne du milieu du XIXe siècle.
La veille de la bénédiction de cette bannière (29 avril 1917) avait eu lieu celle de la bannière de saint Joseph et de l'ange gardien, œuvre des mêmes religieuses.
Le 21 juin 1932, Wladimir Ledóchowski (1866-1942), 26e Supérieur général de la Compagnie de Jésus, autorisa l'établissement dans l'église Saint-Laurent d'une congrégation de jeunes filles sous l'invocation de l'Immaculée Conception et de sainte Cécile, érigée par l'évêque d'Aire Clément Mathieu le 10 juin précédent.
Les clarisses, installées à Mazamet (Tarn) en 1887, se spécialisèrent dans la confection d'ornements liturgiques en broderie à l'aiguille. La communauté, qui connut son apogée dans les années 1930-1950, a quitté Mazamet en octobre 2015.